Diffusé sur France 5, le 6 décembre 2016, Pour quelques hectares de plus est un documentaire réalisé par Nicolas Vescovacci.
Avec 29 millions d’hectares de terres cultivables, la France est la première puissance agricole d’Europe. Mais cette superficie ne cesse de se réduire : chaque année, dans l’Hexagone, 60 000 hectares de terres agricoles sont transformées en hypermarchés, en stades de football, en immeubles de bureaux ou en parking. À ce rythme là, deux millions d’hectares de ces terres auront disparu d’ici à 2050. Aux confins du Loiret, du département du Rhône et de la Vendée, Nicolas Vescovacci a sillonné la France pendant six mois à la rencontre de ceux qui grignotent la France des territoires.
Ce documentaire démontre notamment comment les politiques s’arrangent pour modifier les Plans Locaux d’Urbanisme, les lois, et détourner l’intérêt général pour des intérêts privés... Une entreprise de confiscation de la démocratie au profit du B.T.P., de la finance, des promoteurs et de la grande distribution.
L’agriculture sous le béton
En France, chaque année, 60 000 hectares de terres agricoles seraient engloutis sous le béton de parkings, de centres commerciaux et de zones industrielles. Le chiffre avancé par Nicolas Vescovacci impressionne. Le titre de sa remarquable enquête, paraphrasant le western de Sergio Leone Et pour quelques dollars de plus, ne doit rien au hasard : c’est bien d’argent qu’il s’agit derrière cette mutation profonde de notre paysage.
Ici, le face-à-face entre les chasseurs de prime et les criminels est remplacé par celui qui oppose les militants écologistes et les petits agriculteurs d’un côté, les élus locaux, les promoteurs immobiliers et les groupes industriels de l’autre.
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Seules les « fermes usines » adossées à des puissants groupes financiers, à l’image de la porcherie du Poitou qui s’apprête à accueillir en Vendée 23 000 têtes de bétail, prospèrent, avec le soutien de l’État. En France, l’agriculture intensive a encore de beaux jours devant elle.