A y est, les Restos du Cœur repartent en campagne pour tout l’hiver. Quand on voit les mères seules, les jeunes sans emploi ou étudiants, les retraités dans la dèche, on se demande pourquoi on ne voit pas les hordes de migrants. Mais c’est qu’ils n’ont pas faim, ma bonne dame ! Ah, xénophobie ! Là on vous fait du Clémentine Autain dans le texte, regardez ce qu’elle a pondu depuis l’avènement du Fillon :
Et vas-y que j’te donne des leçons de morale en faisant des fautes d’orthographe ! Avec une telle pseudo-communiste, les pauvres, les sans-dents, les pue-la-sueur, les sans-le-sou, ont du souci à se faire. On n’est même pas sûrs que le libéralisme de Fillon les achèvera. Selon lui, mieux vaut un job précaire que pas de job du tout. Selon Filoche, l’antithèse absolue du vainqueur de la guerre des droites, on ne peut pas raisonner comme ça, il faut des CDI pour tous… Voilà, entre cynisme pragmatique et utopie révolutionnaire, à vous de choisir.
Les clients des Restos, eux, choisiront ce qu’il y a.
Les Restos du coeur lancent leur 32e campagne d'hiver #AFP pic.twitter.com/nWyyL6f57B
— Agence France-Presse (@afpfr) 22 novembre 2016
Au fait, que pensent-ils de la politique socialiste pro-clandestins et anti-Français ? C’est une question à leur poser. Cela prouve bien que la politique menée n’est pas française, en tout cas ses buts ne sont pas français. Ça sent l’injonction venue d’en haut, de l’oligarchie, Bilderberg, Trilatérale ! Tous ces noms qu’on ne pouvait prononcer qu’avec componction, crainte et respect, et surtout honte, honte de se faire traiter de complotiste par des Clémentine, là, soudain, depuis la phrase de Fillon, eh bien on a le droit. Ouf, notre gouvernement a donc bien un gouvernement au-dessus de lui, et ça explique tous les incroyables paradoxes qui font souffrir les Français.
Attention, on n’a pas dit que les gauchistes étaient tous aussi, aussi… aussi limités que la Autain. Par exemple, François Ruffin se situe (un peu) au-dessus.
À Oisemont, hier, y avait des centaines de personnes pour accueillir Marine Le Pen… Ce récit m’a frappé. La leader du FN parvenait à soulever les masses, comme ça, les cambrousses, à Condé-Folie, à Soissons, à la « fête du haricot », et des colleurs se dressaient à sa suite, jusque Daours, Bussy, Querrieu… Un peuple des campagnes sortait de terre, se mêlait des affaires publiques. C’était beau, presque. On aurait applaudi. C’est ce qu’on souhaitait.
Malheureusement, c’était pour Le Pen, pour le pire, les immigrés comme boucs émissaires, pour des fascistes modernes, dans tous ces coins qui, avant, votaient cocos et socialos, bien à gauche.
Malgré la prose très moyenne et les clichés anti-FN et de ce fait, anti-peuple (il faudra que la gauche se fasse à l’idée douloureuse qu’elle représente de moins en moins le peuple), on ne risque pas de l’entendre glapir « xénophobe », « nazi » à chaque fois qu’on balance une vérité sur la vie politique. Lui, son truc, c’est la révolution, mais en passant par les législatives. Selon l’inspirateur des Nuit Debout, « on ne fait pas encore peur à l’oligarchie » (ils font même plutôt rire) :
La révolution ? Pourquoi pas ? Quand tout va mal, ou, précisons, quand tout va mal pour une majorité de citoyens, on peut légitimement proposer une révolution. Le problème, c’est que l’oligarchie régnante n’a pas envie de faire la révolution, sinon elle finirait en bas. On rappelle qu’une révolution, c’est un demi tour : le bas se retrouve en haut (les bolcheviques en 1917) et le haut se retrouve en bas (le tsar et sa famille dans la fosse).
C’est un choix, et un risque. La question devient : le peuple a-t-il plus à perdre à faire la révolution (avec ses sacrifiés) qu’à accepter son sort, autrement dit une ruine à petit feu ? À un moment, fatalement, les courbes vont se croiser : il n’y aura plus assez de boulot (même des CDD), de jeux (Hanouna) pour continuer à espérer dans la voie de la soumission. Inversement, le rêve du Grand Soir se précisera.
Soyons réalistes : malgré les 5 à 7 millions de chômeurs, les 10 à 12 millions de pauvres, la masse critique révolutionnaire n’est pas encore atteinte. Pourtant, des baffes se perdent. Nos gouvernants, soumis à l’oligarchie mondialiste, mériteraient une bonne révolution : leurs décisions vont de plus en plus dans le sens du renforcement de l’oligarchie et dans celui de l’écrasement du peuple ! Et ça ne date pas d’hier. Exemple : le nuage de Tchernobyl.
La Criirad, pour ceux qui sont nés au siècle dernier, c’est cette association qui a été créée au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl, le 28 avril 1986. À l’époque, en Union soviétique – Ukraine d’aujourd’hui –, un réacteur se met à fondre. Les conséquences sont « européennes » : le « nuage » radioactif fera le tour du monde, en passant par les pays limitrophes, puis les pays limitrophes des pays limitrophes, France comprise. Les autorités politiques et scientifiques cacheront cette réalité aux Français, par pure connerie ou pure saloperie, on ne sait pas, alors que nos voisins allemands recevront des consignes claires de la part de leurs gouvernants. Pas touche aux salades, aux légumes verts, et pas un laitage tant qu’on ne vous ne donnera pas le feu vert. Une espèce de quarantaine des produits végétaux.
Chez nous ? RAS, le nuage n’a pas le droit de survoler la France, on peut continuer à cueillir les pâquerettes dans les champs. Heureusement pour le pouvoir (Mitterrand-Chirac), les cancers de la thyroïde mettent généralement plus d’un septennat à incuber. Les scientifiques noteront pourtant un surcroît de cancers, au-delà de la tendance « naturelle », évalué à 10 000 sur 30 ans, soit 100 par an. Est et Corse seront les régions les plus touchées.
L’affaire ira en justice, mais la preuve de la corrélation nuage/cancer étant extrêmement difficile à produire pour les plaignants, les responsables pourront poursuivre leurs mensonges ailleurs, tranquillement. La Criirad sortira en 2002 un livre dénonçant ces mensonges indirectement mortels. Pas vraiment le meilleur moyen de conserver ses subventions.
Après un dernier procès en cassation en 2012 (26 ans après...), la Criirad retournera à ses mesures. Cependant, en Auvergne-Rhône-Alpes, région présidée par Laurent Wauquiez, malgré les mesures scientifiques et les preuves de radioactivité relevées 29 ans plus tard (voir la vidéo), on préfère faire confiance à l’ASN, l’autorité de sûreté nucléaire, un machin gouvernemental. Juge et partie, donc.
Où l’on comprend que l’association véritablement écologique dérange le pouvoir, qui n’a pas envie qu’on crie au loup (ou au Césium 137) dans le dos de son message rassurant. Le parc nucléaire français des années 70 arrive en fin de vie, il va falloir renouveler les centrales, et les incidents vont logiquement se multiplier. D’ailleurs, ils se multiplient. 30 ans après Tchernobyl, ça recommence...