L’on peut effectivement prêter quelques projets scabreux à qui l’on veut et rejeter la responsabilité sur les Pierpoljack : cependant, je crois plus simple et bien plus que nécessaire que les bonshommes devenus pères, ne se laissent pas substituer, voire quelquefois n’abandonnent leur rôle, leurs devoirs de pères.
Là est l’origine du chaos selon moi : si l’on commençait par cela plutôt que de s’occuper des grands-mères ; qu’elles aient beaucoup souffert ou non.
D’autant qu’il est nombre de grand-mères à avoir éduqué quantité de nains de jardin dont les pères ne sont ou ne reviennent jamais du front ou du bar.
Aussi, à moins que la ministre n’ait eu pour arrière pensée que, tel le loup de la fable, l’on puisse s’enfiler la grand-mère, la désirer, voire la marier, nous n’avons pas, nous non plus à franchir ce gué, si tant est qu’il soit ouvert insidieusement sous nos pieds pour nous induire en erreur.
Ainsi, en terme d’éducation(*) des nains de jardin dans une relation que j’appellerai bijective, j’emmène à la campagne, tout en les considérant dans une forme de globalité lointaine, les avis des grands-mères, des grands-pères, des maîtresses, des professeurs, des maires, des juges, des poulets, de qui l’on veut, lorsque c’est moi qui décide entre quatre yeux. Et parfois même celui des mères qui se cachent souvent derrière une susceptibilité mal placée quand ce n’est pas derrière le propre affect de les avoir portés en leur sein. Car bien évidemment, nous, nous ne comprenons rien tant nous ne les avons pas portés. Et ta sœur ?
Quant aux belles-mères...
(*) Que cette éducation soit familiale du premier cercle, voire des autres cercles concentriques (neveux, nièces, cousins, etc.) ou périscolaire, au sein de « mon » domaine, personne ne met son nez inquisiteur sans prendre le risque d’une retour de flamme.
Pour ce qui est du périscolaire ou des autres cercles, la seule chose que je veux savoir des tiers qui me le confient, c’est si le nain de jardin est allergique à quelque chose ou s’il pisse au lit. Le reste je m’en cogne et prend rapidement la tournure : « Patricia, mon petit, je ne voudrais pas te paraître vieux jeux et encore moins grossier... L’homme de la pampa parfois rude, reste toujours courtois... » ; que ce soit pour le nain de jardin qui voudrait faire comme avec sa grand-mère ou quiconque voudrait s’immiscer.
Aussi, symboliquement, je m’en fous d’autant plus que je suis (pour les adultes) le nazi de service... que les gosses adorent.
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