medias-presse.info | Octobre 2019 | Claude Timmerman |55 | CultureHistoireTradition |
La décoration macronienne est à l’image de sa politique : tapageuse et dispendieuse, mais sans impact durable (là, heureusement !) Plusieurs articles de presse ont fait état, entre la fin de l’année 2018 et le début de l’année 2019, de nombreuses rénovations à l’Élysée. Brigitte Macron a été photographiée à au moins deux occasions dans le salon Pompadour après le rafraîchissement. En (...)
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En 1948, dans une lettre adressée à Henri Dontenville après la publication de son ouvrage « La mythologie française », André Malraux rappelait ceci : Est-il besoin de vous dire que je suis sensible aux services qu’elle pourrait rendre à une prise de conscience de la culture française ?
Le peuple de ce pays-ci continuera t-il à s’ignorer ?
Il y a quand même un certain nombre de gens qui racontent absolument n’importe quoi au sujet de Versailles et particulièrement quant au coût de sa construction qui aurait, selon certains, "ruiné le royaume". Il est assez ironique de lire des gens, se prétendant anti-système, anti-républicain et même anti-maçonnerie, reprendre un élément de propagande contre l’Ancien Régime de la Troisième République, utilisé afin de prévenir tout retour à la monarchie, chose qui n’était pas tout à fait inenvisageable à ce moment-là. L’historien François Bluche a déjà démontré que cette légende était complètement fausse. Le coût total de la construction durant le règne de Louis XIV (d’autres constructions y ont été ajoutées sous les règnes suivants) est évalué entre 80 et 100 millions de livres tournois, soit, selon lui, entre 3 et 4% du budget annuel lors des années de construction et même, selon mes propres calculs, 1,3% si on établit une moyenne sur toute la durée du règne rapportée à la moyenne des dépenses annuelles totales, à savoir 1,8 millions de livre sur 141 millions de livres. Enfin pour bien prendre la mesure de ce que pouvait représenter cette dépense par rapport à la production totale du pays il faut savoir que le poids de la fiscalité est évalué à 30% dans le dernier quart du XVIIe siècle, autrement dit le coût de Versailles aurait représenté en moyenne 0,4% de la production annuelle du pays. Qui peut sérieusement soutenir que la construction de Versailles aurait ruiné la France, ce n’est pas sérieux.
...
Les faits parlent d’eux-mêmes, vous savez.
Il serait intéressant de comparer ces chiffres a ceux de la ferme...
Suite de mon premier commentaire :
Quant aux guerres, il ne faut peut-être pas trop prendre au sérieux la célèbre déclaration qu’il aurait faite sur son lit de mort à son arrière-petit-fils Louis XV, lui conseillant de ne pas aimer la guerre autant que lui (citation rapportée par Voltaire, donc un peu de distance, a minima, devrait-être de mise, là encore). La vérité c’est que le Roi, malgré l’intense propagande qu’il fit sur sa victoire, semble avoir été quelque peu échaudé par la Guerre de Hollande (1672-1678) lors de laquelle il avait dû affronter pour la première fois une vaste coalition européenne. On peut dire que dès lors, et malgré l’impression qu’il donna aux autres puissances européennes, ses buts furent essentiellement défensifs, ambition matérialisée par l’intense campagne d’édification de forteresses le long des frontières et explicitée par Vauban avec son expression de "pré-carré". Cependant les frontières n’étaient pas encore complètement cohérentes, à l’est il existait une multitude de semi-enclaves, telle que la Lorraine, tandis qu’au nord le Roi souhaitait encore renforcer le niveau de fortification en étendant son emprise sur les Pays-Bas espagnols, ce afin de mieux protéger Paris de toute tentative d’invasion. Un exemple de cette politique est l’échange de territoire avec le duc de Savoie en 1713 afin d’acquérir Barcelonnette qui rendait la frontière italienne plus facilement défendable. C’est cela qui dicta l’entrée en guerre en 1688 contre la Ligue d’Augsbourg qui se préparait elle-même à déclarer la guerre. De même c’est afin tout à la fois de défendre ses droits sur la succession d’Espagne, mais aussi dans la continuité de la politique de la monarchie depuis François Ier visant à rompre l’encerclement par les Habsbourg, qui dicta l’entrée en guerre en 1701.
C’est une des clefs de l’histoire de France : sa calme force a épouvanté l’Europe et a suscité des coalitions qui, de fait ont toutes été fomentées par les "puissances maritimes", Hollande et Angleterre.
Napoléon s’est affronté au même problème et d’une manière plus hystérique, Hitler et son mur de l’Atlantique. Excellente idée mais réalisé dans un contexte désastreux. Si la France avait pu devenir elle-même une puissance maritime, elle dominerait le monde depuis longtemps. Mais hélas hélas hélas, elle n’est qu’une puissance terrestre.
Suite et fin de mon premier commentaire :
Là ou Louis XIV commit des erreurs c’est probablement en matière de diplomatie, une diplomatie qui paraît souvent maladroite et susceptible d’éveiller les craintes des autres puissances sur la réalité des ambitions du Roi. L’autre point noir du règne est évidemment lié aux deux précédents, à savoir la hausse constante et considérable des dépenses militaires, qui laisse le royaume financièrement exsangue à la fin du règne. Mais il faut bien comprendre que c’était le cas également de toutes les autres puissances européennes. Le problème vient plus du fait que la France ait été incapable de se réformer de manière satisfaisante au long du XVIIIe siècle, là où, a contrario, le Royaume-Uni adopta une organisation financière de plus en plus performante. Mais malgré cela il est à mon avis incontestable que le règne de Louis XIV représente le sommet de la puissance et du prestige de la France. Là où Napoléon a fini par être vaincu, le royaume de France réussit à tenir tête à toute l’Europe coalisée durant près d’un quart de siècle. N’oublions pas non plus que la culture française atteint aussi à cette époque son plus haut degré de raffinement, séduisant l’Europe entière (les Américains n’ont rien inventé en la matière). Pour finir on peut dire qu’à cette époque la France est la plus grande puissance mondiale, je pense que cela mérite le respect et il serait bon que nous évitions de trop donner de leçons à nos ancêtres alors que nous sommes nous-mêmes bien incapables de n’être autres choses que des vassaux d’un pays encore plus décadent que nous. Louis XIV et les hommes de son temps n’étaient certes pas parfaits, mais pouvons-nous nous permettre de nous ériger en grands donneur de leçon ? J’en doute et c’est un euphémisme.
Merci pour ce 3-en-1 des plus instructifs.
Je suis ravi de voir dans les commentaires, que beaucoup n’applaudissent pas à cette conception de la grandeur de la France .
Je rêve d’un pays plus spirituel que matériel .
Pour plus de grandeur d’âme, plus d’esthétique morale, plus de santé physique, plus de courage, je donne tous les palais, les églises et les cathédrales .
Quand l’homme aura fini de s’extasier sur ses propres créations, il sera enfin mûr pour s’émerveiller de la Vie !
Les paroles c’est bien, on peut toujours raconter ce qu’on veut, s’inventer une vie, fantasmer, mais rien ne vaut l’épreuve de la réalité.
Je vous conseille donc d’aller vivre dans le désert pour mettre vos idées en application, et de nous laisser développer notre conception du beau à travers les arts, dont l’architecture fait partie.
Pour Olivier
C’est bien votre type de mentalité, intolérante et méprisante, que je combats et combattrais toujours.
Développez votre goût des arts et de l’architecture à vos frais, et fichez la paix à ceux qui ne réclame que le droit de vivre sereinement, et sans se faire phagocyter par des types bouffis d’orgueil et d’autosatisfaction .
Demander à une personne de mettre sa parole en acte ce n’est pas faire preuve de mépris ni d’intolérance mais l’inviter à se montrer cohérente.
Par ailleurs, vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais le mépris envers les personnes qui ont construit ces bâtiments, c’est à dire nos ancêtres, lui, est bien présent dans vos propos. Car sous l’époque Royaliste, les constructions servaient à cela : mettre en avant les savoirs faire et les techniques de l’époque, donc la connaissance dans ces domaines, et élaborer de beaux bâtiments, à la gloire du pays et à la gloire de Dieu. Nos ancêtres étaient donc fiers, à juste titre, du travail très difficile et complexe qu’ils réalisaient. Ils mettaient du coeur à l’ouvrage, dépensaient beaucoup d’efforts et faisaient preuve de courage, et cette ferveur commune les rapprocher. Certains édifices prenaient même plusieurs décennies pour être achevés, et se réalisaient alors sur plusieurs générations, qui se passaient le flambeau.
Voilà ce qu’il y a derrière ces bâtiments. Ils ne sont pas que pierres. Mais si cette spiritualité là ne vous sied pas, si vous préférez une vie comme vous dites plus spirituelle que matérielle, alors, le désert vous conviendra mieux. Et je dis cela pour le coup sans ironie, car je m’y suis moi même rendu il y a quelques années, quand j’avais à peu près le même point de vue que vous. Et puis j’ai découvert l’Histoire, et l’Histoire de France notamment, et j’ai appris à voir la beauté de ce que nos ancêtres ont réalisé.
Oui @petitehousse c’est bien connu les paroles restent quand les écrits s’envolent au vent...
Et le courage et la santé physique,c’est bien connu font de bien meilleurs vestiges historiques et culturels pour les générations futures que les palais,les cathédrales et les oeuvres d’art
@ Olivier
Ne vous fatiguez pas, les matérialistes qui s’ignorent sont incapables de comprendre que les grandes réalisations humaines sont dues aux plus grands esprits.
L’égalité n’existe pas dans la société humaine, d’aucuns trouveront cela injuste mais il en est ainsi.
Le Brun, Le Nôtre, Le Vau, probablement des hommes qui ont, en lisant les commentaires, "envie de marcher à quatre pattes".
On gagne aussi à lire "Le siècle de Louis XV" de Pierre Gaxotte.(Une idée pour Kontre-Kulture ?)
Avec les pisse-froids à l’esprit embourgeoisé qui disent que Versailles a couté cher, point de Parthénon, de basilique Saint Pierre ou de palais florentin.
Certains se vautrent dans le luxe, pendant que d’autres triment pour les entretenir ... au fond rien n’a changé .
Et voilà le changement qu’on nous propose ... un retour à pareil .
Moi je ne veux pas changer ceux qui nous entubent ...je ne veux plus me faire entuber .
C’est sûr que le château a plus rapporté à la République, qu’il n’en aura coûté à la Monarchie. Je tiens à rappeler qu’en 2017 il fut acheté pour 2.7 millions d’euros de faux meubles pour remeubler les pièces du château et personne dans les médias n’en ont fait des gorges chaudes. ..."Les inspections souhaitent d’ailleurs revoir le fonctionnement de cette instance, présidée par l’ex-banquier de Lazard et grand mécène Michel David-Weil depuis... 1988". Qu’on se le dise sur E&R et ailleurs car les gens ont la mémoire courte, je suis étonné que personne n’en reparle ici. !https://www.challenges.fr/economie/...
"Si Versailles était conté" par Sacha Guitry, quel beau moment de cinéma avec la légèreté du verbe de cet artiste des mots mais aussi cette phrase qui m’est restée en parlant du Roi Soleil et des modestes dépenses finalement par rapport à la vaisselle de l’Elysée "qu’ils mettaient un peu notre argent de côté" à l’époque. C’est sûr que le château à plus rapporté à la République, qu’il n’en aura coûté à la Monarchie.
La grondeur de la Fronce avec des mecs en collants grimpés sur des talons , et des coupes de cheveux on croirait des gonzesses ? En plus, ils étaient plein de plumes, ça faisait genre, danseuse du lido.
Autant foutre des draqueens avec des faux nichons, au moins les apparences seront sauves.
Versailles nous a tué, et ceux qui ont poussé à sa création en premier lieu. Ce passé n’est pas le notre. C’est celui de la noblesse dont la plupart, l’immense majorité, est d’origine extra-européenne, et ne possédait pas une goutte de sang gaulois.
Pour la grandeur de la France, je préfère un St Louis. Qui prie plusieurs heures par jours, va en pèlerinage et fait ses processions pieds nus, qui préféré utiliser l’argent public pour récupérer une relique du Christ en cadeau pour tout son Royaume plutôt que pour ses biens personnels, s’occupe des pauvres et des malades, avait un projet commun tirant sa force dans le surnaturel, et voulait terminer sa vie dans un ordre mendiant.
La France trouve sa grandeur non dans les immenses palais, non dans ses nombreuses victoires militaires, mais dans le Christ.