Il y a longtemps qu’on n’avait pas entendu parler de Rama. D’habitude, les soutiens de Nicolas Sarkozy se font discrets du fait de leur carbonisation médiatique, qu’ils appartiennent au paysage politique ou à la société civile. Il est une loi d’airain : tous ceux qui approchent un temps Nicolas finissent soit mis en examen, soit ruinés. Leur image est détruite. Principe des étages de la fusée : ils prêtent leur notoriété au candidat, ce dernier s’envole avec, mais eux, devenus inutiles, sont éjectés dans l’espace. Par esprit chrétien, nous ne reviendrons pas sur les (més)aventures du chanteur Faudel, de la lanceuse de rumeurs Dati, de la vendeuse de poissons Morano, du drogué mou Doc Gynéco, ou de l’humoriste de fin de banquet Bigard.
Ainsi, la conseillère régionale d’Île-de-France, qui fut un temps secrétaire d’État chargée des Droits de l’homme (on a retiré « des Affaires étrangères » car c’était le pré carré de BHL, le ministre de la Guerre pour Sion), revient-elle dans le jeu en nous menaçant de se présenter. En politique, ça a un nom : un petit chantage d’avant premier tour. En gros, tu annonces ta candidature, tu prends 2 ou 3 points dans les sondages par l’effet de surprise, et tu vends ce pré-électorat au candidat sérieux de ton camp. C’est le début des négos de postes. Le reste, la morale, la nouveauté, la relève, « l’alternative au Système », « l’antidote au FN », toutes ces conneries, c’est pour la galerie et les analyses de Jean-Michel Aphatie :
.@ramayade :"Je veux être une alternative au système classique et un antidote au Front National" pic.twitter.com/XEOTS6NLU2
— iTELE (@itele) 1 septembre 2016
Les élections, tout le monde s’en fout. On ne sait juste pas qui va gagner entre Traître à la Nation 1 et Traître à la Nation 2. L’alternance, que voulez-vous…
Non, les choses sérieuses commencent avec les proviseurs qui font un peu dans leur froc. Comprenez-les, la nébuleuse Daech, par la bouche de son porte-parole Samuel Valls, leur a promis l’enfer. Les massacres, la boucherie. Et les proviseurs, habitués qu’ils sont à obéir à leur hiérarchie, ministérielle, rectorale ou académique, ne sont pas des grands guerriers, de nature. En plus, ils mentent en permanence sur le degré de violence de leurs établissements pour sauvegarder leur image, et leurs subventions. Et là, soudain, il faut qu’ils acceptent de militariser l’école, mince, va falloir tirer la chasse sur Mai 68.
Ça alors, qui aurait pu imaginer qu’une manip terroriste oligarchique mènerait à pulvériser l’idéologie officielle à l’école. Les profs qui crachaient il y a peu sur « la sécurité » dans leurs bahuts, les flics à l’entrée ou carrément en classe – l’horreur soixante-huitarde – vont maintenant se taper des entraînements « commando » pour résister à l’envahisseur islamiste. Il n’y aurait pas des morts de prévus dans cette énorme ingénierie socialiste, qu’on partirait dans un titanesque éclat de rire. Les idéologues fourrés par leur idéologie pourrie… En plus, la plupart de ces proviseurs ont dû faire objecteurs de conscience, au lieu d’apprendre à tirer au Famas, à la 12.7, ou à sauver leurs potes face à l’ennemi.
La revanche de l’ordre sur le désordre ! Ça mérite une petite vidéo informative bien sournoise :
Mieux vaut rire de tout ce bordel qu’on nous impose. Il y a 10 ans – ne parlons même pas de 20 ans, et encore moins de 30 ans – on nous aurait annoncé ça, mais ça aurait été encore plus science-fictionnesque que les soucoupes volantes conduites par des singes en ville. On vit vraiment dans l’incroyable. Autant se marrer un bon coup.
C’est ce que fait l’ignoble Pierre-Emmanuel Barré, qui résiste au licenciement chez France Inter, alors qu’il est largement plus subversif, et talentueux, que l’antifasciste de service Stéphane Guillon. Gloire soit rendue à la production de l’émission, qui maintient en vie cet authentique humoriste, au milieu de toutes ces Charline et autres balances siono-compatibles. Aujourd’hui, PEB s’attaque au tabou du racisme anti-arabe, et lâche une chronique au troisième degré sur le racisme.
Pas sûr que Dominique Sopo, le président de SOS Racisme, comprenne le niveau d’humour, lui qui a voulu faire son malin sur la mort du maire corse… Si Sopo a le courage de se moquer de la mort d’un homme, il aura peut-être un jour celui de se moquer de ses Maîtres, pour qui il fait le ménage médiatique. On peut rêver.
En attendant, voici la PEB du jour, qui fait pousser des « oh » et des « ah » dans le studio de la station publique. Le frisson des bien-pensants !