Il y a exactement 60 ans, je me souviens d’avoir vibré avec tous les Français en regardant les Jeux Olympiques de Tokyo. On se rendait collectivement chez le seul voisin qui avait la télévision couleurs dans l’immeuble pour assister aux exploits des champions français. Ca avait du sens. Il fallait faire la démonstration de l’excellence française, on se sentait tous concernés - la "représentation nationale" populaire, elle était là : on s’identifiait à Michel Jazy, Christine Caron, Marcel Paterni. Aujourd’hui, j’en ai plus rien à foutre, et ce n’est pas à cause de mon âge, c’est parce que le rêve est devenu un cauchemar. J’aurais 12 ans en 2024, j’en aurais rien à foutre de cette saloperie contre nature.