Le gouvernement israélien a indiqué, lundi 13 novembre, qu’il refusera l’entrée sur son territoire à une délégation d’élus français (Communistes et Insoumis) qui entendaient rencontrer le responsable palestinien Marwan Barghouthi.
Emprisonné depuis plus de 15 ans, celui-ci est considéré comme un « terroriste » par l’État hébreu qui lui a infligé cinq peines de prison à perpétuité pour meurtres et pour son rôle dans la seconde Intifada (soulèvement palestinien entre 2000 et 2005). Il est au contraire surnommé « le Mandela palestinien » par ses partisans locaux et occidentaux.
« Nous n’autoriserons pas l’accès au territoire à ceux qui appellent activement à s’en prendre à Israël, en particulier quand ils demandent à rencontrer et à conforter un fieffé meurtrier comme Barghouthi, incitant ainsi à soutenir le terrorisme », a indiqué le ministre israélien de la Sécurité publique Gilad Erdan dans un communiqué de ses services et du ministère de l’Intérieur. Les autorités israéliennes recommandent donc par avance aux élus français « de ne pas prendre l’avion du tout ».
La délégation, qui entendait également rencontrer l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, en détention administrative en Israël depuis le 23 août, comprend notamment le secrétaire général du PCF et sénateur Pierre Laurent, quatre députés La France insoumise, Clémentine Autain, Danièle Obono, Muriel Ressiguier et Michel Larive, et des élus locaux dont les maires communistes de Gennevilliers Patrice Leclerc et celui de Stains, Azzedine Taibi.
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Pour justifier sa décision, le gouvernement israélien décrit les élus français comme étant des partisans du mouvement BDS « Boycott, désinvestissements, sanctions », qui milite pour un boycott mondial d’Israël jusqu’à ce que, entre autres, ce dernier se retire des Territoires palestiniens qu’il occupe. L’État hébreu a engagé la bataille contre ce mouvement, qu’il taxe d’antisémite, en adoptant au mois de mars une loi interdisant l’entrée sur son territoire aux partisans de celui-ci.