Attaqués pour « provocation publique à la discrimination », le maire, Philippe Bouyssou (PCF), et trois de ses adjoints sont sommés de s’expliquer sur des propos tenus l’an dernier. Lorsqu’en séance, un vœu de la majorité promouvait le boycott « de produits issus des colonies israéliennes ».
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Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a déposé plainte le 17 novembre 2016 contre Philippe Bouyssou et les adjoints Atef Rhouma (CCI), Mehdy Belabbas (EELV) et Séverine Peter (PCF). Ils sont convoqués ce vendredi à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne.
« Le boycott d’Israël est réprimé, reprend Me Julien Bensimon, avocat de l’association. Et l’amalgame a une incidence directe sur la communauté juive de France. [...] On a l’impression que ces élus appelaient leurs administrés à se manifester », estime encore BNVCA.
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« Nous faisons appel parce que c’était une prise de position politique », se défend Philippe Bouyssou, dénonçant « une atteinte intolérable à la liberté d’expression ». Et de poursuivre : « Nous n’avons pas, par délibération, interdit à nos services d’acheter ces produits dans le cadre de marchés publics. »
Quant à la plainte du BNVCA, le maire « ne décolère pas » :
« Ce sont eux, les responsables de l’amalgame idéologique. Nous ne discutions pas la reconnaissance de l’État d’Israël. Nos propos portaient sur la politique de son gouvernement. Et il n’y a eu aucune incitation à la haine ! » Soulignant sa bonne entente avec la communauté juive d’Ivry, il juge insupportable que « l’on intervienne de l’extérieur pour mettre le bordel dans un équilibre local ».