Agé de 42 ans, l’ex-espion infiltré au Centre islamique des Eaux-Vives serait décédé chez lui, selon sa mère. Sa mort serait accidentelle.
Der Sonntag a rapporté dimanche la mort de Claude Covassi. L’ex-agent secret genevois est décédé « vraisemblablement de manière accidentelle », selon la police. Son corps fait l’objet d’analyses censées écarter définitivement la piste criminelle. Le Ministère public devrait communiquer lundi ou mardi.
« Nous ne sommes au courant de rien, déplore la mère du défunt. Deux policiers sont venus nous annoncer la nouvelle vendredi. Ils l’ont retrouvé mort dans son lit, sans marque apparente. Nous devrions en savoir plus demain (ndlr : lundi). »
Claude Covassi avait été enrôlé par le Service d’analyse et de prévention (SAP) de la Confédération par l’entremise de la police genevoise. Il avait alors participé à l’opération « Memphis », qui visait à connaître les éventuels liens entre le CIG [Centre islamique de Genève, ndlr E&R] et l’islamisme radical.
Deux ans plus tard, l’informateur avait défrayé la chronique en accusant le Département fédéral de justice et police d’avoir tenté illégalement de compromettre le directeur du CIG, Hani Ramadan, avec l’islamisme radical. Des allégations réfutées par la suite par la délégation des commissions de gestion du Parlement.
L’affaire s’étant dégonflée, Claude Covassi avait ensuite disparu de la scène médiatique. Il y est revenu brièvement en 2009 à cause d’une condamnation pour trafic d’anabolisants qui lui a valu huit mois de prison avec sursis.