C.I. | Octobre 2011 | Marion Sigaut |31 | Histoire |
C’est l’année de la signature de l’Édit de Nantes, en 1598, que commença le Grand siècle, qui fut celui de la dynastie des Bourbons : Henri IV, mort assassiné en 1610, son fils Louis XIII, régna de 1610 à 1643, auquel succéda Louis XIV. Ce dernier avait cinq ans quand mourut son père. Sa mère, Anne d’Autriche, assura la régence pendant sa minorité avec l’aide du cardinal Mazarin. A la mort de ce dernier, (...)
C.I. | Octobre 2011 | Marion Sigaut |14 | Histoire |
Alors qu’il était venu avec enthousiasme porter la bonne parole évangélique aux malheureux peuples du Nouveau monde ignorants de Jésus-Christ, ce dimanche 21 décembre 1511, le prêtre dominicain Antonio de Montesinos monta en chaire, et s’adressa aux colons venus entendre la messe : « Au nom de quelle autorité avez-vous engagé de telles détestables guerres contre ces peuples qui vivaient dans leurs (...)
C.I. | Octobre 2011 | Marion Sigaut |22 | Histoire |
Les guerres de religion, qui ensanglantèrent la France dans la seconde partie du XVIe siècle, avaient opposé la Ligue catholique et les protestants, qui avaient en commun de vouloir limiter les prérogatives royales. Les premiers prônaient le rétablissement des pouvoirs des seigneurs et le morcellement féodal, et les seconds voulaient limiter les pouvoirs du roi par des assemblées élues. Par (...)
C.I. | Octobre 2011 | Marion Sigaut |17 | Histoire |
Avec l’apparition du protestantisme, le seizième siècle avait vu la chrétienté se scinder en deux camps ennemis, qui allaient, pour longtemps, mettre l’Europe à feu et à sang. L’irruption du jansénisme, au siècle suivant, fit craindre qu’une nouvelle querelle tout aussi irréconciliable ait les mêmes conséquences. Car si cette nouvelle dissidence ne prônait pas la rupture avec Rome, on ne peut s’empêcher (...)
C.I. | Novembre 2011 | Marion Sigaut |41 | Histoire |
A la charnière entre le XVIe et XVIIe siècle, tout le monde affirmait croire au diable, il n’est de grand esprit qui ne s’y référa. Et si c’est le pape qui avait amorcé le mouvement en 1326 en assimilant sorcellerie et hérésie, l’Église abandonna vite les poursuites qui devinrent, à l’échelle de l’Europe, l’affaire des juges : Rome ignora elle-même cette inquisition, la chasse aux sorcières fut une procédure (...)
C.I. | Novembre 2011 | Marion Sigaut |22 | Histoire |
Quand le jeune Louis XIV prit le pouvoir en 1661, la vénalité des charges de fonction publique fonctionnait depuis un siècle et avait permis de recruter n’importe qui pourvu qu’il ait de quoi payer. L’édit de la Paulette, qui rendait ces charges héréditaires, avait eu pour conséquence que la plus grande partie de la fonction publique échappait totalement au choix et même au contrôle du gouvernement pour (...)
C.I. | Novembre 2011 | Marion Sigaut |11 | Histoire |
Avant de rejoindre Paris, une fois leur travail accompli, les magistrats des Grands Jours [1] rédigèrent avec les autorités de Clermont le règlement pour la réformation de l’Hôpital-général, l’établissement destiné à recevoir les pauvres de la ville. C’est l’homologation de ce règlement qui mit fin à leur mission. Depuis des décennies se posait régulièrement le problème de l’afflux, vers les villes, des (...)
C.I. | Novembre 2011 | Marion Sigaut |29 | Histoire |
La très jolie Marie-Madeleine était la fille aînée d’un haut magistrat parisien, le lieutenant civil du Châtelet Dreux d’Aubray. Monsieur Dreux d’Aubray aimait beaucoup sa fille. Et tant même qu’un jour de 1663, alors que celle-ci était mariée et âgée de 33 ans, il profita de son pouvoir pour faire arrêter et embastiller son amant en pleine rue. La belle Marie-Madeleine était rancunière sans doute, (...)
C.I. | Novembre 2011 | Marion Sigaut |35 | Histoire |
« Voici le temps de l’aimable Régence, Temps fortuné, marqué par la licence, … Où l’on fait tout, excepté pénitence » chanta Voltaire. La fin du règne de Louis XIV avait été tout sauf aimable. Le roi, devenu dévot sur le tard, avait vu successivement mourir tous ses enfants et petits-enfants légitimes. De graves revers militaires suivis d’années climatiques noires, un délabrement physique éprouvant, (...)
C.I. | Décembre 2011 | Marion Sigaut |10 | Histoire |
Trois ans après la mort du régent, Louis XV appela son ancien précepteur, le vieil évêque Hercule de Fleury (73 ans), pour en faire son ministre d’Etat, autant dire son Premier ministre. Totalement désintéressé, passionné de service public, bon, affable, habile, devenu cardinal à la demande du roi, Fleury fut certainement l’un des meilleurs ministres qu’ait connu l’ancien régime : il s’employa à (...)
C.I. | Décembre 2011 | Marion Sigaut |22 | Histoire |
Quiconque s’imagine encore que le roi absolu était un tyran et que l’Eglise fut une institution toute-puissante, doit savoir ce que fut la guerre que le Parlement de Paris mena contre le trône et l’autel dans le mitan du siècle [1]. On a vu que les jansénistes, organisés secrètement comme une secte élitiste et morbide, étaient les maîtres de l’opposition parlementaire. Ils l’étaient également de (...)
C.I. | Décembre 2011 | Marion Sigaut |45 | Histoire |
C’est le mercredi 5 janvier 1757 au soir, par un froid polaire, qu’un valet du nom de Robert-François Damiens [1] entra dans l’Histoire en plantant dans le dos du roi Louis XV la petite lame d’un canif. [2] La stupeur s’abattit sur le royaume. Partout où la nouvelle arriva, à la vitesse d’un cheval au galop, la population en larmes se rassembla dans les églises. A Paris, alertés par leurs valets, (...)
C.I. | Décembre 2011 | Marion Sigaut |24 | Histoire |
C’est un lieu commun de dire que le supplice de Damiens a scandalisé l’Europe des Lumières. Pour ce qui regarde la France, on chercherait vainement qui a pu dire quelque chose de décent à propos de cette barbarie [1]. Voltaire a abondamment parlé de Damiens [2], mais on ne trouve pas, dans le récit détaillé qu’il fit de son supplice, la moindre dénonciation. S’il passe pour avoir été le promoteur de (...)
C.I. | Janvier 2012 | Marion Sigaut |12 | Histoire |
Ce serait un contresens que de faire de Voltaire le moteur du vaste mouvement intellectuel qui traversa le siècle et qu’on appela les Lumières. Le poète ne s’occupait encore que de mondanités, qu’un aimable journaliste nommé Diderot était sollicité pour s’occuper d’un projet de grande envergure qui allait faire sa gloire. « Tous les grands-maîtres… par toute l’Europe, exhortent tous les savants et tous (...)
C.I. | Janvier 2012 | Marion Sigaut |33 | ÉconomieHistoire |
Il y avait, dans l’entresol de la Pompadour à Versailles, un appartement dans lequel une bande de joyeux drilles refaisait le monde et cherchait la pierre philosophale. On pourrait presque dire qu’ils l’avaient trouvée, puisque le bon docteur Quesnay, médecin personnel de la marquise qui les accueillait, se targuait d’avoir trouvé le moyen d’enrichir tout le monde sans appauvrir personne. Autour de (...)
C.I. | Janvier 2012 | Marion Sigaut |40 | ÉconomieHistoire |
Mardi 2 mai 1775 au matin, Turgot et Maurepas étaient à Paris où, disait-on, l’agitation gagnait quand le roi, partant pour la chasse, aperçut de loin une foule de gens armés de bâtons qui arrivaient sur la route de Saint-Germain. Privé des conseils de son ministre, il rebroussa chemin et décida de faire face. Il fit fermer les grilles du château, et donna au prince de Beauveau l’ordre de rassembler (...)