Israël, pays le plus démocratique de tout le Moyen-Orient et qui fut créé en réparation d’un crime contre l’humanité, le premier du genre né à Nuremberg, le crime des crimes, la Shoah, semble effectivement particulièrement s’y connaître en matière de génocide. Selon l’ONU, près d’un million de personnes ont été déplacées (déportées !) en une seule semaine et l’eau potable s’épuise dans la bande de Gaza, après que l’usine d’eau et les réseaux publics d’eau ont cessé de fonctionner. Les gens sont désormais obligés d’utiliser l’eau sale des puits, augmentant ainsi les risques de maladies d’origine hydrique.
"The situation is catastrophic, catastrophic, catastrophic"
The humanitarian crisis in#Gaza is dire.
Our @UNRWA colleague Rawya reports the desperate need for food, water, and medicine for the people fleeing their homes who are now dying without these supplies available. pic.twitter.com/eZlkL7xQYk
— UNRWA (@UNRWA) October 15, 2023
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Dans toute la bande de Gaza, plus de 2 millions de personnes sont menacées par le manque d’eau
L’eau vient à manquer pour 2 millions de personnes à Gaza, car aucun approvisionnement humanitaire n’est autorisé à entrer dans l’enclave palestinienne depuis une semaine maintenant, a averti samedi l’Agence des Nations Unies chargée des réfugiés de Palestine, l’UNRWA.
« C’est devenu une question de vie ou de mort. C’est une nécessité : le carburant doit être livré dès maintenant à Gaza pour rendre l’eau disponible à 2 millions de personnes », a déclaré Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA.
L’eau potable s’épuise dans la bande de Gaza, après que l’usine d’eau et les réseaux publics d’eau ont cessé de fonctionner. Les gens sont désormais obligés d’utiliser l’eau sale des puits, augmentant ainsi les risques de maladies d’origine hydrique. Gaza est également confrontée à une panne d’électricité depuis le 11 octobre, ce qui a un impact sur l’approvisionnement en eau.
À la base de l’ONU dans le sud de la bande de Gaza, où l’UNRWA a transféré ses opérations, l’eau potable vient également à manquer. Des milliers de personnes y ont trouvé refuge après qu’Israël a lancé un avertissement aux habitants leur demandant de quitter leurs maisons situées dans le nord de la bande de Gaza.
Rien qu’au cours des 12 dernières heures, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées. L’exode se poursuit alors que les gens se déplacent vers le sud de la bande de Gaza. Près d’un million de personnes ont été déplacées en une seule semaine.
« Nous devons acheminer du carburant par camion vers Gaza maintenant. Le carburant est le seul moyen pour les gens d’avoir de l’eau potable. Dans le cas contraire, des personnes commenceront à mourir de déshydratation sévère, notamment de jeunes enfants, des personnes âgées et des femmes. L’eau est désormais la dernière bouée de sauvetage. J’appelle à ce que le siège de l’aide humanitaire soit levé maintenant », a ajouté M. Lazzarini.
Water is life.#Gaza is out of water and Gaza is out of life.
@UNLazzarini pic.twitter.com/ww5RLst9Ob
— UNRWA (@UNRWA) October 15, 2023
Protéger les civils
L’UNRWA a également appelé les autorités israéliennes à protéger tous les civils hébergés dans ses locaux dans toute la bande de Gaza, y compris ceux du nord de Gaza et de la ville de Gaza.
Malgré l’ordre d’évacuer plus d’un million de personnes du nord de Gaza et de la ville de Gaza vers le sud de l’enclave, nombre d’entre elles, notamment les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées, ne pourront pas fuir la zone. Elles n’ont pas le choix et doivent être protégées à tout moment, affirme l’UNRWA dans un communiqué.
« Les guerres ont des règles. Les civils, les hôpitaux, les écoles, les cliniques et les locaux des Nations Unies ne peuvent pas être une cible », ajoute l’agence onusienne.
Le pire à venir
Dans une déclaration publiée samedi, le chef de l’humanitaire des Nations Unies, Martin Griffiths, a déclaré qu’il craignait que « le pire soit à venir ».
« La situation humanitaire à Gaza, déjà critique, devient rapidement intenable. En Cisjordanie, la violence augmente, avec une augmentation du nombre de morts et de blessés civils. Les familles sont confrontées à des restrictions de déplacement de plus en plus strictes. Et au Liban, le risque que le conflit s’étende au pays est une préoccupation majeure », a-t-il dit.
Selon lui, « les actions et le discours des parties prenantes ces derniers jours sont extrêmement alarmants et inacceptables. Même les guerres ont des règles, et ces règles doivent être respectées à tout moment et par toutes les parties ».
« Les civils et les infrastructures civiles, y compris les travailleurs et les biens humanitaires, doivent être protégés. Les civils doivent être autorisés à partir vers des zones plus sûres. Et qu’ils déménagent ou restent, il faut veiller constamment à les épargner. Les fournitures et services essentiels ainsi qu’un accès humanitaire sans entrave doivent être autorisés. Toute personne détenue en captivité doit être traitée avec humanité. Tous les otages doivent être libérés », a ajouté M. Griffiths.
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الأمم المتحدة تحذر : شبح الموت يخيم على غزة، وتدعو للوصول الإنساني إلى القطاعhttps://t.co/S12ETVarVf pic.twitter.com/RO8mzaz8aK
— الأمم المتحدة (@UNarabic) October 15, 2023
Risque de nettoyage ethnique
Pour sa part, une experte indépendante des droits de l’homme de l’ONU a averti samedi que les Palestiniens couraient un grave danger de nettoyage ethnique massif et a appelé la communauté internationale à négocier d’urgence un cessez-le-feu entre le Hamas et les forces israéliennes.
« La situation dans les territoires palestiniens occupés et en Israël a atteint son paroxysme », a déclaré Francesca Albanese, Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967.
« Les Nations Unies et leurs États membres doivent intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat entre les parties, avant que nous n’atteignions un point de non-retour », a déclaré Mme Albanese.
Le 12 octobre, les forces israéliennes ont ordonné à 1,1 million de Palestiniens du nord de Gaza de se déplacer vers le sud dans les 24 heures, au milieu de frappes aériennes.
« Il existe un grave danger que ce à quoi nous assistons soit une répétition de la Nakba de 1948 et de la Naksa de 1967, mais à une plus grande échelle. La communauté internationale doit tout faire pour empêcher que cela ne se reproduise », a affirmé l’experte.