Florence Parly souhaite plus de femmes dans les armées https://t.co/yHnHXx0657 pic.twitter.com/1wgSDKXfcc
— ᶰᵒᵗ Secret Défense (@SecretDefense) 9 octobre 2017
Où l’on voit que le féminisme est une bonne diversion pour les choses essentielles, c’est-à-dire le pognon... qu’on se fout désormais dans la poche en haut de l’État.
Parce que ce n’était pas toujours pareil. Oui oui, il y a eu quelques ministres ou présidents honnêtes. Peut-être pas des masses mais ça mérite d’être signalé. Les places dans la haute hiérarchie de l’État sont devenues le moyen de confondre public et privé, intérêt général et intérêt particulier. Certes, la Parly n’a volé personne à la SNCF, mais la morale eut voulu qu’on gagnât beaucoup dans une boîte qui dégage des profits, et moins dans le cas contraire. Montrer l’exemple, comme ces officiers qui accompagnent leurs soldats au combat.
Et les enfants soldats, c’est pour quand ?
Parly veut féminiser l’armée française. Pourquoi pas ? Les soldats seront moins tendus, l’ambiance moins lourde, les besoins de perm’s moins fréquents ! Cependant, dans cette évolution, on sent la pression LGBT pointer son museau. Va-t-on vers des sections « homo » ? Intersexe ? Trans ? Un trans français pourra-t-il tuer un trans ennemi ou la solidarité inter-trans sera-t-elle plus forte que le patriotisme ?
On ne sait pas si les femmes pourront aller en première ligne au Sahel, mais si la mesure permet de regonfler un peu le moral et les effectifs des troupes, ce sera déjà ça. Le chômage, c’est la plaie française. Une plaie pour les gens, un peu moins pour les oligarques qui trouvent toujours du boulot, même quand ils ont merdé.
Une étude récente, relayée par le quotidien L’Opinion, fait remarquer que les villes moyennes perdent des emplois au profit des grandes concentrations urbaines. Par exemple, les conurbations parisienne, lyonnaise, toulousaine, lilloise... sont de gros pôles d’emplois, pas des Pôles emploi, ces administrations qui se concentrent précisément sur les villes moyennes qui se dépeuplent.
Conclusion ? Les grandes métropoles concentrent un cinquième des habitants mais quatre cinquièmes des créations d’emplois ! Autrement dit, les villes moyennes ne sont pas attractives, et en plus perdent des emplois. Celui qui a aura, celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera enlevé. Il semble que le Christ ait compris une loi économique et sociale avant l’heure ! Ce sont désormais les très grandes villes qui tirent la croissance des pays... De là à dire que dans 50 ans elles seront autonomes ou plus puissantes que certains États, surtout si le libéralisme continue à affaiblir ces derniers... Entre ces conurbations, sans faire d’urbanisme-fiction, on aura des déserts économiques et sociaux, avec du chômage, du vieillissement de population, et probablement de la violence.
Le pire, c’est qu’on n’a pas de solution à court terme, puisqu’il s’agit de tendances lourdes, qui sont initiées depuis longtemps. De la même façon, les fameuses « villes nouvelles » lancées par l’État centralisateur dans les années 60, et qui étaient destinées à vider une capitale et sa banlieue proche trop pleines d’habitants, ont fini par attirer en majorité... des Français venus de province ! On fonctionne donc sur des cycles de 50 ans.
Il y aura deux France, celle qui a un avenir et celle qui a un passé
Le succès de la radio RMC vient du fait qu’elle a donné la parole à ces Français qu’on n’entendait pas, ou peu. Ceux qui justement n’étaient pas présentables pour les médias dominants : ni riches ni branchés, ils sentaient un peu la défaite pour les radios périphériques. Et puis, un jour, RMC a muté sur une idée simple, laisser parler les Français, au risque de passer pour « populiste ». Un risque assumé par son PDG (Alain Weill) et son repreneur (Patrick Drahi). Le magazine Télé 2 semaines consacre un article à la gloire des Grandes Gueules, l’émission emblématique de la station et de son positionnement gagnant.
Le succès des @GG_RMC vu par @remijacob de @Tele2Semaines Bravo les garçons !!!!
Ts les jours de 10h à 13h sur @RMCinfo et @numero23tv pic.twitter.com/mOvk62ty10— Solene Delobelle (@SoleneDelobelle) 9 octobre 2017
Les Grandes Gueules ou la démocratie pour les nuls
Cependant, à y regarder de plus près, quand on écoute les GG, ce n’est même pas du vrai populisme. Si on peut y entendre un CRS en colère ou un chauffeur de taxi gueuler contre les migrants ou les taxes, il n’y a jamais remise en question de la dominance réelle. D’ailleurs, quand un auditeur un peu informé arrive à passer à travers les mailles du filet, ou quand un sujet chaud bouillant arrive sur la table (l’humour de Dieudonné, l’omnipotence du lobby, l’influence des loges, le terrorisme sous faux drapeau, la justice pourrie), là y a plus personne : les Grandes Gueules se font toutes petites quand on attaque l’os oligarchique.
On retombe très vite sur les clichés habituels, l’ensemble chroniqueurs-animateurs (Marshall & Truchot) constituant un dispositif de sécurité qui bloque les impudents ou les pensées non conformes. On sent néanmoins une grosse gêne en plateau. On dira que les GG c’est du populisme sous contrôle. Le couvercle de la casserole qu’on soulève de 5 degrés mais pas plus. Après, c’est djou-djou Bwana !
Djou-djou est l’expression utilisée par les sauvages dans Tarzan l’homme singe (1932) quand ils ne voulaient pas aller plus loin par peur des Esprits du lieu. Un peu d’ethnologie ne nuit pas.