Le Système a gagné ! Vive le Système !
Docteur Hollande et Mister Macron
Hollande nous a largué sa dernière caisse. Lui, c’est vraiment le fossoyeur du PS – une bonne chose, entre nous – mais aussi le fossoyeur de la France, qu’il livre pieds et poings liés à l’oligarchie.
Mais soyons lucides : c’est pas Hollande tout seul qui est reponsable d’une telle trahison. Pour cela, il a besoin du noyau dur des médias et de 8,5 millions de Français complices. En face, 7,3 millions de voix pour Marine, ce qui est un record pour le camp national. Un exploit quand on pense que presque tous les candidats lui étaient opposés.
- François Hollande (à gauche) se réincarne en Emmanuel Macron (à droite)
Maintenant, en se réveillant de ce vote socialo-siono-cauchemardesque ce lundi 24 avril 2017, on se demande encore comment Monsieur 4% a pu devenir Mister 23%. Là, on est forcés de s’incliner : bravo le Système, bravo les communicants, bravo les think tank, bravo l’oligarchie et ses mécanos magiciens. L’opération « Nique la France » touche au Grand Art. Relooker en 6 mois un mec ratissé par un quinquennat à la limite de la Haute Cour pour en faire le numéro 1 du premier tour, ça c’est du boulot.
Pourtant, à y regarder de plus près, il n’y a pas 8 millions de riches en France. Si les gens ont le droit d’être libéraux – après tout, pourquoi pas, même si c’est au détriment de ceux qui le sont un peu moins – on imagine bien que la plupart des électeurs de Macron n’ont pas mesuré l’ingénierie qu’il représente et le risque qu’il fait courir à la Nation entière sous le vocable très smiley de « progressisme ». Nous, on n’arrête pas d’alerter sur ce danger, c’est pourquoi on est aussi pourchassés par le pouvoir profond. Normalement, à tout péter, il y aurait un petit million de riches en France logiquement portés à glisser un bulletin « Macron » dans l’urne, c’est ça, la réalité sociologique. On compte large parce qu’il n’y a que 350 000 Français assujettis à l’ISF, l’impôt sur la fortune. On peut penser qu’en incluant les épouses et les obligés, on arrive à un million. Cependant, si ce nombre croît d’année en année, pas mal de riches se font la malle de notre pays pour des régimes fiscaux plus accueillants (40 000 en 2013).
La guerre civile des riches contre les pauvres (qui perdent tout le temps)
Mais revenons à la campagne en cours. Le HuffPost a fait la comparaison géographique des votes Macron et Marine, et – ô surprise – ils ne se superposent pas du tout. En gros, les riches votent Macron, les pauvres Marine. Macron s’est fait bourrer les urnes dans les grandes villes où se concentrent les cadres, car ces CSP+ ne sont que 2% à se bousculer dans les campagnes. On dira que ce sont les derniers aristos attachés à leur terre dans des châteaux qu’ils n’arrivent plus à entretenir. Seule entorse à cette géographie sociologique du vote, Marine a cartonné dans le Sud-Est où il y a peu d’ouvriers, mais pas en Bretagne où il y en a beaucoup. Sinon la loi du vote des riches contre les pauvres est plutôt respectée.
Macron et Marine sont donc les deux grands gagnants de cette élection bizarre, bizarre car elle a été en permanence brouillée par les deux grands outils oligarchiques : médias et candidats artificiels, dont Macron est l’exemple le plus frappant. À l’arrivée, la gauche sort laminée, et là on ne fait pas le distinguo à la David L’Epée entre vraie et fausse gauche, c’est-à-dire entre le socialisme réel et ce gauchisme que l’on subit depuis Mai 68. C’est bien Mai 68 qui a tué le socialisme et endossé sa dépouille morte, une imposture qui a perduré jusqu’au 23 avril 2017. La preuve, les faux socialistes appellent à voter pour un candidat ultralibéral, soi-disant pour faire « barrage à l’extrême droite ». Mais ce n’est qu’une entourloupe de plus : le gauchisme français a toujours été libéral, c’est dans ses gênes.
Le Parti social-traître
« Le 7 mai, j’irai voter Macron contre le Pen, sans joie et sans illusion, mais pour qu’il ne manque pas une voix contre l’extrême droite »
Regardez Noël Mamère, qui se fend d’une grandiose tribune dans Mediapart pour nous dire – pas la peine de lire plus loin que le titre – « Changer pour ne rien changer ? Mais battre l’extrême droite ». Tout est dit, non ?
Il s’agit de faire semblant de se renier pour battre le camp national, c’est-à-dire tout bêtement le peuple français. Ces valets du Système sont bien tous des menteurs et des traîtres et cette élection, apparemment perdue pour le peuple, qui a bien trop d’ennemis et de traîtres infiltrés (PS, le parti des infiltrés), a le mérite de tout clarifier. C’est bien là un nouveau départ, plus clair, et les Français n’ont pas fini d’y voir plus clair, eux qui ont encore cru par millions les derniers menteurs du Système. Car Macron est bien le dernier menteur, la dernière carte. Après il y aura autre chose.
Patience : on a perdu une bataille, on gagnera la guerre.
A l'issue du 1er tour, je remercie les militants internautes de la #patriosphère, mobilisés depuis le début de cette campagne :#Marine2017 pic.twitter.com/Mki9Vzb8MT
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 24 avril 2017