C’est le contexte qui fait l’événement. Il y a 30 ans, un camion qui aurait écrasé des gens aurait fini dans la rubrique des « chiens écrasés ». Le conducteur du camion fou aurait eu sa page dans Détective, avec l’histoire de sa femme qui l’a quitté la veille, déclenchant une furieuse envie d’en finir.
Le 23 décembre 2016, en cette veille de Noël, le contexte international particulier transforme tout acte meurtrier en explosion médiatique génératrice de terreur, une terreur qui ne s’éteint pas. La terreur diffuse, qui boucle la population chez elle, plus sûr moyen de ne pas la voir descendre dans la rue. Au fond, pour les gouvernements dont le peuple souffre, c’est l’effet recherché.
Bien sûr, il y a l’ingénierie à grande échelle, qui consiste à produire du chaos quand le mécontentement populaire dépasse la norme autorisée, celle que la « démocratie » peut absorber, avec son dispositif théâtral et ses discours éculés. Aujourd’hui, par exemple, plus personne ne « croit » au pouvoir législatif né de la Révolution, cette Assemblée nationale devenue un club d’apparatchiks inutiles et coûteux.
- Cliché populiste antiparlementariste
des années 30
Également, plus personne – c’est une expression, parce qu’il reste tout de même un bon paquet de grands naïfs – ne croit à la justice, qui condamne aussi durement les gens d’en bas qu’elle absout gracieusement ceux d’en haut. Un enfant de 7 ans même pas surdoué comprendrait à quoi sert cette justice passée entre les mains de l’oligarchie : un outil de pétrification de la hiérarchie sociale (donc de la violence interclasses), destiné à maintenir le peuple dans l’obéissance et la crainte (en ce sens le terrorisme n’est qu’un prolongement, un durcissement de la justice), et à laisser les membres de l’oligarchie exploiter tranquillement le peuple. C’est ce qui se passe, objectivement, et Christine Lagarde est le symbole de cette spoliation qui joue les innocentes.
Les gens vivent dans un brouillard artificiel composé par des médias complices, qui n’ont pas le choix : à force de mentir aux gens, ils ont perdu le soutien populaire, du coup ils dépendent encore plus de l’oligarchie qui les tient financièrement. C’est parce qu’on n’achète plus les journaux qu’ils nous trahissent, et c’est parce qu’ils nous trahissent qu’on ne les achète plus.
- Pigasse, Capton et Niel, artisans souriants du Média Unique
Des titres raflés pour une bouchée de pain par les chevaliers de l’Apocalypse médiatique Drahi, Niel, Pigasse et Capton. Cependant, ces milliardaires rachètent du vent : dans leurs mains crochues (allégorie de l’avidité), les médias impopulaires se transforment en sable, comme dans ces films où les méchants finissent ensevelis sous leurs propres spoliations. Les médias ne suffisant plus à contenir la colère anti-oligarchique, le Système passe au stade supérieur de la contention : pour lui, le peuple est devenu fou, et il va falloir le camisoler, le piquer.
Protégez-nous de vous !
À coups d’attentats, le troupeau est sommé de rester ou de rentrer dans les clous prévus à cet effet. Concrètement, la campagne de terreur ne s’arrêtera que quand les gens arrêteront de s’interroger et de chercher une information alternative sur Internet. Ce qui n’est pas près d’arriver. Vous croyez que les salopards à l’origine de tout ce bordel vont lâcher le pouvoir comme ça ? Ils vont au contraire augmenter les doses, jusqu’à ce que le peuple demande grâce... ou protection. C’est-à-dire soumission.
Il se peut aussi qu’un vrai terrorisme sol-air (bas-haut mais c’est moins joli) voie le jour. Le terrorisme actuel étant un terrorisme air-sol, c’est-à-dire pure violence oligarchique. La dominance ne peut plus tenir que par la répression, et elle fait feu de tout bois : état d’urgence éternelle, loi Renseignement invasive, loi Travail antisociale, liberté d’expression restreinte, harcèlement procédural, encouragement à la délation, propagande qui s’en prend aux enfants. Et tout ça en 10 ans à peine. Accélération de l’Histoire, ou de l’ingénierie sociale ?
- Gilles Oups Kepel, l’homme qui a un peu oublié les manipulations du renseignement dans ses bouquins
À part ça, depuis 10 ans que le terrorisme est revenu chez nous, sans trop de raisons explicites – sauf pour ceux qui croient aux fables de Gilles « congruence » Kepel (si on l’écoute c’est E&R qui assassine des Français) –, on remarque qu’on est passé de victimes juives à victimes chrétiennes. Un Halimi, trois enfants de l’école de Toulouse, quatre clients de l’Hyper Cacher, puis des dizaines de victimes non juives. Comme s’il s’agissait du même terrorisme, mais à une autre échelle. On dirait que quelqu’un a amorcé la pompe, que l’eau est montée, mais qu’assez rapidement, un autre liquide l’a remplacée. Le sang des Français. Et à gros bouillons ce coup-ci.
Alors, qu’est-ce qu’il faut qu’on fasse ou qu’on change, pour que ça s’arrête ? Qu’on se soumette ? À qui ? Et comment ? Doit-on faire comme Renaud, danser la bourrée israélienne ?