Le 20 avril est un jour exceptionnel. Des personnalités incroyables sont nées ou mortes un 20 avril. Et plus l’humanité avance, plus les personnalités sont nombreuses à se disputer les 365 dates de l’année. Du coup ça trie en permanence dans le tas, et ne restent que les superstars de l’Histoire.
Dans le même ordre d’idée, il y a seulement cinq siècles, l’humanité ne comptait qu’une poignée de savants. Aujourd’hui, comme le dit Jérôme Halzan dans son ouvrage Mythes et réalités de la science paru chez Kontre Kulture, ils sont six millions. Six millions, un sacré nombre ! Et un nombre sacré aussi. Mais c’est pas le sujet du jour.
Bref, un 20 avril sont nés Charles Maurras, un siècle exactement avant Mai 68 [1], Éric Dupond-Moretti en 1961, l’avocat du Système, mais aussi l’Autrichien Adolf Hitler.
L’acteur comique Jean Carmet, lui, est mort un 20 avril (1994). Cependant, il pouvait à l’occasion incarner des personnages tragiques, comme le violeur raciste Georges Lajoie dans Dupont Lajoie. Attention, il ne s’agit pas de Dupond-Moretti, qui n’est ni joyeux ni raciste. C’est même un triste antiraciste, pourrait-on dire. Ou plutôt antifasciste, tant le qualificatif de nazi lui pend à la langue. C’est lui qui a traité Soral, Philippot et Chatillon de « nazis ». Ce qui constitue une infraction au code de l’Histoire, puisque le nazisme est ce mouvement né en Allemagne dans les années 1920, conduit par un jeune Autrichien fraîchement démobilisé de la guerre de 14-18, qui répondait au nom d’Adolf Hitler.
Le nazisme a ensuite disparu en 1945, dans les ruines d’un Berlin sous les bombes. Par la suite, cette idéologie a été utilisée par ses pseudo-adversaires pour justifier une prise de pouvoir « démocratique » dans les sociétés occidentales. Le nazisme a été la courte-échelle du régime américano-sioniste, qui avait besoin d’un repoussoir et d’un contre-modèle. Cela permit aux Américains d’imposer leur propre idéologie, qui ne valait pas vraiment mieux que le nazisme puisqu’elle était basée sur un racisme de classe et de race impitoyable. Les Noirs derrière, les Blancs devant, et les Indiens en dessous (sous la terre, quoi). Les Américains ont résolu le problème indien au XIXe siècle à coups de Winchester et d’alcool, mais se sont retrouvés un siècle plus tard avec le problème noir – ça permet de ne pas dire problème blanc – sur les bras. Et ils ne sont pas sortis de l’auberge.
- Hitler avait de nombreux défauts mais il savait se faire obéir
Adolf Hitler est donc né le 20 avril 1889 et s’est éteint dans son bunker, à Berlin, à l’arrivée des soviétiques, le 30 avril 1945. À 10 jours près, il mourait le jour de sa naissance. Le nazisme réel s’est évaporé avec lui, mais des petits malins l’utilisent à foison afin de justifier moralement leurs turpitudes, voire leurs crimes. Bien pratique, le Hitler ! Un Hitler qui s’est inspiré, entre autres, des travaux du Français Gobineau sur les races [2]. Et de Maurras ? Pas du tout : l’Action française prônait un nationalisme français aux antipodes du pangermanisme, qui n’avait aucune intention civilisatrice. La preuve, le nettoyage ethnique à l’Est.
Le maurrassisme n’est donc pas le miroir du fascisme italien ou une réplique du nazisme allemand (sans tomber dans les anachronismes), qu’on se le tienne pour dit. Cela n’empêche pas les propagandistes sous-cultivés déguisés en intellectuels de distiller des conneries à ce sujet dans les médias dominants. D’ailleurs, l’ouvrage de Maurras écrit en prison sur l’Allemagne [3] sera interdit par la censure allemande cinq années plus tard, au plus fort de l’Occupation. Dupond-Moretti déconne donc, mais il sera pardonné puisque le pénaliste est devenu acteur. Piètre, certes, mais un acteur quand même. Et en plus pour Lelouch. La messe est dite.
On souhaite à cet antifasciste de pacotille d’arriver un jour au niveau de jeu et d’expression d’un Jean Carmet, qui était capable, malgré son alcoolisme indécent, de fulgurances rhétoriques bien de chez nous :
« Je considère la vieillesse comme une insulte. Je vais finir dans le désordre. »
« La seule arme que je tolère, c’est le tire-bouchon »
« Je boirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin »
Carmet n’avait pas hésité à jouer le rôle de Georges Lajoie, le cafetier parisien raciste (la France sortait tout juste de la guerre d’Algérie), pour le réalisateur Yves Boisset. Un film antifrançais comme Mai 68 en produira à la tonne, après la parenthèse enchantée des 30 glorieuses du cinéma national (1930-1940 puis 1950-1970), où il était encore possible de sortir des œuvres non polluées par la bien-pensance.
C’est donc « grâce » à Jean Carmet que Michel Audiard a arrêté de boire. Comme quoi l’alcoolisme mène à tout… même à la sobriété. C’était le 21 avril 1975, sur la télé d’État. Ça change des plateaux actuels truffés d’agents antifrançais que la décence (et la pauvreté) nous interdit de citer !
Tiens, le 21 avril, encore une date anniversaire. Celle de la secousse politico-sismique de 2002. Décidément, c’est tous les jours fête.