Malgré ses disparités internes, après plus d’une décennie de recherches, le « mouvement pour la vérité sur le 11 Septembre », qui tente d’informer le public sur les contradictions de la thèse officielle concernant les circonstances et la responsabilité des attentats, semble être arrivé à un consensus sur de nombreux points. Au prix d’une part de la vérité ?
Il semble acquis parmi les « truthers » que les dommages causés au Pentagone ne sont pas le fait d’un Boeing 757 et qu’aucun avion ne s’est écrasé à Shanksville en Pennsylvanie. En revanche, et c’est là que le consensus s’arrête, certains vont plus loin et affirment qu’aucun avion ne s’est écrasé non plus sur les tours jumelles du World Trade Center à New York. L’écrasante majorité des militants pour la vérité sur le 11 Septembre estiment cette théorie ridicule et la soupçonnent de ne servir qu’à discréditer la recherche sérieuse.
Le documentaire dont nous livrons ici en exclusivité un extrait sous-titré en français constitue l’une des défenses les plus audacieuses de cette thèse. Il s’agit des chapitres 6, 7 et 8 du film d’Ace Baker intitulé 9/11 The Great American Psy-Opera, dont la version originale complète (huit chapitres) peut être visionnée sur sa chaîne YouTube : « 9/11 - The Great American Psy-Opera ».
La forme même du film, qui mêle aux explications techniques indispensables des passages humoristiques et même musicaux (!), motive presque à elle seule une diffusion par son côté artistique. Mais surtout, il nous semble que l’enjeu sous-tendu par cette thèse atypique, si elle s’avérait un jour vérifiée, est trop important pour que celle-ci se voie reléguée aux oubliettes de l’Internet.
Le film d’Ace Baker, s’il n’apporte aucune preuve définitive, a le mérite de pointer le projecteur sur un acteur du drame auquel les truthers ont prêté peu d’attention jusqu’à aujourd’hui : les médias. De nombreuses bizarreries ont été relevées, immédiatement ou au fil des années, concernant la diffusion en direct des attentats du 11 septembre 2001 par les télévisions. La thèse de 9/11 The Great American Psy-Opera est que ces étrangetés ne doivent rien au hasard et sont autant de marques des manipulations de l’image par les diffuseurs.
On comprend tout de suite l’intérêt de cette approche : elle questionne la responsabilité de certains médias dans les attentats, ou plus précisément dans la couverture et donc la génération de l’image publique des attentats. Par conséquent, elle permet de sortir de l’axe unique imposé par consensus parmi les truthers, qui pointent tous ou presque un doigt unique d’accusation vers Bush, Cheney, Rumsfeld et autres neocons de l’État profond américain – ainsi que leurs partenaires saoudiens. Si elle n’écarte en rien la responsabilité de ces derniers, la thèse d’Ace Baker permet aussi, en creux, de questionner l’intérêt de certains, dans le « mouvement pour la vérité », à focaliser l’attention sur ces faucons plutôt que sur d’autres sphères du pouvoir aux États-Unis...
L’hypothèse de 9/11 The Great American Psy-Opera n’a jamais été ni démontrée ni réfutée de manière définitive, et mérite donc qu’on s’y arrête. Si le film d’Ace Baker pêche par certains côtés et a été largement critiqué depuis sa sortie, nous retiendrons pour notre part qu’il propose certains arguments résistant à la critique et méritant un débat public. Tel est l’objectif de la diffusion de cette vidéo, dont la traduction a été assurée par Laurent Guyénot.
Partie 1 (chapitre 6) :
Partie 2 (chapitre7) :
Partie 3 (chapitre 8) :