Harvey Weinstein est ce gros porc producteur de blockbusters plus ou moins indépendants, mais au fond c’est un hollywoodien pur jus. Il a touché les fesses et les nibards d’un tas d’actrices, s’est exhibé devant certaines et en a violé d’autres. Une fois il s’est même touché la saucisse devant une comédienne.
Pourquoi vous parler de ça alors que c’est une affaire judéo, pardon, américano-américaine ? Parce que la France a été touchée par le cyclone Weinstein en la personne d’Emma de Caunes, à qui Harvey a proposé la botte. Heureusement, Emma, la fille d’Antoine, s’est carapatée. Elle a échappé au pire.
L’affaire Weinstein traverse l’Atlantique… à la nage (et aussi à la rame)
Mais c’est Asia Argento, une actrice Italienne lancée dans des films gore, qui est passée à la casserole weinsteinienne. Et à plusieurs reprises, la pauvre, avec une fellation (sexe buccal) non consentie (FNC) en 1997. Dans un bel élan féministe, toutes les actrices approchées par Harvey sortent maintenant du bois, craintives, et sur le Net on parle même de « féminicide ». Si si. On a l’air de se moquer mais pas du tout : si des actrices ont pu être surprises par les demandes tordues de Porc 1er, la plupart savaient ce qui les attendaient dans la salle de bain du producteur de Miramax.
In audio captured by the N.Y.P.D., Harvey Weinstein admits to groping a model : https://t.co/ci2XuUjfOm pic.twitter.com/Phndo2HgYR
— The New Yorker (@NewYorker) 11 octobre 2017
Harvey : « Je te le dis maintenant, viens ici, je vais prendre une douche. Toi, tu t’assieds ici et tu prends un verre. »
Ambra (mannequin italien) :« Je suis désolée, je ne peux pas, hier, c’était trop agressif pour moi (...) Je ne veux pas être touchée. »
Harvey : « Chérie, ne te bats pas avec moi, je ne ferai rien, je le jure sur la tête de mes enfants. »
Sur cet enregistrement, on entend Harvey insister pour attirer la mijaurée dans sa salle de bain et lui montrer son joujou. Heureusement, elle se défend avec des « je veux pas être touchée » et autres « hier tu as touché mes nichons ». La petite maligne a enregistré l’ogre et là, vu le puritanisme ambiant aux USA, c’est au minimum 250 000 ans de prison pour le dragueur foireux. Que voulez-vous, c’est ça le pouvoir : quand un homme en a, il pense que ça suffit pour attraper des jouvencelles.
Mais on ne va pas se raconter d’histoires, un tas de gonzesses courent hélas plus après le fric qu’après l’amour. Si elles peuvent avoir les deux, c’est tout bénef, mais c’est rare… La concurrence est telle à Hollywood que les acteurs et les actrices sont parfois prêts à tout pour réussir, ou obtenir un rôle. Et ça fait un siècle que ça dure !
Matérialisme hystérique
Nadia Lebrun, à qui l’on doit un ouvrage sur les « sugar babies », était ce mardi 11 octobre au matin l’invitée des Grandes Gueules sur RMC. Les « sugar babies » c’est quoi, des bébés en sucre ? Des sucettes pour bébés ? Vous n’y êtes pas : ce sont des jeunes filles, parfois mineures, qui se font payer pour recontrer des hommes qui sont prêts à payer cher pour ça. On les appelle les « sugar daddies ». Ça ne va pas toujours jusqu’au lit, mais c’est pas loin. On sort, on se fait payer un spectacle, on dîne… On ne parle pas encore de prostitution, mais c’est tout comme. En Angleterre, les plateformes de rencontres entre étudiantes et mecs riches remplacent avantageusement les bourses ! Écoutons Nadia :
Le Grand Oral des GG est ici en entier.
Houla, on sent qu’on dérape dans l’extrait. On pensait qu’il s’agissait d’un travail sérieux sur la dérive prostitutionnelle de la dérive consumiste des jeunes filles matérialistes, et voici qu’on tombe dans l’étalage complaisant. Pas de ça chez nous !
Mais le thème lancé par Nadia nous éclaire sur une partie de la jeunesse que Jeremstar – eh oui – a mise en lumière : les centaines de starlettes d’un jour de télé-réalité qui cherchent à vendre coûte que coûte leur corps grâce à leurs passages télé, comme de vulgaires produits en télé-achat. Et là, en remontant un peu le courant, on en arrive à la « libération » sexuelle, à Mai 68, à la destruction de la morale chrétienne, une destruction planifiée, une atteinte aux mœurs qui n’est pas près de s’arrêter.
On sort de ce marécage culturo-sociétal pour arriver non pas dans le propre mais dans le médiatique « sale ». La pauvre Caroline Roux, journaliste et animatrice de service public, s’est fait gauler par le Canard enchaîné en flag de délit d’initiés. Qu’a-t-elle fait ? Elle a, pour le journal Les Échos, interviewé son propre mari, Laurent Solly, patron de la branche Europe Sud chez Facebook, sans rien dire à l’écran.
Cocasse : petite video de Caroline Roux interrogeant Bruno Le Maire et Laurent Solly, son mari (Canard enchaîné) https://t.co/HZb1memQ2P
— alexandre piquard (@apiquard) 11 octobre 2017
Un joli petit coup gagnant-gagnant en famille, sur le dos du service public, qui ne doit pas servir à ça. On réclame donc logiquement sa démission, pour abus de confiance du téléspectateur et détournement de la noble fonction de journaliste.
Finalement, dans le tas, qui est propre ? Pas grand monde. On va finir la chronique par une morale à l’américaine.
Il est difficile de rester moralement propre dans ce monde où tout le monde triche, entube, vole, ment... Mais c’est pas une raison ! Justement, c’est là où se tenir droit est le plus excitant, le plus fort, le plus dingue. Rester droit quand de plus en plus d’êtres humains cèdent aux tentations du Diable, c’est putain de beau.