D’heure en heure, de jour en jour le flot de l’information grossit démesurément. Une information devenue presque intraitable (ou ingérable) tant elle est foisonnante, volatile autant que contradictoire… Une chatte n’y retrouverait pas ces petits. C’est à vous dégoûter de n’y rien comprendre ! De quoi entretenir une psychose si utile à redorer le blason d’un gouvernement failli en jetant la confusion dans les esprits soumis à des injonctions discordantes. Le gouvernement n’opère-t-il pas des virages à 180 degrés successifs ? Un jour sans masque, le jour suivant avec, la liste est longue des revirements et des changements de cap. La situation de la France est en effet ubuesque avec ses soixante-sept millions de reclus, comparée par exemple à celle de Formose [1] – 322 cas, 5 morts au 31 mars – où la vie suit son cours presque normalement… Alors qu’en Hexagonie les forces de l’ordre, ignorante des territoires (le vice-ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez : « les banlieues ne sont pas notre priorité » vidéoconférence du 18 mars entre la place Beauvau et le corps préfectoral [2]) s’acharnent sur le panier de la ménagère pour en vérifier la conformité quant aux achats de première nécessité…
Au 1er avril, six millions de contrôles effectués et 359 000 procès-verbaux pour non-respect du confinement ont été généreusement distribuées… Toutefois, même à 135 euros pièce, cela ne remplira pas le tonneau percé de l’État Danaïde. Des pénalités sanctionnant dans moult cas, non la faute mais le règne de l’arbitraire, comme en témoigne la recrudescence de plaintes devant des tribunaux faisant trop souvent prévaloir l’état d’urgence sur l’état de droit. Notons que l’une des dispositions « les plus dures » de l’état d’urgence pris dans le cadre de la guerre anti-terroriste est – non pas la déchéance de nationalité, ce serait trop beau ! – mais l’assignation à résidence ! Alors, soixante-sept millions de « bioterroristes » potentiels assignés sine die tandis que les dealers, ces startupers (entrepreneurs newlook) de la troisième génération se gavent d’oseille, de blé et de thune dans des périphéries livrées à elles-mêmes… et les chiffres d’affaire se comptent par centaines de milliers d’euros annuels (voire millions), quoique l’information à ce sujet soit restreinte d’accès et même aujourd’hui sévèrement censurée [3].
État d’urgence sanitaire
Car « l’état de guerre » sanitaire prolonge l’état d’urgence terroriste jamais abrogé depuis 2015 puisque désormais inscrit au cœur de la loi en octobre 2017. Ce qui n’empêche pas les islamistes d’opérer sans que leur laisser-passer et leur permis de tuer leur soient seulement demandés ! Une guerre jamais achevée, le foyer carcinogénique du fanatisme étant soigneusement entretenu en Syrie, dans la poche d’Idlib sous protection d’Ankara, et que les puissances occidentales et leurs médias couvrent de toutes leurs forces compassionnelles… Moscou et Damas formant un couple maudit de « bouchers » acharnés à détruire nos si gentils djihadistes, ces bons enfants puînés de la Démocratie universelle libérale-totalitaire.
Le 4 avril au matin, un demandeur d’asile soudanais séjournant dans nos murs depuis 2017 se muait en fou d’Allah et tuait à Romans-sur-Isère deux personnes en blessant cinq autres. C’est ainsi que ces individus (trois ont été arrêtés) remercient le pays qui les a accueillis à grands renfort d’aides sociales et de totale gratuité des soins [4]. Des jeunes hommes comme les présentent les minus habens médiatiques dont M. Nuñez (toujours lui, le 5 avril sur Radio-France) nous dit « ignorer les motivations… L’enquête est en cours » ! La réponse est pourtant limpide ! Le mobile, toujours le même, de ces surinades de trottoir ? Faire le maximum de victimes, verser le sang des vils mécréants que nous sommes. Pas besoin de chercher midi à la quatorzième heure. Que M. Nuñez retourne dare-dare sur les bancs de l’école du bon sens élémentaire et surtout, qu’il arrête de prendre les Céfrans pour d’indécrottables demeurés.
Une grippette teigneuse
Au départ l’épidémie coronavirale n’était, à entendre spécialistes et politiques, que bénigne, simple grippette ne nécessitant pas de mesures particulières – en France : ni masques, ni tests de dépistage, ni fermeture des frontières – avant qu’elle ne prenne des allures de Bérézina et que le gouvernement et le chef de l’État ne parviennent plus à cacher derrière leur habituel flot de jactance, leur impuissance, produit de leur incompétence et de leur suffisance combinée. Un jour la ministresse Buzyn nous assurait que la Chine était loin et le péril encore plus lointain, le surlendemain, son successeur, le médicastre Olivier Véran, annonçait des livraisons de matériels qui n’arrivaient qu’en traînant des pieds ou qui n’arriveront que longtemps après la bataille… Comme Grouchy à Waterloo ? Ainsi le Premier ministre Édouard Philippe le 28 mars, procédait-il à des annonces mirifiques dont on apprécierait singulièrement qu’il les tienne : à savoir un parc de 14 000 lits de réanimation, la réalisation de 50 000 tests classiques et 30 000 tests rapides par jour d’ici fin avril et la commande de « plus d’un milliard » de masques, niant par ailleurs mordicus tout « retard » dans la mise en œuvre des dispositions utiles à contenir l’épidémie… Rappelons que le titulaire de l’Hôtel de Matignon nous présente comme une victoire ce qu’en matière de dépistage notre voisin allemand réalise déjà depuis plusieurs semaines – pays où le taux de mortalité est parmi les plus faibles, en dessous de 1 % –, soit quelque cinq cent mille tests hebdomadaires tandis que la France atteignait péniblement les soixante-mille et seulement le 22 mars ! Or, chez nous, pendant que la gent politique jacasse, la mort, elle, continue à faucher [5] …
L’Allemagne a misé (et gagné) sur une politique de dépistages de masse, se démarquant dans sa gestion de cette crise de la classe dirigeante hexagonale par une aptitude certaine à effectuer les bons choix stratégiques au moment opportun, c’est-à-dire suffisamment en amont pour ne pas se trouver confrontée à des situations d’urgences devenues ingérables comme en France où l’on multiplie de théâtraux déplacements de malades par trains médicalisés, par hélicoptères ou par des vols sanitaires spécialement affrétés. La France détient aujourd’hui le triste record (comme naguère pour la pandémie sidaïque) du nombre le plus élevé de patients en état critique à travers le monde (6399), soit de lourdes pertes en perspectives. La comparaison des taux de mortalité par million d’habitants entre la France et l’Allemagne est à ce titre affligeante : 13 décès pour l’Allemagne contre 83 pour la France par million d’habitants et guérit à ce jour deux fois plus de patients que la France. Une différence qui tient évidemment dans la très efficace organisation gestion de la crise… Moins de verbiage et plus d’action… en s’appuyant il est vrai sur un tissu encore dense de grandes et moyennes entreprises en capacité, notamment, de produire des tests, permettant des dépistages massifs et l’isolement des malades aux premiers stades de la maladie.
Songeons ici que dans un pays, la France, où l’on se donne les moyens de confiner la quasi-totalité d’une population de soixante-sept millions d’âmes, le gouvernement n’a su ou pu imaginer de réquisitionner les ateliers de confection – ateliers déclarés ou clandestins, chinois ou turcs, qui foisonnent dans divers quartiers de la capitale comme naguère dans le Marais – pour monter et coudre les centaines de millions de masques qui nous font à présent défaut… Notons que les populations asiatique, formosane, singapourienne, nippone, hong-kongaise, coréenne se déplacent librement, sans grande restriction, le bas du visage couvert tandis que les Français sont traités comme des enfants pris en faute et mis au piquet à domicile !
La guerre des masques…
Jusqu’à aujourd’hui les masques commandés en Chine nous parviennent au compte-goutte, cent millions par ci, cent autres par là. Sur les tarmacs de Chine populaire la guerre des masques fait rage : des traders (courtiers) d’un nouveau genre soufflent les cargaisons en les rachetant directement en liquide dans les soutes des avions… Une pratique apparemment courante (normale) qualifiée comme de bien entendu, de fake news [6]. De grâce Messieurs les stalino-capitalistes de l’Empire du Milieu, ne traînez pas avec nos commandes, please, la France se morfond et compte sur vous… Lénine n’avait-il pas prédit que « les capitalistes nous vendront la corde avec laquelle nous les pendrons » ?
Enfin, arrêtons-nous un instant sur l’affaire de l’entreprise de masques industriels et médicaux du village armoricain de Paintel. Celle-ci connut ses belles heures en 2009 avec la grippe H1N1, ses ateliers tournaient alors à plein régime « vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept avec huit machines et 300 salariés et une capacité de production de quatre millions de masques par semaine, 220 millions par an » [7]… Vendant des masques dans le monde entier, en Allemagne, en Angleterre, en Suède, à Taïwan, au Japon, en Amérique du Sud, aux États-Unis à partir de ses quarante-huit sites de production en Europe et en Afrique ! Cela était trop beau pour durer, l’entreprise ayant été rachetée à prix cassé en 2010 par le géant de l’acier et des villes connectées, Honeywell… dont la stratégie financière à court terme et à hauts rendement ne cadrait pas avec les profits d’une industrie cataloguée comme déclinante (ceci malgré une première délocalisation partielle à Nabeul en Tunisie), mais surtout rachetée pour éliminer un producteur concurrent. Ses machines sont envoyées à la casse et ses ouvriers au chômage… Nous avons en l’occurrence un cas formidablement exemplaire des ravages causés par la mondialisation pratique, son idéologie pernicieuse et ses deux corrélats que sont les délocalisations et la financiarisation des industries… Intervint pour parachever l’ouvrage de destruction, la manie anglo-saxonne de supprimer toute initiative personnelle : le taylorisme poussée au bout de sa logique, l’humain devient un élément biomécanique de la machine asservi à des cahiers des charges, des protocoles dans le cadre de process [8] !
Pourtant, en 2005, un accord avait été signé entre l’entreprise et le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, aux termes duquel l’État s’engageait à commander chaque année à l’entreprise plusieurs millions de masques… ceci avant de se désengager, l’Administration trouvant plus expédient de liquider en 2012 les réserves existantes et se fier aux usines asiatiques pour fournir les matériels en cas de besoin. On voit ce qui en a été : délocalisation des approvisionnements, politique de flux tendu et dépendance au regard des disponibilités et du bon vouloir des producteurs. Toutes conditions pour – au jour J – se retrouver le bec dans l’eau. Oublié la grande peur de 2009 et les cinquante millions de vaccins imprudemment commandées par la ministresse Roselyne Bachelot. Fabriquer des masques à un moindre coût en Chine ou ailleurs paraissait être le bon choix pour nos responsables politiques et économiques… les imbéciles !
Bonnes nouvelles
Les nouveaux cas seraient en baisse tendancielle, ce qui pourrait annoncer la décrue… Mieux, les immigrés seraient beaucoup moins sensibles au virus que les autochtones lombards, céfrans et ibères parce qu’ils seraient (c’est en cours de vérification et cela prendra des mois) protégés par la vaccination tuberculinique qui leur est administrée à leur entrée sur le territoire ! Quid des centaines de milliers de clandestins sans-papiers et sans BCG ? L’histoire ne le dit pas. En tout cas il y aura des places vacantes (celles des victimes de la République) que ces infectio-résistants pourront occuper. Et puis, pour contourner l’obstacle que dresse la trop accessible chloroquine (cette empêcheuse de tourner en rond dans le landernau de la science infuse), la Faculté qui se montre résolument hostile à son égard (malgré les pétitions et l’annonce le 21 mars du pillage des Pharmacies centrales des hôpitaux vidées de leurs réserves), envisage d’autres pistes prometteuses au fond d’un tunnel dont on ne voit pas vraiment le bout (confinement prolongé sine die et une seconde vague après la première ?).
Les guerres ont de tout temps dopé la recherche et constitué un indéniable facteur de progrès (au moins technique : ainsi le radar, fruit de la guerre sous-marine, qui a tant contribué à l’essor de l’aviation civile). Toutefois, l’on redécouvre maintenant le fil à couper le beurre et les transfusions de plasma (connues depuis des lustres) prélevé sur des individus guéris de l’infection par Covid-19. Un essai clinique au profit de patients en phase aiguë de la maladie commencera en France le 7 avril. Autre voie : une solution obtenue à partir du sang d’un ver marin aux propriétés oxygénantes, sera injectée à des patients affectés d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë ! L’hémoglobine de cet arénicole commun sur nos plages, peut en principe acheminer 40 fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine ! Cet essai concernant dix malades aura pour théâtre la Pitié-Salpêtrière… Résultats attendus : après l’hypothétique survie des patients.
À l’occasion du Forum économique mondial Davos (21-24 janvier 2020, le coronavirus venait d’être tout juste identifié par les médecins chinois le 7 du même mois), la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, organisation parrainée et financée par le Forum économique mondial et la fondation Bill et Melinda Gates, annonçaient déjà la diffusion (universelle par définition) d’un vaccin contre le SRAS-CoV-2 encore inexistant à ce moment-là ! On comprend qu’une bataille de Titan se trouve engagée pour la conquête de vastes portions d’un marché planétaire fort de plusieurs milliards d’hommes. Citons pour finir, parmi les avancées du transhumanisme ambiant et galopant, le projet du Massachusetts Institute of Technology d’un carnet de vaccination sous-cutané sous la forme de nano symboles [9]. Une question se pose ici : ce vaccin sera-t-il obligatoire ? Et si oui, quelles mesures de rétorsion seront prévues pour les récalcitrants ? Amendes, déchéance des droits civiques, prison ? Toutes les options sont sur la table… Au choix, bon choix !