La campagne « lovelife », notamment financée par la Confédération, a adopté le slogan suivant pour sa campagne de prévention contre le Sida :
« Les partenaires changent, le safer sex reste ».
Voici les explications trouvées sur le site : « Le Safer Sex protège contre le VIH et réduit sensiblement le risque de contamination par d’autres infections sexuellement transmissibles. Celui qui respecte les règles de safer sex peut vivre sa sexualité sans remords, peu importe le nombre de ses partenaires. C’est la raison pour laquelle la campagne a pour but d’inscrire dans les esprits la devise suivante : "Les partenaires changent. Le Safer Sex reste" ».
Plusieurs affiches mettent en lumière des couples, aussi bien hétérosexuels qu’homosexuels. On peut également voir un clip où une jeune femme rousse passe d’un partenaire de type européen à un partenaire de type subsaharien, apparemment pour bien appuyer sur la notion de partenariat multiple.
Nous avons contacté le polémiste genevois Thomas Mazzone qui nous livre quelques éléments de réflexion sur cette campagne :
Le monde moderne est fascinant : on "lutte" contre des ennemis immatériels, comme, autrefois, on priait contre les forces des ténèbres. Souvent, contre les idées, mais aussi contre la maladie. L’idée est arbitraire, mais elle ne vient pas de nulle part : l’idée nouvelle nait de l’insatisfaction qui ressort des autres idées ; c’est un phénomène inévitable, naturel. Combattre la maladie aussi, c’est le théâtre de l’Arbitraire qui vient désigner un phénomène naturel comme ennemi ! Exit, donc, l’homophobie, le racisme et le machisme… Et que disparaisse la Maladie, fléau du Monde et preuve que ce dernier est mal fait et que Dieu, s’il existe, est forcément diabolique !
Pourtant, la caricature va plus loin, car ce n’est pas le VIH, dont il est question, ici, mais le sida… Comme si on pouvait lutter contre un état de fait… car oui, le sida, n’est pas une simple maladie, qu’on pourrait désigner comme une force "intelligente" de la Nature à l’assaut de l’homme frileux… Le sida est un état de fait, une déficience du système immunitaire acquise… acquise comme le A de sida, avérée !
Le système immunitaire est quelque chose qu’on connait très mal, dixit un médecin, mais la nature n’est pas mal faite. La preuve : le sida, qu’on admet lié au VIH, touche essentiellement des gens de mauvaises mœurs : drogués, homosexuels, etc. (c’est une question de nombre de partenaires sur un temps donné, de promiscuité, de degré de contact sanguin, qui augmente par la mutilation que représentent certains actes de jouissance comme l’usage de drogue ou la sexualité déviante, et d’effets inavoués liés à la consommation de certaines substances… le système immunitaire s’épuise, assailli de toute part et finit par, complètement, se dérober)
L’affiche dont il est ici question ne vient donc pas de nulle part : elle mêle folie moderne contre l’ordre des choses, selon leur vraie nature, et combat contre des états de faits… ou contre des idées, qui, pourtant, naissent de l’incomplétude des idées précédentes, qui, parfois, restent dominantes dans la société. C’est un refus de la vérité, une défiance…
La campagne est subventionnée par l’État… sans surprise ! Un état basé sur l’intérêt général, contre l’état de fait des choses, qui mal ordonnées, produisent des réactions perverses, parce qu’inattendues… Une perversion en cascade, qui fait qu’aujourd’hui, on montre sans vergogne des homosexuels qui se bécotent, au vu et au su de tous, et même d’enfants, des êtres en devenir…
Ils deviendront alors et peut-être, eux aussi, des homosexuels, à la fois pour le néant de la perspective, pour, en plus de ne pas donner la vie à leur tour, produire la mort à la place, une mort qui les guettera dans les substances toxiques et dans les maladies sexuellement transmissibles, survenant alors, sous ce regard que nous vous offrons, comme un signe de la Providence contre les mœurs qui défient notre condition d’Homme ; contre ce trop plein d’orgueil au regard de notre nature humaine et fragile. On peut évidemment toujours s’amuser ici, en jouir et s’en enorgueillir, mais le sida, tel un bourreau implacable, continuera inlassablement à sévir. "Errare humanum, sed…" Tout le monde se croit plus malin que tout le monde, à notre époque ! Alors pourquoi ne pas s’en amuser, après tout !