C’est L’Obs qui a lancé la chasse. Dans l’affaire qui oppose Le Refuge à Cyril Hanouna, toute la plainte de l’association est basée sur un témoignage, celui d’un jeune homme qui aurait été appelé par l’animateur pour une imposture de drague, et qui aurait été ensuite viré de chez lui par son homophobe de père qui aurait reconnu sa voix. Ça fait au moins 5 conditionnels.
Des journalistes ont été enquêter sur ce jeune homo dans un « état de détresse épouvantable » (ah bon, après un semblant de drague gentillette au téléphone ?), qui s’évapore au fur et à mesure qu’on le circonscrit. À l’arrivée, il reste des approximations justificatives, des bribes d’arguments et des couinements vcitimaires.
Ce qui est sociologiquement intéressant dans cette histoire, c’est la lutte entre deux lobbies, le lobby du divertissement télévisuel communautaire – gross pinzettes de 3 km – et le lobby gay – zéro pincettes. Une confrontation inédite et intéressante. Sur le Net, des passionnés de vie animale font exploser les scores des vidéos où s’affrontent les prédateurs, une chose pas si courante. Dans la réalité, les prédateurs de races différentes s’évitent généralement, car ils savent qu’ils peuvent se blesser, et un prédateur blessé ne sert plus à rien. Il devient une proie, le gros déclassement honteux. Ici, le lion contre le croco :
Là un anaconda qui foudroie un crocodile :
Après enquête, L’Obs conclut par un Refuge qui a « mauvaise presse ». Conclusion : lobby du divertissement télévisuel communautaire 1, lobby gay 0.
Et pour ne rien arranger, ce mercredi 31 mai 2017, on apprend qu’un candidat En Marche ! aux législatives a qualifié l’homosexualité « d’abomination ». Décidément, c’est pas la semaine du lobby gay. Les responsables associatifs du Refuge vont devoir s’y enfermer eux-mêmes et réfléchir sur leurs méthodes. Ce candidat est guadeloupéen, donc français, on le rappelle pour ceux qui pensent que c’est pas en France, et c’est – ô surprise – le site de délation communautaire StreetPress qui le dénonce gentiment.
Rétropédalage et proposition intermédiaire : on ne doit pas s’attaquer au lobby du divertissement télévisuel communautaire, mais on ne doit pas toucher au lobby gay quand ça sert les intérêts du lobby de délation médiatique. Est-ce bien clair pour tout le monde ? Oui, non ? Pierre, une question ? Tu ne comprends pas ? Ce n’est pas grave, c’est même plutôt rassurant car c’est la preuve que ton cerveau fonctionne logiquement, puisque la seule logique là-dedans est une antilogique. C’est une loi du plus fort, tout simplement, et ça va contre le bon sens, la justice, l’équité, tout ces trucs pour pauvres.
« Pour moi, être tolérant, ce n’est pas accepter l’intolérable, et pour le chrétien que je suis, quand je lis la Bible, il est écrit qu’un homme couchant avec un homme, ou une femme couchant avec une femme, c’est une abomination »
Aussitôt, le gros notable Delevoye a dit que c’était pas bien, ou une connerie dans le genre, pas compatible avec l’éthique bla bla bla. Donc pas touche aux gays si c’est le lobby n°1 qui le décide. En revanche, le lobby chrétien, il a le droit de la fermer. Avec toutes ces injonctions contradictoires, le petit Français risque un début de schizophrénie. Il ne sait plus ce qu’il a le droit de dire et de ne pas dire, car ça varie selon les moments, les endroits d’où l’on parle, les saisons, la ligne du Parti Unique, tout ça…
Comment alors s’étonner que les Français soient de plus en plus nuls en orthographe ? Certes, il y a la destruction najatique de l’école trostko-merdique qui joue dans ce désastre, mais on ne va pas tout mettre sur le dos de la jolie gazelle. Déjà que tout le monde se fout de sa pomme à Villeurbanne… Une déchéance à la Valls ! Ces deux-là sont faits pour s’entendre, dans la montée comme dans la chute...
Je serai un météorologue qui affirmera que la pluie mouille et que le soleil donne chaud. https://t.co/FIK7MFI7u8
— Daniel Auguste (@Dan_Auguste) 29 mai 2017
"Je serai une députée de gauche qui adoptera les lois qui vont dans le bon sens et qui s’opposera à tout ce qui va dans le mauvais sens" pic.twitter.com/1MaydVJLom
— NajatVilleurBanne (@nvb2017) 29 mai 2017
Ce jour maudit pour les socialistes et les gays est sorti le baromètre Voltaire, qui évalue le niveau des Français à l’écrit. Un gros orthographomètre dans le popo national. Et le résultat est à proprement parler saisissant (là on fait exprès de se stupéfier) : les collégiens ne maîtrisent que 27% des règles de base de l’orthographe, les étudiants 44% et les salariés 52%. Une étude basée sur 100 000 cobayes. Ceci dit, l’orthographe française est un champ de mines antipersonnel. Il n’est plus rare de voir un cadre sup écrire comme un migrant désaxé. Il y a même des CV bourrés de fautes (ça divise paraît-il par trois les chances d’être recruté). C’est-à-dire qui sont relus – éventuellement – par des proches aussi nuls que l’écrivant… Il faut dire que sur le Net, quand on cherche l’orthographe juste d’un mot, et qu’on se plante au départ, le mot mal écrit existe aussi !
Quand #Hamou, en mode séducteur niveau 30/4, prend un râteau avec autant de dents qu'un présentateur TV par @Maly_Tweet. @malaisetele. #RG17 pic.twitter.com/tPbkmGrYGn
— Prise Marteau (@PriseMarteau) 30 mai 2017
Comment dès lors s’étonner, sur ces bases incertaines, l’écriture conditionnant la pensée, qu’on puisse avoir des Maxime Hamou qui dérapent en plein tournoi de Roland-Garros ? Le joueur « français » a peloté la journaliste d’Eurosport qui lui posait des questions, et il est revenu à la charge. Comment peut-il se croire tout permis ? Qu’est-ce qui l’autorise à se comporter ainsi, au mépris de toutes les règles de la bienséance ? Possède-t-il une protection juridique divine que nous ignorons ?