"Par exemple, en France, l’Église catholique a perdu le contrôle de l’État en 1789 et ne l’a jamais repris, au profit des forces révolutionnaires plutôt antichrétiennes".
Il semble qu’en fait, l’église ait perdu son rôle profond (de déclarer la paix et la guerre et le pouvoir de déclencher des croisades par exemples) au moment des traités de Westphalie (qui concluent la guerre de Trente Ans et la guerre de Quatre-Vingts Ans le 24 octobre 1648). En effet, le légat du pape présent aux négociations n’a pas eu d’influence et a été mis de côté et les Etat, de fait, sont alors devenus laïcs,et ont décidé seuls comme des monarques de plein de droit (machiavéliens), de la paix, leur paix et de la guerre, leur guerre. La pape aurait bien voulu continuer à décider des massacres, mais les princes "westphaliens" de confessions diverses ont estimé que là, cela commençais à suffire. C’est la Réforme protestante qui a écarté l’Eglise de la politique.
Et ce processus de laïcisation des grandes décisions politiques, notamment du droit de déclarer la guerre et du droit de décider de la paix, s’est accentué à travers tous les 17ème et 18ème siècle, jusqu’en 1789 où, là, les peuples demandant à intervenir en politique, on a signifié au pontife romain son impuissance voire son insignifiance. Remarquons que le pape règne sur quatre hectares à Rome, un bon vieux système bancaire opaque, et commande un régiment de gardes suisses. Mais c’est un saint homme, évidemment..Sauf qu’on a réussi à arrêter les massacres décidés en son nom. Tout de même.