Résultats affligeants.
Plus généralement la grande question est celle de l’information ou de la ré-information des gens. On oublie beaucoup sur E&R que pour une grande majorité de la population, l’UMP correspond à un parti de droite (libéral économiquement et conservateur moralement), le PS à gauche (gestion social-libérale et valeurs progressistes) et le FN un parti d’extrême droite (résumé par et pour le citoyen lambda : préférence nationale, arrêt de l’immigration, soit LE racisme).
Qui faut-il incriminer ?
La propagande des médias tout d’abord, qui martèlent dans nos têtes à longueur de journée, le consensus officiel simplificateur, où rien n’est remis en cause, la machine tournant sur elle-même.
Les politiques qui jouent leur petit rôle bien réglé, adversaires en public et copains comme cochons en privé, excluant le troisième larron selon le principe de l’alternance. Bref, une mascarade généralisée et ritualisée, chacun œuvrant en silence à la chute du pays pour l’établissement de la domination mondiale des multinationales et autres cartels miltaro-bancaires.
Mais nous sommes aussi coupables, acceptant mille-et-unes tromperies quotidiennes. Désabusés cyniques parcourant du coin de l’œil les médias, naïfs trop honnêtes voulant s’informer dans la presse grand-public, militant ou citoyen politisé croyant agir pour le bien avec sa carte au PS ou abonné au Figaro, nous sommes à la fois victimes et bourreaux, ignorant bien souvent l’étendu des mensonges : le faux devient vrai dans une inversion totale du monde.
Une partie des gens est susceptible d’ouvrir les yeux sur la réalité en se confrontant à une information de qualité, où la vérité n’est pas violentée sans cesse. J’étais un petit con de gauchiste il y a plusieurs années, redoutant la menace fasciste et écoutant Noir Désir ou les Berurier Noir... soit à des année-lumières de mon paradigme actuel.
Mais la GRANDE difficulté vient en fait de ceux qui refusent à tout prix le réveil, becs et ongles dehors.
On touche là la vraie limite des mouvements ou des idées dissidentes. D’être minoritaires.
Que faire pour ceux qui ingurgitent des tonnes de pilule bleue ? Comment leur ouvrir l’esprit contre leur gré ? Comment mener le combat et le remporter quand tout est biaisé à la base ? Pour aller au bout de la logique : que faire contre la majorité ? N’y aurait-il concrètement que le sang et la violence au bout du tunnel, si ce n’est un sentiment de travail accompli ?