ONLI Hebdo #4 – Les Kurdes entre BHL et Erdoğan ?
17 octobre 2019 14:38, par Lazeby
La différence entre Zemmour et Soral, je pense, tient en ce que le second se trouve très bien dans le méta-politique et n’a pas l’intention de mélanger les genres.
Le politique et le méta-politique, s’ils sont faits en principe pour se rencontrer, évoluent à leur rythme propre, et le talent en politique ne requiert pas les mêmes qualités que dans l’autre domaine.
Disons que le second a généralement une longueur d’avance sur le premier, lequel est forcé de tenir compte de l’inertie des sociétés.
En France, je crois qu’un homme du méta-politique -surtout un journaliste- qui s’est lancé dans la politique a toujours fait figure de méta-politicard sans grand avenir (il y a bien le cas de Clémenceau mais qui fut d’abord un politique avant d’apporter son expérience au journalisme).
Zemmour est populaire comme Yves Montand le fut en son temps, c’est-à-dire qu’il sera impuissant à transformer cette popularité en vote.
Il est d’ailleurs frappant de voir comme cette cette nouvelle mouture de l’introuvable « union des droites »rêve du bon vieux temps où Montand sévissait. Celui où l’on glosait sur le meilleur cheval apte à opérer un reaganisme ou un thatchérisme à la française.
Faute d’être capable de brasser autre chose que des idées rebattues, cette pauvre droite ne fait que rétropédaler vers un passé qui de toute façon ne reviendra pas, parce que la sociologie des sociétés occidentales n’est plus du tout la même.
Même s’il ne le sait probablement pas, Trump ne sera jamais Reagan et il enterre à son insu ce qu’il reste du monde de Reagan... Le même que celui des Zemmour, Ménard, Maréchal nous revoilà et consort.
Sinon j’en ai une lourde à vous proposer. Le mur des lamentations est le mur des nouveaux cons (bof).