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Faut-il boycotter le Dalaï Lama ?

Si les autorités chinoises avancent le chiffre de 13 morts lors de la répression sanglante de la « révolte tibétaine » du 10 mars, c’est « l’entourage » du Dalaï Lama, vivant en exil en Inde, qui assure avoir eu la confirmation que ce chiffre monte à 80 morts et 72 blessés.

Pourtant, c’est précisément cet entourage qui est accusé d’être à l’origine des émeutes. Le sinologue russe Alexeï Maslov, professeur invité de l’Université de New York et expert du bouddhisme, a déclaré à l’agence de presse RIA Novosti que « la brusque aggravation de la situation politique dans la Région autonome a été provoquée par les activités subversives de l’entourage politique du Dalaï Lama et du « gouvernement tibétain en exil, » qui utilisent le leader spirituel et la communauté monastique pour dissimuler leur intention de déstabiliser la Chine ».

« Les jeunes combattants pour l’indépendance du Tibet ne sont plus satisfaits ni par les tendances trop pacifistes manifestées par le Dalaï Lama, ni par sa volonté de parvenir à un accord avec le gouvernement chinois. Ils ne se considèrent pas comme des citoyens chinois et font tout leur possible pour déstabiliser la Chine », a noté l’expert.

Selon le chercheur, le Dalaï-Lama n’a jamais publiquement prôné l’indépendance du Tibet envers la Chine ni appelé à une lutte armée contre les autorités chinoises, mais il a au contraire proposé une « voie médiane » qui suppose une vaste autonomie pour le Tibet au sein de la Chine.

La jeune génération de Tibétains de souche qui a grandi en Inde et au Népal cherche à satisfaire ses ambitions politiques, en spéculant sur le thème de la lutte pour l’indépendance de sa patrie historique, a estimé Maslov.

« Certaines ONG et fondations occidentales, dont International Campaign for Tibet (ITC), Social and Resource Development Fund, Tibet Information Network, Freedom House et autres, accordent une assistance financière notable au mouvement séparatiste tibétain », a-t-il encore rappelé.

ITC, dont le siège principal est à Londres, est dirigé par l’acteur américain Richard Gere (American Gigolo, Pretty Woman, etc), président et fondateur de la maison du Tibet à New York et président de la Gere Foundation. Gere est le représentant quasi-officiel du Dalaï Lama à New York. Il finance également le Tibet Fund, mécène principal du Dalaï Lama et de la communauté tibétaine en exil. Sa fondation finance également Amnesty International, Human Right Watch, Médecins sans frontières et Survival International, qui défend les « cultures indigènes ». La directrice de communication d’ITC, Kate Saunders, a travaillé comme journaliste et ses articles furent publiés par le Washington Post, The Independant et le Sunday Times Magazine.

Le directeur exécutif d’ITC est Lodi Gyari, la personne désigné par le Dalai Lama pour négocier avec le gouvernement chinois. La directrice de communication d’ITC, Kate Saunders, a travaillé comme journaliste pour le quotidien britannique The Independant et le Sunday Times Magazine. Dans le comité international d’ITC on peut signaler, parmi d’autres, la présence de Vaclav Havel, le ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner et Elie Wiesel, par ailleurs membre du Comité du danger présent de Norman Podhoretz, et partisan de frappes préventives contre l’Iran.

On est donc assez loin des convictions pacifistes du bouddhisme.

Source : http://www.solidariteetprogres.org