Si cette école était 100% privée (2% des établissements religieux sont en fait réellement privés), alors OK, l’Etat n’a pas à la ramener, sauf s’il s’y passe des choses hors la loi (type endoctrinement nazi par exemple, mais cela vaut pour toute organisation à caractère pédagogique).
Par-contre si c’est une classique école sous contrat avec l’Etat, donc largement financée, les parents ne payant qu’une partie symbolique, elle doit se plier aux règlements laïcs, en l’occurrence les programmes scolaires. Elle peut donner son avis sur des problèmes éthiques mais de là à être noyautée par les intégristes...ça ne met pas que la zizanie entre croyants et incroyants, entre les "athéegristes" laïcards et les intégristes mais aussi entre les croyants progressistes et traditionalistes.
J’ai assisté à une réunion des futurs profs demandant l’agréement collégial, c’est très simple : il suffit de reconnaitre la spécificité chrétienne mais entendue au sens humaniste. Donc, il y a des candidats athées, d’autres homosexuels (croyants et incroyants), des féministes, bref la société civile dans sa diversité. Je n’ai pas vu par-contre de profils type lefebvriste, ou alors ils n’ont pas posé de questions.
Toujours une question d’indépendance liée au financement cette liberté d’enseigner...