Alors que le salon de l’Agriculture ouvre ses portes du 25 février au 5 mars, les candidats à l’élection présidentielle ont déjà fait connaître leurs propositions en matière d’agriculture. Un électorat à conquérir : selon une étude Cevipof, 51% des agriculteurs comptent s’abstenir pendant cette élection présidentielle.
Benoît Hamon : pour la « transition alimentaire » vers l’agriculture biologique
Yannick Jadot a décidé de renoncer au profit de Benoît Hamon. Une des principales raisons : la transition écologique et alimentaire que veut réaliser le candidat de la gauche d’ici 2025.
Une transition qui passera par cinq priorités agricoles : la suppression des pesticides et des perturbateurs endocriniens, le lancement d’un plan d’investissement de 5 milliards d’euros pour l’aide aux projets de développement agro-écologique et les circuits courts, la délégation de 400 millions d’euros de la PAC aux agriculteurs adoptant ce modèle agro-écologique, et l’aide au développement des cultures maraîchères aux abords des villes.
François Fillon : alléger les règlementations agricoles
Le candidat de la droite défend une agriculture « forte et conquérante », ce qui passera par un allègement des normes et de 40 milliards d’euros des charges qui pèsent sur les entreprises agricoles. Il propose également la suppression dans la Constitution française du principe de précaution, « dévoyé et arbitraire ».
Il souhaite également donner « toute liberté » aux agriculteurs de se regrouper en organisations de producteurs.
Concernant la Politique européenne agricole, « en panne » selon lui, il propose de fonder une PAC 2020 sur la gestion des risques, et d’appliquer systématiquement la préférence communautaire pour que l’Europe défende les agriculteurs européens. Mais le budget de la PAC sera maintenu « à l’euro près ».
François Fillon souhaite également tourner l’agriculture vers l’avenir, avec la relance de programmes de recherche et d’innovation pour l’agriculture et en faisant de chaque agriculteur un « paysan-chercheur » via le crédit d’Impôt recherche.
Marine Le Pen : remplacement de la PAC par une PAF
Bien accueillie au Salon de l’agriculture, la présidente du Front national arrive en tête des intentions de vote chez les agriculteurs, avec 35% des voix (étude Cevipof). Voulant faire de la France « une puissance agricole au service d’une alimentation saine », elle propose la suppression de la Politique agricole commune (PAC), remplacée par une Politique agricole Française (PAF), afin que le montant des subventions soit fixé par la France et non plus par Bruxelles.
Pour défendre le « patriotisme économique » au cœur de son programme, la candidate veut supprimer les traités de libre-échange, dont le CETA, développer les circuits courts et favoriser les commandes publiques pour soutenir les paysans français.
Au nom de la qualité, elle souhaite l’interdiction d’importer des produits agricoles et alimentaires qui ne respectent pas les normes de production française. Des aides à la conversion vers la production bio seront fournies, avec une baisse des charges pour ces types d’exploitation et la suppression de la TVA sur les produits bio pour inciter les consommateurs.
Marine Le Pen souhaite apporter un coup de pouce aux jeunes agriculteurs avec des défiscalisations pendant les premières années d’activité.
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Pendant que les candidats principaux à la présidentielle peaufinent leurs promesses ou leurs programmes, l’ex-président de la République – il a abdiqué depuis des mois – passe en coup de vent chez les paysans. Plus personne ne veut de ce président fantoche, faible et lâche. Chacune de ses sorties est assortie d’un dispositif de sécurité renforcé, comme l’écrit Le Point...
Son pipeau ne prend plus, la fonction est salie, l’autorité de l’État en miettes, le leader d’un socialisme en perdition ne provoque plus que colère et quolibets. Pitoyable fin de règne.
Salon de l’Agriculture : Hollande se fait discret pour l’inauguration
Le président, accompagné d’un dispositif de sécurité renforcé, a inauguré dès 6h30 ce samedi la 54e édition du Salon de l’Agriculture.
Sa venue était indispensable, mais elle s’est faite de manière discrète dès l’aube. Samedi matin, François Hollande a inauguré le Salon de l’Agriculture, avec un message de « solidarité » des Français envers des agriculteurs profondément marqués par les crises à répétition. « Aujourd’hui s’ouvre un salon qui n’est pas comme les autres, marqué par une profonde tristesse et par la gravité des crises que nous traversons », a souligné le chef de l’État, faisant référence à la mort récente du président de la FNSEA, Xavier Beulin.
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Cette visite est « un message d’encouragement, de soutien et de solidarité envers les agriculteurs », a-t-il ajouté.