Je voudrais appuyer le témoignage de Princesse Connasse par ce que j’ai vu en Provence en 1962 (j’avais onze ans). En attendant de trouver un logement mes parents, ma fratrie et moi logions dans un hôtel d’une petite ville non loin d’Orange.
Il y avait une serveuse taillable et corvéable à merci et je la plaignais de tout mon coeur car je voyais bien ce qu’elle subissait. Croyez-moi elle aurait pu cocher toutes les cases de Princesse Connasse. Les patrons étaient de vrais Thénardier et surtout la patronne dont le bruit courait qu’elle était une ancienne tenancière de b...el à Paris !
Ma haine de l’injustice sociale et de l’exploitation date en partie de cet épisode de mon enfance. Je ne mets pas tous les restaurateurs dans le même panier mais j’ai aussi connu un chef étoilé dans la vallée du Rhône qui frappait ses cuisiniers...
Petite anecdote à Chambéry : il y a eu un restaurateur qui a eu l’élégance de mettre gratuitement sa terrasse à la disposition des manifestants anti-Pass pour qu’ils pique-niquent avant la manif tandis que d’autres, plus nombreux, se foutaient de notre tronche ou nous faisaient des doigts d’honneur...
A mon âge j’en ai conclu que peu d’êtres humains méritent ce qualificatif. La majorité de mes frères simiesques sont lâches, égoïstes, manipulateurs, violents, et surtout fats, prétentieux, orgueilleux...
Dingoglio se trompe : ce n’est pas l’enfer qui est vide mais plutôt le Paradis où à la Fin des Temps il y aura beaucoup de place...