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Christine Lagarde donnée favorite pour présider la Commission européenne

Le nom de Christine Lagarde, la directrice du FMI, est de plus en plus cité dans la sphère diplomatique comme la prochaine présidente de la Commission, alors que les 6 candidats officiellement investis par les partis européens poursuivent leur campagne.

Les dirigeants des États européens se réuniront à l’occasion d’un sommet extraordinaire le 27 mai pour discuter des résultats de deux élections. Des diplomates européens livrent leur analyse à EurActiv.

Au départ, les chefs d’État et de gouvernement étaient censés n’analyser que les résultats des européennes à l’occasion d’un dîner à Bruxelles. Les leaders européens feront cependant aussi le bilan des élections présidentielles en Ukraine du 25 mai et du rôle de la Russie. Ils évoqueront en outre l’éventuelle mise en place d’un « troisième niveau » de sanctions à l’encontre de Moscou, qui pourrait se retourner contre l’Union européenne.

En ce qui concerne les résultats des européennes, la discussion risque de se corser si aucun parti ne se démarque nettement. Selon les sondages, les résultats de la lutte entre le Parti populaire européen (centre-droit) et le Parti socialiste européen (centre-gauche) restent imprévisibles.

Dans la sphère politique, on estime que les dirigeants des États européens ne doivent pas « respecter » les résultats, mais « en tenir compte ». Selon les diplomates, une victoire du candidat socialiste, Martin Schulz, constituera le plus grand défi pour les dirigeants européens. En d’autres termes, ils laissent supposer que le leadership européen serait plus satisfait par une victoire de Jean-Claude Juncker

Les candidats vont-ils se démarquer ?

En cas de nette victoire de l’un des candidats, les chefs d’État et de gouvernement proposeront probablement au Parlement la tête de liste du parti vainqueur. Ce candidat devrait alors être en mesure d’obtenir une large majorité auprès des eurodéputés. Si tel est le cas, le président du Conseil, Herman Van Rompuy, recevrait un mandat pour discuter de la procédure avec les États membres et les eurodéputés. L’ancien premier ministre belge plaide plutôt en faveur de la désignation d’un « outsider » à la tête de la Commission et non de l’une des têtes de liste, « Spitzenkandidaten » en allemand.

Étant donné que le Parlement européen devrait élire son nouveau président en juillet, les chefs d’État européen préféreraient désigner un président de la Commission avant cette date. Ils comptent ainsi éviter de prendre une décision sur toute une série de nominations à ce stade. Les États membres plaident davantage en faveur d’une discussion en septembre sur une série de postes, dont le président du Conseil européen, le haut représentant pour les affaires étrangères et le président de l’Eurogroupe.

Si Jean-Claude Juncker arrive en tête, il a d’assez fortes probabilités de prendre la tête de la Commission. Si Martin Schulz qui emporte, il y a moins de chance de réunir une majorité qualifiée auprès des chefs d’État et de gouvernement. En ce qui concerne le candidat libéral, Guy Verhofstadt, les diplomates ne pensent pas qu’il pourra réunir suffisamment de monde autour de lui.

Place au candidat-surprise

Toutefois, le scénario le plus probable serait qu’aucun des "Spitzenkandidat" ne sorte du lot et que les chefs d’État européen mettent en avant un candidat extérieur. Dans ce contexte, le nom de Christine Lagarde a souvent été cité, selon les informations d’EurActiv.

Son affiliation au PPE ne serait apparemment pas un obstacle, même si la France est gouvernée par un socialiste.

D’après les experts, aucun des candidats têtes de liste ne devrait occuper la présidence de la Commission.

Martin Schulz, en campagne électorale, mais toujours en fonction à la tête du Parlement, a fait clairement savoir que le prochain Parlement ne soutiendrait pas un candidat désigné à huis clos. Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel, social-démocrate, a pour sa part mis en garde il y a peu contre la désignation d’un candidat-surprise. Selon lui, cette décision « détruirait la démocratie européenne ».

Les diplomates semblent toutefois laisser penser que l’électorat européen comprendrait ce choix s’il était expliqué de manière adéquate.

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