La Mutualité sociale agricole, qui gère la sécurité sociale des agriculteurs, a diffusé ce mardi les premiers chiffres sur le revenu des exploitants en 2016. Leur revenu moyen se situe entre 13.000 et 15.000 euros par an. Un tiers des agriculteurs touche moins de 350 euros par mois.
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Près d’un exploitant sur cinq en déficit
La sécurité sociale des agriculteurs a estimé leur revenu moyen 2016 entre 13.000 et 15.000 euros, soit 4 à 5% de plus qu’en 2015, mais note « une grande hétérogénéité selon les régions ».
« La surprise vient plus (du fait) que la hausse est due à une baisse des charges qu’à la hausse des recettes », a expliqué Michel Brault, directeur général de la MSA. Près de 20% des exploitants étaient en déficit en 2016. Une proportion qui peut aller jusqu’à 35% dans certains départements.
30% des exploitants avaient un revenu inférieur à 350 euros par mois, une part qui peut aller jusqu’à 44% dans certains départements. Cette proportion est stable par rapport à 2015. Parmi ceux qui ont un revenu inférieur à 350 euros par an, la MSA comptabilise des exploitants en déficit.
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Le Figaro du 8 octobre 2017 consacre un article au suicide chez les agriculteurs.
Le suicide est la troisième cause de mortalité chez les agriculteurs, après les décès par cancer et par maladies cardiovasculaires. Il touche toutes les régions et les productions agricoles françaises. Il n’épargne aucun paysan, même pas ceux qui sont bien investis dans la profession. Le 25 septembre dernier, Marc Spenle, père de deux fils et vice-président de la race bovine la Vosgienne, a mis fin à ses jours. Sa vache Candy était tête d’affiche du Salon de l’agriculture en 2011. Le 30 août, en Bretagne, Jean-Michel Le Troadec, l’agriculteur dont le lisier s’était répandu dans le cours d’eau le Jaudy à la suite d’un accident, s’est suicidé lui aussi. Enfin, Jean-Pierre Le Guelvout, candidat de la saison 5 de « L’Amour est dans le pré », s’est donné la mort en décembre dernier.
Sans oublier tous ces agriculteurs anonymes dont les nombreux avis de décès sur Internet montrent que ce mal n’épargne ni les jeunes éleveurs bien intégrés dans leur commune, ni les femmes, ni les retraités, qui ne supportent pas de voir leur fils s’enfoncer dans la crise. « Il ne se passe pas un jour sans que l’on me communique un faire-part de décès d’un agriculteur qui s’est donné la mort où que des proches m’appellent au secours », confie Jacques Jeffredo, humble maraîcher retraité de Sainte-Anne-d’Auray, à l’origine de cette cérémonie du souvenir. Il recense environ 600 suicides d’agriculteurs par an, soit quatre fois plus que les dernières statistiques officielles qui datent de… 2011.