Ça n’a pas loupé. La rencontre imprévue – dans les agendas respectifs – entre Marine Le Pen et Vladimir Poutine, qui propulse la candidate du Fn sur la scène internationale, a déclenché une épidémie de rage dans le landerneau médiatico-politique.
Au hasard, la réaction de Benoît LVMH Hamon :
Benoît Hamon estime que "Marine Le Pen est soumise au Kremlin" pic.twitter.com/TXNYlsh5bC
— BFMTV (@BFMTV) 24 mars 2017
Il y a comme une colère, une méchanceté, une jalousie. Alors que le PS s’est couché pendant 5 ans devant les intérêts américano-israéliens, ou israélo-américains, selon le pays dans lequel vous imaginez le côté obscur de la force, voilà que le candidat du socialisme mourant donne des leçons d’insoumission. On aura tout vu. Quant à BHL, l’inspirateur du socialo-sionisme qui a envoyé le PS dans le mur et son candidat dans les choux, il en appelle dans Le Point à un « sursaut civique contre le FN », mais là encore, il parle dans le désert. Le désert du Néguev ? il est temps que cet antifrançais fasse sa petite traversée du désert, et nous laisse tranquilles, entre nous.
En attendant le résultat des élections du siècle, allons-y gaiement, il y a un petit match de foot de l’équipe de France demain soir contre le Luxembourg. Le Luxo, c’est très fort en magouilles bancaires, mais très mauvais en foot. On espère que nos Bleus vengeront les petits Français ruinés par la politique européiste de Juncker, mais une victoire resterait dans le domaine du symbolique.
- Karim déchante
N’empêche, et ça fait du bien, c’est une grande équipe de France qui poursuit sa route de bûcheron dans la forêt des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018, qui aura lieu… en Russie ! Boljemoï ! Peut-être que la présidente de la République Marine Le Pen serrera la main du capitaine des Bleus, qui sera peut-être N’golo Kanté, le petit prodige de Chelsea, pour lui remettre le trophée Jules Rimet… En tout cas, ça ne sera pas à Karim Benzema et ce, pour plusieurs raisons, toutes judiciaires. Après les magouilles des potes de Rim-K dans la salingue affaire du chantage à Valbuena, l’attaquant du Real de Madrid cherche à revenir chez les Bleus, pour qui il n’a jamais vraiment mouillé le maillot.
« J’aimerais que Deschamps m’explique pourquoi ça dure »
Eh bien on va lui expliquer.
Pour lui, l’équipe de France n’était qu’une ligne dans son CV pour faire monter sa cote chez les agents du milieu. En gros, il ne branlait rien sur le terrain, faisant le minimum syndical, évitant les blessures, ne se foulant pas pour récupérer le ballon ou pour soutenir ses coéquipiers. La sale mentalité ! Tout le contraire de Griezmann, le nouveau chouchou national. Mais il y a pire, pour Benzema : la montée spectaculaire de Mbappé, 18 ans, attaquant virevoltant de Monaco, qui est en ¼ de finales de la Ligue des Champions. Le train bleu est passé, il ne repassera pas pour Karim. Avoir craché sur la France, avoir traité les Français de racistes... c’est ça qui ne passe pas, et qui bloque tout retour en grâce.
Pendant que la France se passionne pour la montée au calvaire de Fillon, pour la résistance de Marine Le Pen, pour la compétition de promesses intenables entre Mélenchon et Hamon, ou pour les divagations de Macron, ça chauffe en Guyane.
- La Guyane, c’est beau mais c’est chaud
La Guyane, c’est la terre française de contrastes. Située au nord-est du continent sud-américain, elle rassemble à la fois les orpailleurs clandestins et brigands des forêts, et les ingénieurs de haut niveau de Kourou. Entre les deux, une population qui souffre de l’insécurité et du chômage – tiens, comme en métropole – et qui a monté des barrages un peu partout, obligeant les autorités à ajourner le lancement de la fusée Ariane 5 et à fermer les écoles. Ça gronde comme en Guadeloupe en 2009. Ce sont les députés et sénateurs locaux – qui réclament un plan Marshall pour leur territoire – qui mènent le mouvement. Le ministre des Outre-Mer (avant on disait « de l’Outre-Mer » ou « des DOM-TOM » et c’était pareil) Ericka Bareigts, complètement dépassée, a appelé à « lever les barrages », et tout le monde lui a ri au nez. Avec un président aussi naze qu’Hollande, il n’y a plus d’autorité.
On va faire nos vieux cons mais dans le livre de Boudard – que pas mal de lecteurs s’évertuent à traiter de sous-Céline de sous-préfecture, ce qui n’est pas très gentil – Saint Frédo, l’histoire de cet ancien taulard devenu visiteur de prison, une première dans la France très stricte des années 60, il y a une anecdote marrante. Quand Frédo prend en charge un centre social de jeunes délinquants (les racailles de l’époque) géré par l’église, le premier soir, alors que c’est le bordel absolu dans le réfectoire, que le responsable du lieu est dépassé, Frédo se pointe vers le plus dur des voyous, qui se la pète, et il lui met un pain dans la gueule. Direct. Silence général. Ensuite, il n’a plus eu le moindre problème d’autorité.
À méditer.