Alors nous sur E&R on a été les premiers à critiquer l’humour pourravo-oligarchique des comiques-escrocs de France Inter, et on n’est même pas invités sur les ondes de la station pour répondre de notre forfait, alors qu’Élisabeth Lévy de Causeur et Radio Feuj les conchie à peine 65 secondes chez Ardisson et hop, elle gagne une invitation chez Sonia Devillers pour s’expliquer ?
Mais c’est quoi ce monde, où est la justice, pourquoi est-ce qu’on paye notre redevance à ces spécialistes de la captation de la parole publique ? Y aurait-il une bonne et une mauvaise critique selon qu’on soit riche ou pauvre ? Sioniste ou antisioniste ?
Alors qu’on avait initié une série anticomique sur les agents politico-culturels de France Inter, on se fait rafler notre carcasse par la hyène de Causeur, c’est trop ballot !
On ne sait même pas défendre notre steak. Maintenant ce sont les lévystes qui vont mener la fronde anti-Inter et porter la critique acerbe de la parole unique sur les ondes nationalisées (et surtout pas nationalistes). Que voulez-vous, on est des amateurs, de pauvres chacals qui ne pèsent rien face aux machoires terribles des puissantes hyènes.
Tiens, dans Salut les Terriens, Thierry Ardisson s’adresse à Jérémy Ferrari en lui disant « vous, vous êtes pas du tout politiquement correct ». Bon, quand on commence un débat sur la liberté d’expression comme ça, autant dire que c’est pas la peine d’aller plus loin. Jérémy a la Carte, comme Élisabeth, et de là où ils parlent, ils peuvent dire ce qu’ils veulent puisque fondamentalement, ça correspond ou ça ne jure pas avec les 10 grands commandements oligarchiques.
Après les interventions des uns et des autres qui ne changeront pas le destin de l’Humanité souffrante, on en vient enfin au sort des humoristes francintériens par Élisabeth (de 14’32 à 15’37) :
« Sur France Inter les humoristes sont devenus les chiens de garde de la pensée unique, c’est-à-dire ils rient tous en coeur des mêmes choses, contre les mêmes personnes, c’est eux qui sont les puissants ! Ils croient être les bouffons si vous voulez et ils ne prennent jamais l’ombre d’un risque, ils pensent tous pareil mais tous ! »
Suite à cette émission qui a eu lieu le samedi 21 octobre 2017, la Causeuse est naturellement invitée sur France Inter, en l’occurrence chez Sonia Devillers dans L’Instant M, l’émission qu’on a déjà dézinguée 47 fois tellement elle rabache et ressasse du médiatico-politiquement correct. Une fois sur 50, on en regarde une pour savoir si ça n’a pas changé et en général on n’est pas déçus : c’est de pire en pire.
Voici l’émission du 26 octobre 2017 sur France Inter, qui s’appelait jusque-là Radio (Patrick) Cohen :
Alors là on va bien se marrer parce que le buffle de Causeur rentre dans le chou de la gazelle de France Inter, et on ne peut que compter les points, comme les flics quand les truands s’entrebalancent. Vous allez voir que si Devillers va trop loin en défense, elle peut tomber pour antisémitisme aggravé. C’est l’avantage quand on s’appelle Élisabeth, on peut à tout moment faire tomber la foudre « antisémite » sur son contradicteur. Alors la Sonia, elle marche sur un fil, en regardant le vide en bas. Le vide de son vidage de France Inter, avec ses horaires cool, sa grasse paye, son 15e mois et ses congés payés de petit prof !
Si à 50 ans on n'a pas été insulté par un humoriste de @franceinter, c'est qu'on a raté sa vie https://t.co/0MhKCxAdZQ
— Elisabeth Lévy (@ELevyCauseur) 24 octobre 2017
Élisabeth adoucit le propos introductif pour mieux sauter à la gorge de celui qui a osé l’insulter :
« Je ne déteste pas France Inter, j’ai de grandes réclamations à son endroit... »
Puis l’intro de Sonia, faussement cool, pas très à l’aise sur ses guiboles :
« Élisabeth Lévy qui tape sur France Inter, eh bien autant en discuter avec elle ! »
Après ces échanges d’amabilités entre dames, Élisabeth estime qu’elle a été insultée par Alex Vizorek, agent humoriste de 3e ordre à la fois chez Ardisson et chez France Inter. Le 24 octobre, il avait défendu sa profession et s’en était pris aux propos de la Lévy chez Ardisson en ces termes :
Force est de reconnaître que Vizorek n’est pas du tout drôle – c’est une espèce de sous-Guillon qui est lui-même un sous-Bedos –, personne chez nous n’en voudrait pour pote et encore moins pour amuseur. Il se ferait later en une ou deux vannes bien senties et serait obligé de changer de registre ou de s’améliorer en urgence. Les lâches, c’est pas notre truc ! Imaginez que pour lui, François Morel a « des couilles » ! Le symbole absolu de la Bienpensance déguisée en Humour, le larbin de toutes les soumissions aux puissances occultes, des couilles ? Mais alors, Dieudonné, il a quoi si François Morel a des couilles ?
Vizorek sort son joker :
« Dieudonné, le seul comique antisémite, il est noir ! [...] L’humoriste est une sorte de Robin des blagues parce que, potentiellement, c’est drôle de se moquer de la bêtise des nazis mais c’est très malsain de railler la souffrance du peuple juif »
Voilà une énorme preuve de lâcheté. Se sentant obligé de défendre sa station et son rôle politique à l’intérieur, Vizorek se retrouve sur un chemin de crête : il doit taper dans la Lévy droitiste sans taper dans la Lévy sioniste. C’est pour cela qu’il prend ses précautions en déclarant sa flamme antidieudonniste, ce qui le place dans son logiciel de pensée automatiquement du coté des bons, c’est-à-dire des sionistes... mais le place en même temps dans le camp des non-humoristes. Car s’il était humoriste, il lutterait comme il l’annonce contre les « puissants », et aurait éventuellement la décence de ne pas enfoncer un confrère, surtout un lourdement visé par le vrai pouvoir.
- Le grand, l’époustouflant Alex Vizorek, qui ose se moquer des puissants nazis
Au fond, on a eu droit à un faux débat qui a bien arrangé tout ce petit monde qui s’invite et s’entr’invite sans danger : l’agent de la pensée dominante a mis une claque aux petits agents de France Inter qui ne pouvaient, en l’attaquant sur sa droite, que confirmer son analyse première (les humoristes de France Inter sont de tristes VRP de la gauche culturelle). Aucun n’a répondu sur la facette principale de la Lévy, ce qui aurait fait mauvais genre pour la Radio Paris d’aujourd’hui. Il s’agissait donc d’un débat entre une sioniste de droite et des sionistes de gauche, un truc totalement sous contrôle. Les bernés, ce sont les Français dont la voix est persona non grata sur France Inter !
Avec des analyses pareilles, on n’est pas près d’être invités sur France Inter, les gars. Heureusement, on a ERFM !