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Syrie : Russie en première ligne, Israël en retrait

Entretien avec Alain de Benoist

Valse et tango en Syrie, un pas en avant et deux ou trois en arrière. L’embrasement du proche et du Moyen-Orient que vous laissiez prévoir il y a quelques jours est-il inéluctable ?

Aux dernières nouvelles, l’option diplomatique semble devoir l’emporter. Mais pour combien de temps ? Ce dont il faut être conscient, c’est que dans toute cette affaire il existe un parti de la guerre, qui est loin de se cantonner aux États-Unis. Le chaos ne lui fait pas peur, puisque c’est précisément ce qu’il cherche à instaurer. L’objectif a été exposé de longue date, notamment par les auteurs “néocons” du « Projet pour un nouveau siècle américain » : il s’agit d’éliminer dans toute la région les pouvoirs stables et forts, de balkaniser les pays les plus puissants et d’instaurer partout un état, jugé profitable, de guerre civile endémique et de chaos. C’est la mise en œuvre du vieux principe « diviser pour régner ». [...]

Dans cette affaire, précisément, le silence le plus bruyant aura été celui d’Israël. Qu’en déduire ? Qu’en conclure ?

On pourrait penser qu’Israël a choisi de faire profil bas pour ne pas apparaître ouvertement comme le principal bénéficiaire d’une frappe américaine en Syrie. L’AIPAC, qui représente le lobby israélien aux États-Unis, n’en a pas moins appelé Obama à faire usage au plus vite de ses missiles. Mais en fait, là aussi, les experts sont divisés. Il y a d’un côté ceux qui préfèrent voir Bachar el Assad rester au pouvoir au motif que c’est au moins un ennemi prévisible (qui a d’ailleurs laissé Israël occuper les hauteurs du Golan), et de l’autre ceux qui préféreraient à tout prendre voir les djihadistes s’emparer du pouvoir en Syrie au motif que le chaos qui s’ensuivra créerait en fin de compte une situation plus favorable, l’essentiel étant de supprimer un allié du Hezbollah au Liban et surtout de l’Iran, considéré comme le « grand Satan » le plus dangereux. Evoquant à la fois el Assad et la rébellion, Alon Pinkas, ancien consul général d’Israël à New York, déclarait ces jours-ci : « Le mieux serait qu’ils saignent à mort tous les deux ». Qu’en sera-t-il si une nouvelle provocation des rebelles syriens devait demain viser Israël, ainsi que Poutine en a évoqué la possibilité ? Une situation aussi périlleuse, où tout peut être remis en cause d’un jour à l’autre, demande pour être correctement analysée des compétences que François Hollande et Laurent Fabius n’ont visiblement pas.

Lire la suite de l’article sur bvoltaire.fr

Sur la stratégie du « diviser pour régner », chez Kontre Kulture :

 
 






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5 Commentaires

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  • #528718
    Le 16 septembre 2013 à 21:22 par sceptique
    Syrie : Russie en première ligne, Israël en retrait

    Les sionistes peuvent très bien alimenter en armes la guerre " civile " pendant des années jusqu’à la destruction complète de la Syrie, rendue ainsi inoffensive pour 50 ans ...

     

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  • #528824
    Le 16 septembre 2013 à 22:50 par ordekestion
    Syrie : Russie en première ligne, Israël en retrait

    Toujours la même tactique. On connait la musique.
    Mettre un pied de chaque côté, comme ça ils sont toujours gagnants.

     

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  • #528993
    Le 17 septembre 2013 à 01:30 par Tenez
    Syrie : Russie en première ligne, Israël en retrait

    C’est bizarre mais je suis surpris par le nombre d’intellos qui croient que Kerry a fait une "boutade" malgre lui prevenant l’intervention militaire.

    cette "boutade" etait voulu ! Ils ont du se rendre compte que le jeu/mensonge etait trop gros et que leur peuple ne l’avalerai pas, ou que les UN allaient finalement lacher le dossier qui annoncerait l’emploi d’arme chimique par les rebels et non Assad (forcant du coup les Americains a attaquer leurs alies) ou autres raisons. Mais aucunement Kerry n’aurai lacher cette condition si il avait toujours l’intention de convaincre.

    Il se sont tout simplement apercu qu’ils valaient mieux attendre une meilleure opportunite de rentrer en guerre. Je ne crois pas qu’ils vont lacher le morceau mais il leur faudra attendre d’avoir des arguments plus convaicant.

     

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    • #529028
      Le Septembre 2013 à 02:37 par ritfi
      Syrie : Russie en première ligne, Israël en retrait

      C’est exactement ça, ils retenteront leur coup lorsqu’ils auront des conditions plus favorables. J’espère qu’ils échoueront .

       
    • #529068
      Le Septembre 2013 à 05:29 par noname
      Syrie : Russie en première ligne, Israël en retrait

      Je viens de voir la déclaration de kerry...il répond à la question d’un journaliste

      "Monsieur kerry, qu’est ce qui ferait que les états unis seraient prêt à revoir l’éventuelle intervention en Syrie"

      Sa réponse aussi sec :

      "il faudrait que le régime syrien abandonne l’intégralité de ses substances chimiques ainsi que son arsenal de façon immédiate" puis rajoute : "mais ce n’est certainement pas faisable"...

      C’est ce "mais ce n’est certainement pas possible" qui laisse penser qu’il sait pas ce qu’il dit, parce que mine de rien, comment tu met 1000 tonnes de contenu chimique sous contrôle internationale et comment tu achemines les missiles ? Ça demande du temps etc.

      En tout cas la réactivité des russes/syrien en dit long (peut être qu’assad a 3000 tonnes d’armes chimique ?), ils ont acceptés tout de suite et ont quelque part scellés le dossier, impossible dès l’acceptation des russes/syrien d’aller bombarder un pays qui se rend, comment tu pourrais expliquer ça alors qu’a la base c’est illégitime d’aller faire la guerre. Ils ont eu une perche et l’ont saisi tout de suite, on peu aussi imaginer que kerry annonce cette proposition pour jouer les diplomates qui tente quelque chose avant d’aller en guerre. Quelque chose va dans ton sens dans la mesure ou le vote du congrès (que j’imaginais défavorable le moment ou il a été proposé) a été repoussé, on aurait alors pu avoir un non "des américains" qui pourrait poser problème dans le futur (parce que ce genre de vote resterais au moins 5/6 ans dans les têtes).

      Maintenant faut voir la suite des événements, ils continuent avec les terroristes qui changent de camp, il suffit de faire éclater une cargaison d’armes chimique sous contrôle internationale près d’israel ou que sais je et c’est reparti pour un tour on peux même faire exploser une nieme bombe fourni à des rebelles et prétendre que parce qu’on a pas fait de frappe préventive, assad continue de les utiliser parce que personne ne lui a donné de limite.

      Peut être une bourde, peut être pas, peut être aussi une tentative ultime pour éviter le congrès ou pour éviter la guerre tout simplement parce qu’obama est peut être corrompu mais il tente peut être de se sauver sur ce coup parce que le travail de fond n’a pas été suffisamment fait...

      En tout cas, pas de 3 ieme guerre mondiale, on ne peux que s’en réjouir.