« Près de la moitié de notre système énergétique a été mis hors d’état de fonctionner », a déclaré vendredi le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, réclamant « un soutien supplémentaire » de l’UE. De nombreux Ukrainiens doivent affronter le début de l’hiver avec peu ou pas d’électricité et sans eau chaude, alors que la première neige de l’hiver est tombée jeudi sur le pays, après plus d’un mois et demi de bombardements sur le réseau énergétique du pays.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que 17 provinces et la capitale Kiev étaient touchées par des coupures de courant, mais que les ingénieurs travaillaient à réparer le réseau électrique et que les pannes devenaient moins fréquentes.
Le ministère russe de la Défense a affirmé vendredi qu’il ne visait que les installations liées à l’armée, et qu’une série de frappes de longue portée et de précision effectuées la veille avaient « touché exactement les objets ciblés ». Le Kremlin a imputé cette semaine les coupures de courant et leur impact sur les civils au refus de Kiev de négocier avec Moscou plutôt qu’aux attaques de missiles russes.
Zelensky a rétorqué qu’il ne pensait pas que la Russie était réellement intéressée par des pourparlers de paix, suggérant vendredi soir que le Kremlin « recherch (ait) désormais une courte trêve, un répit pour reprendre des forces ». « On pourrait y voir la fin de la guerre, mais un tel répit ne fera qu’empirer la situation », a ajouté le président ukrainien.
Accusations mutuelles de « crimes de guerre »
La Russie a accusé vendredi l’Ukraine de « crime de guerre », estimant que les troupes de Kiev avaient exécuté « brutalement » plus de dix de ses militaires qui venaient de se rendre. Cette accusation intervient après la publication sur les réseaux sociaux russes de deux vidéos d’une trentaine de secondes chacune, présentées par ces sources russes comme prouvant l’exécution des militaires capturés. Kiev n’a toujours pas réagi à ces accusations, sur lesquelles l’ONU a indiqué se pencher.
L’Ukraine a affirmé à plusieurs reprises que l’armée russe avait commis des « crimes de guerre » et des « atrocités », notamment lors de l’occupation d’une partie de la région de Kiev en mars mais aussi dans les régions de Kharkov (nord-est) et de Kherson (sud) récemment repris.
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Fortification en Crimée
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L’Ukraine a répété plusieurs fois ces derniers mois vouloir reprendre la péninsule, par la force s’il le faut. À ce sujet, la Maison Blanche a réitéré vendredi qu’il incombait au seul président ukrainien de décider l’ouverture de négociations avec la Russie, rejetant toute notion de pressions américaines sur Kiev.
Des médias américains ont récemment rapporté que certains hauts responsables commençaient à encourager l’Ukraine à envisager des pourparlers, ce que le président Zelensky a refusé jusqu’ici sans retrait préalable des forces russes de tout le territoire ukrainien.
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