[ Ajout d’une variable à l’équation ]
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Tout d’abord, merci pour cette analyse de la part de Me Viguier.
Maintenant, quid de la condition réputée indispensable, pour obtenir la légalité lors de l’intervention militaire d’un État dans un autre État, d’avoir eu le feu vert du Conseil de Sécurité par le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies ?
Certes, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France (depuis une décennie) se sont permis de transgresser ce volet de la légalité dans les conflits internationaux, lors d’agressions décidées unilatéralement (au nom du bien), comme par exemple avec la Libye (il y avait un mandat de l’ONU, mais les puissances militaires de l’axe du bien l’ont transgressé en allant bien au-delà, y compris en bombardant des populations civiles, avec en amont une narration occidentale officielle qui alléguait mensongèrement le bombardement de civils par Kadhafi).
Pour ce qui concerne l’action militaire russe en Ukraine, si l’on peut reconnaître des arguments qui tendent à étayer la fondation en droit de l’action (reconnaissance, le 21 février 2022, des Républiques du Donbass par la Russie ; signature, le 22 février, de Traités incluant l’intervention russe en cas d’agression ; invocation par la Russie de la légitime défense en citant l’article 51 de la Charte des nations unies, à l’occasion du lancement de l’opération militaire le 24 février), pour autant je trouve légitime et sain de mentionner l’absence de validation de l’opération militaire par le Conseil de Sécurité de l’ONU s’appuyant sur le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies.
Ayant dit cela, je suppose que l’aval du Conseil de Sécurité n’aurait pas été obtenu, pour cause de procédure de vote nécessitant (de mémoire) l’absence de véto pour valider la décision, alors que les États-Unis — soumis à l’influence des néo-conservateurs et de l’AIPAC —, qui ont une place audit Conseil de Sécurité, sont, avec leurs vassaux dont l’État français actuel, les fauteur de guerre en dernière analyse (mais prétendant s’en cacher aux yeux du plus grand nombre), du fait de l’instrumentalisation de l’Ukraine pour aliéner ses populations russophones, bombarder les civils du Donbass depuis 8 ans, et avoir menacé la sécurité de la Russie via la perspective de l’inclusion de l’Ukraine à l’OTAN, ce qui aurait logiquement pu induire l’installation de batteries de missiles visant la Russie, notamment Moscou (plus près que jamais auparavant).
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