Au menu de ce mardi 7 février 2017, notre ex-président de la République, venu de nulle part, c’est-à-dire du néant de son quinquennat, se précipite au chevet de Théo, victime de bavure policière, un François qui a carrément abandonné son poste en rase campagne, lâchant arme et paquetage devant l’ennemi (le FN), le pleutre ne semble pas vouloir être associé à la branlée qui se dessine. Au milieu du désastre, ce clown soigne sa popularité.
Le martyr de Théo qui a tant touché notre président :
Sinon il y a le Canard enchaîné qui distille ses révélations comme une chèvre ses crottes, avec une régulière parcimonie. Les ventes grasses font du bien en période de disette, l’affaire Fillon c’est un peu comme si l’aide internationale US était tombée du ciel en plein désert soudanais (écrasant au passage quelques dizaines de crevards), alors on se précipite sur le truc, on réactualise les diamants de Giscard, dont on apprendra 30 ans plus tard qu’il s’agissait d’une coproduction avec Mitterrand, le tout précipitant Giscard à la trappe... La « com » des présidents n’était pas au point à l’époque, il y avait pas ces armadas de conseillers, think tank et autres science potards surpayés pour dérailler en beauté.
Troisième sujet, la grande nouvelle de la semaine, quand même, c’est l’annonce d’un film à venir de Cyril Hanouna et de toute son équipe de larbins. Le mérite d’Hanouna c’est d’avoir réussi à monter une émission populaire avec des résidus de chaînes dont personne ne voulait plus. Ça rappelle ces équipes de foot qui montent de Ligue 2 en Ligue 1, qui n’ont pas de budget, enfin pas celui du PSG, et qui composent une équipe de revenants, roublards, clochards, chômeurs, parias, et qui cartonnent toute la saison. Le désir de revanche, un moteur social à ne pas négliger. C’est pourquoi tous les chroniqueurs de TPMP, pris un par un, ne présentent aucun intérêt particulier, mais ensemble, sous la houlette de leur chef de guerre pakistanais, se trouvent par magie en tête des audiences. On peut donc faire de l’or avec de la m, pardon, du plomb.
- Le troupeau de fausses blondes ou le rêve du Pakistanais qui a réussi
Ah, le film. Les fans de Scorsese sont dispensés du pitch qui va suivre. C’est bon, on peut y aller ? L’intrigue se passera dans un hôtel borgne, et il y aura de l’élimination de chroniqueurs, chacun jouant son rôle, si possible (certains n’y arriveront peut-être pas, pour les plus cons d’entre eux), un scénario pompé sur les Dix petits Nègres de l’incroyable pondeuse Agatha Christie. Un classique qui va bientôt atteindre ses 80 ans !
Le rapport entre ces trois « news » ? Le niveau qui baisse, tout simplement. Dans la politique, dans les médias, dans le divertissement.
On aurait aimé, pendant cette campagne électorale, parler du nouveau positionnement de la France dans le monde, par rapport à la Russie, la Chine, l’Iran, la Turquie, l’Empire, des trucs intéressants ; au lieu de ça, toute la presse se passionne pour la prime de licenciement de Penelope, une paille à 5 chiffres. Ouais, c’est bon, on a tous compris, les Fillon, ils ont un peu croqué dans la galette, et voilà. Pas la peine de les foutre en prison. On a l’impression qu’il s’agit de la famille impériale tsariste, et que tout le monde va finir dans les fosses communes bolcheviques.
Le Canard enchaîné a besoin de vendre, comme Charlie Hebdo avec les caricatures de Mahomet, même principe : le redressement par le rabaissement. On a les Watergate qu’on peut… Pourtant, l’investigation, ça doit, ça peut être grandiose, bordel, c’est censé déboucher sur des pans de vérité, pas ce farfouillage mesquin dans les petites affaires des politiques, car c’est pas ce genre de magouilles qui fait boiter la Nation. C’est la mal-formation endémique, les programmes scolaires rédigés par les ultras des lobbies sioniste et LGBT (en plus des tarés 68tards), le coût du travail pour les petites entreprises, la consanguinité d’une élite sans imagination dont le moule est complètement dépassé et surtout, cet antipatriotisme généralisé, imposé par les médias. Ouais, on veut que ça change, mais les petits salaires des Fillon, rien à foutre ! Même Mélenchon a besoin de fric, pour sa campagne (vous croyez que son appareil à hologramme c’est un cadeau des Petites soeurs des pauvres ?), et on ne va pas aller lui chercher des poux comptables dans la tête… enfin si, mais sur sa fonction politique réelle. On tape sur les idées, pas sur les gens. Se faire refiler par une balance ses comptes de campagne, un boulot de rat, la honte du journalisme : où est la noblesse ? Où est l’intérêt des Français là-dedans ? La méthode Plenel, que voulez-vous...
Les 300 000 euros de Marine Le Pen au Parlement européen ? Rien à battre. Le million des Fillon ? Rien à carrer. Du moment qu’ils ne trahissent pas la Nation, comme Sarkozy ou Hollande… On est réalistes, on n’exige pas la pureté, ce fantasme des Anglo-saxons, encore plus tordus menteurs que nous – à ce niveau de décision, il faudrait être bien naïf pour croire qu’on peut être pur – mais une bonne paire de valeurs pour redresser la confiance dans ce pays. Si ces compléments de salaires peuvent servir à des candidats patriotes, tant mieux, c’est bon pour la Cause ! La pureté, c’est un rêve de singe. Ce qui compte, ce sont des dirigeants lucides et efficaces à la Poutine, avec une vision, pas ce ramassis de tocards qu’on s’est traîné pendant 5 longues années de purgatoire !
Vous voulez savoir ? La bande à Hollande, on dirait la bande à Hanouna à l’Élysée, tout simplement.
- L’avant-centre de l’Inter de Milan va mieux, Hollande est rassuré
Hollande, donc, le Hanouna de la politique, se déplace au chevet de Théo – qui n’est pas juif, apparemment, ou alors on a raté un épisode, car d’habitude, un ministre ou un président ne se déplace qu’en cas d’attaque antisémite, jamais pour la roture – un acte fort, antiraciste, humaniste. Avec en arrière-pensée ce petit vote des banlieues dont le PS a tant besoin…
Il faudrait quand même être astronomiquement con pour revoter Hollande ou PS, dans les banlieues ou ailleurs ! Mais non, le François, il continue à distiller sa pensée « SOS Racisme », cet enfumage trentenaire... C’est l’occasion de finir en beauté avec David Assouline, ex-leader étudiant, enfin gréviste et manifestant, c’est-à-dire branleur, droit dans la ligne qui a emmené le PS dans la fosse commune de l’Histoire :
.@DAssouline : @BenoitHamon "a pointé le réel danger que, dans le climat actuel, l'extrême droite puisse l'emporter" #Senat360 pic.twitter.com/hin8cvHIV8
— Public Sénat (@publicsenat) 7 février 2017