Les Associations familiales catholiques (AFC) « s’indignent », ce samedi dans un communiqué, d’une campagne de prévention sur les maladies sexuellement transmissibles entre hommes, dénonçant la « propagande idéologique du gouvernement », et demandent aux maires de faire retirer les affiches.
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Ces affiches, qui montrent des couples d’hommes, « s’imposent sur le chemin de l’école, sans se soucier de l’appréciation par les parents de la sensibilité des enfants », et « on se voit contraint brusquement à aborder en famille le sujet des pratiques homosexuelles masculines », écrivent les AFC, qui disent représenter 30 000 familles. Selon elles, cette campagne publique « contrevient à l’article R 624-2 du Code pénal, prévoyant que "le fait de diffuser sur la voie publique ou dans des lieux publics des messages contraires à la décence est puni d’amende" ».
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Les ministres de la Santé, Marisol Touraine, et des Familles, Laurence Rossignol, ont pour leur part défendu la campagne.
À un parent qui demandait sur Twitter « Je dis quoi à ma fille de 8 ans ? » sur ces affiches, Laurence Rossignol a répondu : « Qu’elle a la chance de vivre dans un pays où on informe les gens, sans déni, pour les aider à se protéger contre les maladies graves ».
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« Maman, c’est quoi un coup d’un soir ? »
« Maman, c’est quoi, un coup d’un soir ? » La maman de Juliette, 9 ans, a été interloquée de la question de sa petite fille. C’est que celle-ci, en sortant de l’école, a vu une affiche de la dernière campagne de lutte contre le SIDA du ministère de la Santé. Cette campagne vise un public spécifique : les homosexuels hommes pratiquant le papillonnage sexuel. En soi, une telle campagne n’est pas illégitime : cette population est particulièrement à risque. Mais ses modalités sont non seulement choquantes mais aussi contre-productives.
Choquantes parce que le visuel et les slogans ne peuvent que heurter des personnes qu’il faut protéger : les enfants, bien sûr, mais aussi les adolescents qui se cherchent encore et pour lesquels le message peut passer pour une invitation à adopter le comportement décrit. « Avec un amant, avec un ami, avec un inconnu » ; « coup de foudre, coup d’essai, coup d’un soir » : peut-on souhaiter que nos enfants soient exposés à de tels messages à l’âge de la marelle et de chat perché ? Peut-on espérer que nos adolescents entendent parler d’amour plutôt que de coucheries éphémères ?
Campagne choquante et illégale. L’article R624-2 du Code pénal punit la diffusion, sur la voie publique, de messages contraires à la décence. Il est vrai que le concept de décence est difficile à saisir pour un socialiste. Il n’est qu’à se remémorer les déboires conjugaux du premier d’entre eux. Le respect de la légalité semble aussi problématique chez eux, même quand ils sont ministres (n’est-ce pas, MM. Cahuzac et Thévenoud ?). Mme Touraine, ministre de la Santé, ne dénote pas parmi ses camarades socialistes.
Entendons-nous : ce qui va à l’encontre de la décence n’est pas que la sexualité affichée soit homosexuelle. C’est l’affichage public d’une sexualité explicite, qui par nature est un comportement privé, qui est choquant.