Yannick Jadot, agent américain ?
Yannick Jadot, du jour au lendemain, est devenu une star des RS (résoces ou réseaux sociaux). Pas parce qu’il a été choisi pour conduire les écolos vers une énième déroute aux présidentielles, mais parce qu’il est l’homme qui s’est levé pour l’Amérique et l’Union européenne contre Poutine.
En d’autres temps, les leaders de l’extrême gauche ou des Verts avaient la trempe un peu plus anti-impérialiste. L’Amérique était le grand Satan, pour un tas de raisons : domination mondiale par les armes, modèle culturel médiocre, consommation effrénée, nourriture abjecte, agressivité commerciale, adoration du dieu Dollar… En 2016, avec Yannick, pfuit, tout ça s’envole, anti-impérialisme US y a pus : c’est Poutine le nouveau repoussoir, l’homme qui fait trembler la Terre, et donc les Verts.
Le 27 septembre 2016, sur LCP, Jadot fait son coming out impérial, comme le pâté :
La transformation du parti écologiste en annexe de la politique américaine en Europe rappelle d’autres changements systémiques : Charlie Hebdo a commencé dans l’humour et l’anarchie, il a fini dans la bien-pensance et la désignation de l’islam comme mal numéro un. Là aussi, envolé, le grand Satan américain ! A pus !
Au fait, Jadot agent américain, caricature ou provocation ? Les deux, capitaine. Jadot symbolise la défaite de l’écologie, sa dilution dans la dominance qui piège les discours alternatifs pour les transformer en flèches contre les ennemis du Système. Un bel exemple de retournement plutôt que de trahison. Car il faut que ces choses passent par des hommes. L’incroyable turn-over dans le casting des représentants écologistes permet cette progression homéopathique vers la trahison des principes initiaux.
On s’aperçoit quand même, en lisant le CV du gars, qu’il a été à la tête de Greenpeace France, une entité à ce point focalisée sur les ennemis de l’Amérique (Chine, Russie, France) dans les domaines sensibles (nucléaire français, puissance navale chinoise, ceinture « démocratique » antirusse) qu’un élève de CM2 devinerait qu’elle travaille en creux pour les Américains.
Un pour tous, tous pour Hillary !
Les grands journalistes français font leur coming out clintonien. Comme si Trump allait les foutre dans des camps (en même temps ça leur ferait pas de mal à ces ânes) ! On rappelle, pour la 850ème fois, que les Français ne votent pas pour élire le président américain. Mais on ne peut empêcher un journaliste doté d’un cœur gros comme ça de prêcher la victoire de la blonde souriante qui inspire bonté et confiance.
Laurence Haïm, symbole de la partialité servile du journalisme français, fond en larmes lors de la réélection de GW Bush le 2 novembre 2004 (heureusement, quatre ans plus tard, elle pleurera de bonheur pour l’élection de Black Obama) :
Non, ce qui est le plus étonnant dans ce choix qui n’en est pas un – tout le Système y concourt – c’est l’absence de sens des conséquences. Il est évident que la Clinton est le candidat des lobbies (finance, guerre, pétrole), ce qui ne fait pas de Trump un enfant de chœur communiste. Eh bien malgré cette évidence, le journaliste français basique fait la campagne d’Hillary en France. C’est bien parce qu’elle représente le Système, et que le Système doit avoir une tronche sympathique, qui donne du moins confiance. Peu importent les exactions d’une dingo chargée aux médocs et à picole (ils le sont presque tous), ce qui compte, c’est l’image rassurante du Système. Arriver à cacher la merde, c’est ça, le programme. Il faut voir la hillarymania de nos médiateurs comme une répétition de 2017. Sauf que chez nous, on n’a pas trouvé de gonzesse pour rassembler la communauté des naïfs. Les Gaulois le sont moins que les Américains. C’est peut-être aussi pour ça qu’on se prend des attentats sur la gueule, mais ne changeons pas de sujet.
Au final, ne chargeons pas trop la Clinton, gringa déglingos dévorée d’ambition drivée par un pouvoir profond capable des pires coups de pute. Si on donnait la possibilité à ces tarés d’éliminer le monde entier pour rester entre Américains sur terre, et piquer tous les trésors du monde, ils le feraient, sans aucun remord. Le PPA (pouvoir profond américain) a besoin de marionnettes, mais ces dernières se crament de plus en plus vite. Clintonne (le féminin de Clinton) n’est pas encore élue qu’elle est déjà cramée !
Et nos journalistes, là-dedans ? En choisissant encore une fois le candidat des élites plutôt que du peuple, ils élargissent un peu plus le fossé (dans lequel l’Histoire risque de les tasser un jour) qui les sépare du peuple, un peuple qu’ils sont censés sortir de l’ignorance. Commercialement désastreux. Hé les gars, vous avez trop de lecteurs ou quoi ?
Le Refuge pour tous
Des qui s’en foutent mais alors comme de leur première pipe (de crack) des élections US et de la soumission des journalistes-système, ce sont les réfugiés du Refuge.
Quoi, encore ces putain de réfugiés ? Non, non, calmez-vous, on parle de réfugiés intérieurs, ces jeunes homos en rupture familiale, et dont l’association Le Refuge se charge. Une bien belle initiative qui tord le cou à la discrimination. Frédéric Lopez (lope, lopette, les jeux de mots malheureux vont fleurir), qui vient de faire son coming out à la télé (audience, quand tu nous tiens… par les couilles), pourrait en faire un beau sujet, entre émotion et courage.
Les Juges de l’Information ont dû lire UJEF jusque-là en se disant « bon ce paragraphe a l’air OK, pour une fois ces emmerdeurs de E&R nous semblent corrects », on peut se lâcher un peu sans risquer les foudres de la Horde (Inrocks, Libé, Le Monde, CRIF, LICRA, Dany Boon).
Recueillir une jeunesse fragile savatée par ses proches, d’accord, mais pourquoi ne pas élargir le concept aux paysans endettés jusqu’au cou, en instance de suicide, rejetés par le système, qu’il soit politique, médiatique ou bancaire ? Les jeunes paysans, les enfants d’agriculteurs vivant sous la barre de la pauvreté, la France rurale, elle peut crever.
Le fric va aux banlieues, aux incendiaires de bagnoles – qui mobilisent des milliers de fonctionnaires et paralysent la police –, aux MJC pourraves dirigées par des caïds qui détournent la manne de l’État pour faire bien voter les adhérents. Les maires de gauche main dans la main avec ces pourvoyeurs de bulletins contre le pognon des Français qui bossent… Il est vrai qu’on ne respecte que le pouvoir de nuisance. Voilà pourquoi, en France, tout le monde doit nuire pour exister.