Que de choses en ce jeudi 4 mai 2017 ! On sait même plus par quel bout prendre l’actu ! Entre Laurence Rossignol qui remercie Gilles Clavreul (de la DILCRA) « pour son travail rigoureux et engagé », la nomination de Frédéric kof kof Schlesinger à Europe 1, le cri anti-FN de la très vertueuse Audrey Pulvar, le débat choc Marine contre le système médiatico-politique, l’engagement délirant du Monde qui se jette à corps perdu dans l’antifascisme avec 75 ans de retard... du coup on a choisi Monseigneur Barbarin, Loran des Béru, et Victor Lanoux. Trois Français qui se sont croisés aujourd’hui.
Victor Lanoux a disparu, lui qui avait joué dans près de 50 films et autant de téléfilms. Il incarnait le beauf français, un peu triste et con, c’était à la mode dans les années 70, celles de l’américanisation de la France, du rejet de sa propre culture, celles du beauf de Cabu, paré de tous les vices. Il était gros, con, moustachu et lourd. Il pique-niquait dans le coffre de sa 2CV, avec bobonne grasse comme une truie assise à côté, le tout au bord de la route.
L’élite aux commandes des médias avait commencé son travail de sape, lentement mais sûrement, qui mènera à la situation actuelle, où les Français sont capables de voter contre eux-mêmes. Les Français ont préféré ou vont probablement préférer le vrai libéralisme paupérisateur à un fascisme bidon mais authentiquement protecteur.
- La ratonnade, ou la happy hour des sales Français (Victor est en débardeur kaki)
Victor Lanoux, de son vrai nom Robert Nataf, sera à tout jamais cet ancien d’Algérie, d’après la distribution de Dupont Lajoie (Yves Boisset, 1975), qui représentera toute l’abjection du Français méchant, colonialiste, raciste et déshumanisé. C’est lui qui, en fin de carrière, incarnera logiquement Louis la Brocante, qui brocardera en permanence pour France 3 (la chaîne du 3e âge) ce qui reste du Français moyen : un être mou et sans charme.
Loran, lui, était un guitariste français. Il est toujours français, enfin administrativement, mais il ne joue plus avec les Bérurier Noir. Le rossignol à fausses notes et à deux accords s’est tu. Pourtant, il y a 33 ans, à l’Olympia, une première (et une dernière) pour un groupe punk, Loran hurlait contre le FN. Les 3 000 jeunes rassemblés là eurent droit à un refrain de propagande oligarchique au milieu de chants anti-oligarchiques. Ça sonnait faux, cet appel contre Jean-Marie Le Pen, car en vertu de la loi selon laquelle « les ennemis de mes ennemis sont mes amis », Loran et les Béru auraient dû se trouver un terrain d’entente avec le candidat anti-système.
Rappel : en 1984, le président du FN surgissait dans les médias au bénéfice de son score à deux chiffres (10,95%) aux élections européennes, et c’est aussi l’époque de SOS Racisme, une opération combinée du cabinet noir de Mitterrand, où officiait déjà Julien Dray, le « baron noir ».
« Ça nous paraissait urgent, on voulait faire quelque chose en tant qu’artiste. Je trouve qu’il n’y a pas assez de réactions artistiques »
Du coup, l’ex-punk reconverti dans le rock celtique appelle à voter Macron, qui est aussi proche d’un punk que peut l’être un rabbin orthodoxe d’un combattant du Hezbollah. Pour se rattraper de son appel à voter pour l’ennemi idéologique (Macron), Loran annonce qu’il « va le lui faire comprendre dans la rue ». Houla, Macron n’a qu’à bien se tenir ! Les punks à chiens ne sont pas d’accord ! Loran termine sa diatribe sur une pirouette d’extrême gauche :
« Plus il aura un score élevé, moins ça aura le sens d’une adhésion à son projet »
Le plus drôle avec ce revirement, c’est que Loran se fait appeler Lor’ann, et selon le Télégramme de Brest, il défend les cultures minoritaires, les racines et les traditions...
Hé, mec, t’as pas l’impression de t’être gourré de soutien pour le second tour ?
Dans le genre j’ai pas peur des contradictions, Monseigneur Barbarin nous en a sorti une bien belle aussi. Ce pourfendeur du libéralisme dans tous les domaines, qui mène au culte de l’individu contre toute transcendance, et que l’Église combat fort justement, et que Barbarin a combattu en 2013 en prenant la tête « morale » de la Manif pour Tous, voilà qu’il nous explique dans le quotidien La Croix que la « mise en œuvre » du discours du FN serait « désastreuse ». Voici le message des églises chrétiennes de Lyon :
« Nous ne pouvons pas considérer comme anodine la présence au second tour d’un parti qui, historiquement, a toujours été porteur d’un discours nationaliste dangereux dont la mise en œuvre serait désastreuse »
- Le discours très "actuel" de l’église...
Bon, déjà, qu’est-ce qu’il en sait ? Pour Macron on peut le dire, car son programme est le prolongement en pire de la politique désastreuse de François 4% Hollande, dont le HuffPost nous apprend sans ironie que sa cote a encore baissé. Merde, c’est possible ça ?
On peut être homme de Dieu et logique : Macron poursuit la destruction de la France et des Français par tous les bouts possibles, en arrosant ses amis de l’oligarchie (lobbies sioniste et LGBT, patrons du CAC 40, proprios des grands médias), Marine propose autre chose, la défense de la Nation et des Français. C’est tout l’inverse. Et ce serait ça le désastre ?
Voilà, c’était la France à l’envers du jeudi 4 mai 2017, avec un acteur faussement français, un Cardinal qui inverse les désastres et un punk qui vote pour son prédateur. On aura tout vu (ou plutôt lu), comme dirait Paul Amar, qui a été viré il y a peu d’i24news.
Rendez droits les chemins du Seigneur, d’accord, mais la France à l’endroit, ce serait bien aussi.