J’ai une idée précise du combat à mener pour ma part : La marchandisation de l’homme, la marchandisation de sa force de travail et de sa soumission à un monde mécanique et aliénant. Ce que j’ai pu comprendre des paraboles du Christ, c’est qu’il en appelle à combattre la condition humaine d’esclave en reconnaissant la présence immanente du Royaume Céleste ! Bien plus que d’être simplement de « l’opium du peuple », cette reconnaissance du Royaume permet au combattant spirituel de renforcer sa lutte contre la généralisation de la marchandise et donc aussi contre l’absurdité de la finance actuelle. Historiquement, se sont bien des protestants tels que les anabaptistes, qui ont sérieusement engagés cette lutte « anticapitaliste » contre les forces catholiques et les forces luthériennes, qui eux ont constitué un « Front de la Foi » atypique pour massacrer ces rebelles anabaptistes au XVIe siècle. Sans débat de fond sur la nature aliénante du capitalisme libérale, n’importe quel « Front de la Foi », qu’il soit chrétien, juif, musulman ou encore bouddhiste, ne peut que devenir une manifestation folklorique de petits romantiques en mal d’héroïsme médiéval. Pour moi, Dieu est bien un intellectuel de gauche, pour reprendre un célèbre slogan soixante-huitard !