Jacques Sauvageot, le mort de Mai 68
C’est l’étudiant qui a fédéré en 68 ses collègues de l’UNEF pour mettre le feu à la révolution orange que tout le monde connaît. Aujourd’hui, l’UNEF c’est du niveau de Booba :
"Le savoir est une arme" Booba - AC Milan
Votez UNEF aux centraux le 16 novembre pour pouvoir apprendre, étudier dans de bonnes conditions ! pic.twitter.com/JLsT8P5Bh7— UNEF Lille 3 (@unef_lille3) 28 octobre 2017
Contrairement à Alain Geismar, Alain Krivine ou Dany Cohn-Bendit qui feront carrière en politique, Sauvageot restera attaché aux mouvements collectifs. Grâce à ces 4 cavaliers de l’Apocalypse idéologique, Mai 68 sonnera le glas de la grandeur du pays et inaugurera l’américanisation de la société, l’appauvrissement culturel, le chômage de masse ainsi que l’oubli dans la consommation et le sexe. Pas vraiment ce que ce leader du PSU (Parti socialiste unifié) avait rêvé.
Ardisson revient à ses premières amours : le cul
Ardisson, bien que de droite, reprendra uniquement le flambeau de la libération sexuelle pour en faire de l’argent, que ce soit en pub ou en télé, ce qui est identique en monde capitaliste.
Aujourd’hui, la dimension politique des leaders d’opinion est nulle : il ne reste que les vieilles techniques manipulatoires. Cependant en 68 les étudiants aussi étaient manipulés par les porteurs d’idées généreuses, mais irréalisables. Mai 68 sera exactement comme juillet 1789 : un pouvoir en chassera un autre à l’aide de pauvres idiots utiles. Toujours le peuple se fera rouler dans les révolutions... si elles ne sont pas nationales.
Ne nous mentons pas : Mai 68 a apporté un vent de liberté aux Français qui en avaient besoin, sortant de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre d’Algérie. Sauf que cette libération des mœurs ira de pair avec une « libération » économique, dont les Français ne mesureront pas tout de suite les effets, tout à leur joie de baisser culotte et de s’accoupler sans entraves. La sanction de Mai 68, c’est la fin du vivre-ensemble à la française avec un président de plus en plus libéral à la tête de l’État. Tout cela sans la moindre contradiction : Macron le banquier est de mœurs libérales. Voilà le prix à payer pour ces « libertés » arrachées de haute lutte au vilain patriarcat. Un méga-trompe-l’œil, oui.
Mélenchon lui-même admet la défaite des dominés :
On peut reconnaître à @JLMelenchon son intelligence. Il a bien compris qu’il a perdu la partie. [via @GallinaroG] pic.twitter.com/O3dS6gkncI
— Jérôme Godefroy ® (@jeromegodefroy) 29 octobre 2017
Le Président de l’américanisation de la France (« réformer » = américaniser)
il y a deux jours, Macron était en voyage de noces sociales en Guyane et pendant sa visite dans un quartier « sensible », il a ironisé sur les odeurs de cannabis qui montaient du public. La drogue, avec le sexe, ces deux victoires de Mai 68, sont deux espaces de liberté en plus (ou deux endormisseurs sociaux) qui ne remettent rien en cause. Mai 68 a bien été une fausse révolution.
Le plus important dans l’agenda de Macron – notre président cool – n’était pas la Guyane et ses chômeurs-fumeurs, mais bien son dîner avec les grands argentiers du mondialisme mercredi dernier. Avaient rendez-vous dans le jardin d’hiver du palais présidentiel 21 des plus grands investisseurs de la planète, et « le plus jeune chef d’État de la France depuis Napoléon » – expression de Bloomberg – a discouru en anglais pour les inciter à prendre des parts dans nos grands groupes multinationaux. Venez croquer dans la France, les amis !
Un rendez-vous de pur banquier avec les maîtres du monde, dont Larry Fink à la tête de la société d’investissement BlackRock, qui pèse 5 100 milliards de dollars [1]. Le double du PIB français.
Sauvageot, il repassera... les nappes blanches avec les taches de Romanée-Conti.