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L’amour est-il un crime ?

Sexualité, autorité, minorité

Par Damien Viguier, avocat et docteur en droit.

 

À la demande générale, je donne cette consultation au sujet de relations qu’un jeune homme aurait entretenues avec son professeur. Il règne sur la question générale que cela soulève un certain flou, qui peut-être est entretenu à dessein. Mais on peut tâcher d’en sortir par une série de distinctions.

 

Il convient de commencer par écarter l’infraction, à laquelle d’aucuns pensent spontanément, de « détournement de mineur ». Il faut l’écarter, car il s’agit alors du seul fait de soustraire le mineur des mains de ceux qui exercent sur lui l’autorité parentale, à qui il est confié ou chez qui il a sa résidence parentale. L’infraction n’a pas de connotation sexuelle. Or ce sont les relations sexuelles qui nous retiennent ici.

 

La question du consentement

Le premier critère à mettre en œuvre, en matière de relations sexuelles, c’est celui du consentement. N’est pas consentant le participant qui subit des actes sexuels sous la violence, la contrainte ou la menace, ou par surprise. Je ne donne pas de détails.

On discute du cas des participants handicapés, ivres ou très jeune. En particulier, on tend à considérer qu’en dessous d’un certain âge il n’est pas permis de parler de consentement. On donne parfois l’âge de douze ans (en psychiatrie on donne l’âge de treize ans comme étant le seuil limite de la pédophilie) ; mais ce sont des points discutés, il n’y a pas de règle [1].

En l’absence de consentement − première hypothèse − il peut y avoir viol (en cas de pénétration sexuelle), agression sexuelle (en cas de contact physique sexuel, mais sans pénétration) ou exhibition sexuelle (sans contact physique). Laissons ces cas de côté.

 

Minorité

En cas de consentement − seconde hypothèse − commençons par préciser que l’acte, pour être répréhensible, ne peut être commis que par un majeur, et sur un mineur non émancipé par le mariage. La dépénalisation des actes commis par un mineur sur un mineur est une innovation du nouveau code pénal de 1994 (encore faudrait-il nuancer, et dire quelles discussions cela suscite [2]). Précisons au passage que dans notre législation le mineur est toute personne âgée de moins de 18 ans (autrefois la tranche d’âge 18-21 était donc concernée par les infractions que nous allons voir). L’émancipation est possible très jeune, dès lors qu’une dispense est accordée pour le mariage.

Ensuite, et toujours dans l’hypothèse de l’acte sexuel par consentement mutuel, il faut encore sous-distinguer, en fonction de la nature des actes commis. S’ils relèvent de la perversion, il y a « corruption de mineur » (autrefois « excitation de mineur à la débauche [3] »), et c’est une infraction.

Mais sinon, s’il n’y a pas débauche, il peut y avoir, à certaines conditions que nous allons voir, « atteinte sexuelle sur mineur ». On parlait autrefois d’« attentat à la pudeur sans violence ». Cela dépend d’abord de l’âge du mineur.

 

Atteinte sexuelle

Lorsque le participant mineur est âgé de moins de quinze ans, il y a certainement et en tous cas infraction (article 227-25 du code pénal). La loi emploie l’expression « mineur de quinze ans », mais il s’agit du mineur qui n’a pas atteint ses quinze ans révolus. En général dans ces matières ce seuil de quinze ans est utilisé comme circonstance aggravante. Ici c’est une condition, un élément spécial de l’infraction. À quatorze ans et demi il y a infraction, à quinze ans, non. Ce seuil crucial de la « majorité sexuelle » a évolué dans le temps. Il était jadis fixé à onze ans (l’infraction, prévue à l’article 331 de l’ancien code pénal, date de la loi du 28 avril 1832). Il est passé à treize ans par une loi du 13 mai 1863. C’est une ordonnance du 2 juillet 1945 qui a adopté l’âge de quinze ans. Cette infraction pose toujours le cas difficile du mineur de quinze ans émancipé par le mariage.

 

Libres relations sexuelles consenties avec un mineur âgé de plus de quinze ans

Lorsque le participant mineur est âgé de quinze ans ou plus, soit depuis l’âge de quinze ans révolus jusqu’à la veille du jour anniversaire de ses dix-huit ans, il n’y a donc pas infraction, en principe. Sauf exceptions, jadis au nombre de quatre, réduites à trois, et qui ne valent pas, rappelons-le, s’il est mineur émancipé par le mariage.

 

Sauf inceste

La première exception a été introduite par la loi de 1863 et elle est toujours d’actualité (article 227-27 alinéa 2 du code pénal). Elle concerne l’acte incestueux commis par un ascendant. En cas de relation sexuelle consentie entre un mineur de quinze ans et son ascendant (père ou mère, grand-père ou grand-mère, légitimes, naturels ou adoptifs) il y a infraction.

Les exceptions suivantes ont été introduites par la loi du 23 décembre 1980 (article 331-1 de l’ancien code pénal).

 

Sauf homosexualité

La deuxième exception n’a pas survécu à l’arrivée des socialistes au pouvoir, en 1981. Il s’agit du cas du mineur de plus de quinze ans homosexuel. Tout acte impudique ou contre nature avec un individu mineur de même sexe était puni (article 331 alinéa 2 du code pénal, abrogé par la loi du 4 août 1982).

Enfin, la troisième et quatrième exception se rattachent à l’idée d’autorité :

 

Sauf cas d’autorité

La troisième exception concerne toute personne autre que l’ascendant ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait.

Cela concerne bien entendu celui qui exerce l’autorité parentale, le tuteur et le curateur. Mais pas seulement.

De longue date cause d’aggravation de l’attentat à la pudeur et du viol, la jurisprudence a eu l’occasion de préciser quelle situation visait cette notion de « personne ayant autorité sur la victime ».

Ni les liens de filiation ni la position de l’adulte en tant que tel ne suffisent à établir l’autorité. En réalité, le terme d’autorité semble avoir été préféré à celui de puissance (paternelle), qui correspondrait sans doute mieux à ce que l’on cherche à décrire. Dixit GARRAUD : « Par autorité, en cette matière, le Code pénal entend la puissance que des personnes exercent sur d’autres personnes qui leur sont subordonnées [4]. » Le droit romain distinguait nettement la potestas, ainsi la patria potestas du chef de famille, de l’auctoritas, qui vient limiter ses pouvoirs par la nécessité de recourir pour les actes les plus graves à une autorisation.

Le modèle semble bien celui de la puissance du chef de famille et du cadre domestique de son exercice (la domus, c’est l’habitation). Cela se voit notamment par la cohabitation que la jurisprudence exige comme cadre de cette « autorité sur la victime [5] ». Le professeur n’est donc pas concerné en tant que tel.

 

Charisme de fonction

La quatrième et dernière exception concerne une personne qui abuse de l’autorité que lui confère ses fonctions. La formule date de la loi de 1980. On sent bien que l’on touche au cœur de notre consultation.

Quelles sont les fonctions propres à conférer une autorité dont l’abus pourrait mener à une relation sexuelle avec un mineur âgé de plus de quinze ans qui, bien que consentie, serait une infraction pour le majeur ?

Concernant les fonctions, la jurisprudence nous donne quelques exemples :

- un infirmier, pendant le service (mais la patiente était vulnérable) [6].

- un médecin, dans le cadre d’une consultation [7].

- un interne du service d’oto-rhino-laryngologie (touchers vaginal et rectal injustifiés, effectués hâtivement, avec éjaculation sur la patiente à son insu) [8].

- un policier, sur une prostituée, en échange de la renonciation à établir une procédure d’outrage public à la pudeur [9].

Si nous comprenons bien la jurisprudence, à considérer, à raison selon nous, que le pédagogue dispose d’une fonction, qui lui confère une autorité sur son disciple (autorité « de fonction », comme il y a un charisme de fonction), encore faut-il que l’on soit dans le cadre de l’exercice des fonctions. Une relation sexuelle sans lien avec la fonction ne serait pas susceptible d’être incriminée. L’acte en cause se commet dans ou à l’occasion de l’exercice des fonctions. Bien entendu, la frontière peut être difficile à tracer dans certains cas.

 

L’abus d’autorité

Mais quand bien même on serait dans le cadre des fonctions, nous ne pensons pas que l’abus soit constitué par la relation sexuelle. Dans l’économie du code pénal de 1810, les cas d’autorité au sens large étaient des circonstances aggravantes du viol ou « de tout autre attentat à la pudeur ». La peine de l’attentat à la pudeur, compris comme incluant le viol (article 331 code pénal de 1810), était, au nom de l’ordre moral, aggravée si les coupables étaient « de la classe de ceux qui ont autorité sur la personne envers laquelle ils ont commis l’attentat, s’ils sont ses instituteurs ou ses serviteurs à gages, ou s’ils sont fonctionnaires publics, ou ministres d’un culte » (aggravation étendue par la loi de 1832 à l’infraction d’attentat à la pudeur sans violence). Or, attention à ceci que le même fait ne se comprend pas exactement de la même façon lorsqu’il est une circonstance aggravante d’un délit ou d’un crime violent, et lorsqu’il entre à titre d’élément constitutif dans un acte sexuel auquel le patient a consenti.

Une personne majeure peut très bien, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, séduire un mineur de plus de quinze ans, en usant, mais sans en abuser, de l’autorité que ces dernières lui confèrent. Comme l’a écrit Marie-Laure Rassat, il ne faudrait pas en arriver à incriminer la séduction « vraie » et non « perverse » [10]. On voit bien à l’étude des exemples donnés plus haut que se fourvoierait celui qui estimerait que le pédagogue serait coupable du seul fait d’un acte avec son disciple. Il faut donc un abus, et cette dernière condition est cruciale. Et encore faut-il que, pour parvenir à ses fins, l’agent ait abusé de l’autorité qu’il tirait de sa fonction (une autorité naturelle, un charisme propre, n’interdisent pas au fonctionnaire de mener son affaire).

En quoi consistera cet abus ? L’abus pourrait consister à marchander une bonne note contre des relations sexuelles, par exemple. Ou à tirer parti du devoir d’obéissance de l’élève. C’est affaire de juriste de définir la notion. D’ailleurs, toutes les notions ici envisagées sont d’un emploi général, en droit privé, en droit public, en droit pénal ou en droit canonique. Les comparaisons, pour une étude scientifique plus poussée, ne manquent pas.

En résumé, et même si cela ne se dit pas, et sous réserve de mesures disciplinaires, en l’absence d’abus il n’y a pas infraction pour le professeur à nouer une relation sexuelle avec son élève mineur âgé de plus de quinze ans. La séduction qui emprunte le canal de la relation pédagogique ne nous semble pas pénalement répréhensible comme telle, en l’état de notre droit.

***

Nous n’avons traité là que de l’aspect juridique des choses. En tant que criminologue nous pourrions explorer d’autres aspects, qui tiennent à la question de l’écart d’âge (en matière de pédophilie, on retient l’écart de cinq ans), ou celui de l’éphébophilie, qui n’est pas retenu comme un trouble mental, et qui dépend du stade de développement atteint par le patient. Plus complexe, la question de l’inceste, non pas tant celui auquel on pense, mais surtout l’inceste du second type. Mais cela nous aurait entraînés trop loin.

Nous n’avons pas non plus tenu compte de deux éléments très importants en ce domaine. Premièrement, de la date des faits. Car la loi évolue constamment et on doit tenir compte de ce qui est incriminé au moment des faits. Secondement, de la prescription. Question elle aussi compliquée de réformes constantes, auxquelles s’adjoignent des réformes du droit transitoire lui-même.

Notes

[1] Et l’on ferait mieux de se fier à un critère plus réaliste que l’âge. Nous préparons un nouveau volume de nos Leçons de droit consacré à ce problème. Cf. sur la question de l’abaissement de l’âge du consentement à dix ans, Judith REISMAN, Kinsey, la face obscure de la révolution sexuelle, Kontre Kulture, pages 383-384 ; sur la question du consentement féminin comme tel, cf. Otto WEININGER, Sexe et caractère, Kontre Kulture.

[2] Quid des actes commis par un mineur entre quinze et dix-huit ans, et même plus jeune ?

[3] Article 334 du Code pénal de 1810.

[4] Droit pénal français, tome 4, 1899, n°475.

[5] Exigence de cohabitation : Crim. 4 mai 1955 (BC 224 ; D 1955.636) cas d’un oncle, Crim. 20 juillet 1965 (BC 179), Crim 29 juin 1976 (BC 233), Crim 29 juillet 1911 (DP 1912.1.78), Crim 10 juillet 1952 (BC 180 ; D 1952.598), Crim. 25 mai 1956 (BC 384 ; D 1956.580 ; GP 1956.2.49), Crim 14 oct 1958 (D 1959.Somm.15), Crim 10 avril 1959 (BC 195 ; D 1959 Somm.59), Crim 22 déc 1892 (DP 1893.1.432), Crim 19 dec 1967 (BC 333 ; GP 1968.1.275), Crim 2 mai 1990 (JCP 1990.II.21593 note Véron ; RCS 1991.82 obs. Levasseur) ; mais il y a autorité lorsque la victime est confiée par ses parents : Crim. 16 mars 1939 (BC 58) ; autorité pour le mari de l’institutrice qui assiste sa femme : Crim 15 avril 1948 (D 1948.280) ; autorité pour le mari de l’assistante maternelle : Crim 24 sept 1996 (D 1997.IR.2 ; JCP 1996.IV.257 ; GP 1997.1.chron. crim. 22) ; autorité pour le directeur d’un centre d’accueil, le chef scout : Crim 3 mai 1989 (Dr. Pénal 1990.52), Nîmes, 9 déc 1983 (JCP 1985.II.20482, note Pansier).

[6] Crim. 8 juin 1994 (BC 226).

[7] Crim., 25 octobre 1994.

[8] Ass. Plén., 14 févr. 2003 (BC 1 ; Gaz Pal 2003.1.1055).

[9] Crim., 11 mars 1998 (Gaz. Pal. 1998, chron. Crim. 113.

[10] M. –L. Rassat, Droit pénal spécial, 4e éd., Dalloz, n°543, p. 551, et n°47, p. 47.

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51 Commentaires

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  • #1730726
    Le 20 mai 2017 à 17:18 par Georges 4bitbol
    L’amour est-il un crime ?

    Cette relation est basée sur le mensonge :
    au mari, aux enfants, à la famille, aux proches. Cette banalisation acceptation du mensonge est l’aspect le plus immoral et inquiétant.

     

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  • #1730729
    Le 20 mai 2017 à 17:20 par Savinkov
    L’amour est-il un crime ?

    A lire cette plaisante et terrifiante analyse de Maître Viguier, on se trouve envahi par la fascination teintée de commisération qu’éprouvent souvent les gens simples et honnêtes envers les condamnés. Ce sentiment s’exprime aussi dans l’imaginaire chrétien au niveau le plus élémentairement moral du récit de la Passion. Sait-on jamais vraiment à quoi on a échappé ?

    "Les tribunaux ressemblent à des caves où dort dans des bouteilles la sagesse de nos arrière-grand-pères ; on ouvre ces bouteilles, et l’on pleurerait presque à découvrir à quel point l’effort de précision de l’homme, lorsqu’il arrive au dernier degré de fermentation avant la perfection, est imbuvable." écrivait Robert Musil.

    Mais, pour ne pas perdre de vue l’abjecte normalisation de la pédomanie en vogue : "Les catégories ont perdu toute force. Elles n’existent pas sans autorité." Henri Michaux dans Déplacements Dégagements.

     

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  • #1730785
    Le 20 mai 2017 à 19:14 par Michée
    L’amour est-il un crime ?

    Qu’un homme sorte avec une femme âgée de vingt ans de plus que lui, il y a forcément quelque chose de gênant. Je ne sais pas si c’est bien de rire de cela comme le font les humoristes célèbres à la télé. Je crois que c’est un sujet grave et que, même si "L’amour n’a pas d’âge." il y a une sorte de consensus à ce sujet que l’on voudrait nous faire respecter alors qu’il n’a rien de respectable. Bref, c’est une situation anormale que l’on devrait trouver normale. C’est un cas d’étude psychologique, peut-être même psychiatrique. Merci.

     

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    • #1731094
      Le Mai 2017 à 13:00 par has
      L’amour est-il un crime ?

      Votre commentaire résume à peu près ma pensée.
      Je pense que certains ici ne saisissent pas la nuance entre un couple quelquonque ayant une énorme différence d’âge, et qu’une personne adulte séduise un jeune homme de 15 ans ayant l’âge d’être son fils pour fnir par se marier avec lui.
      Il est incontestable que cette union est ’légale’ (légal ne veut pas forcément dire moral. Pour info, l’inceste entre majeurs n’est pas interdit en France... Mais bon à lire certains ici la morale c’est limite un détail obsolète et forcément répressif donc dans 100 ans on serait peut-être revenu là dessus...), mais de là conspuer quinquonque resterait perplexe face à cette union qu’on cherche désespéremment à nous faire vendre comme du rêve (ce qui est d’autant plus suspect), il faut pas pousser (je me demande le jour où leur fille ou fils sortira avec leur prof de 40 ans ils n’auront pas une meilleure perspective sur la question...lol).
      Il n’est pas question de s’incruster dans la chambre à coucher des autres (comme j’ai pu le lire plus haut), mais d’un ’instinct’ populaire qui pouse en effet certains d’entre nous à considérer ce couple présidentiel représentatif d’une certaine décadence (sociale ? psychologique ? morale ?...). C’est aussi ça le bon sens populaire qui fait tradition en France.

       
    • #1731141
      Le Mai 2017 à 15:08 par emma
      L’amour est-il un crime ?

      Je suis entièrement d’accord avec vous. D’ailleurs voici une histoire vraie qui m’est arrivée : en tant qu’ancienne victime de viol, j’ai cherché à rencontrer des hommes qui on violé pour comprendre leur acte. J’ai donc rencontré trois violeurs dont un père incestueux qui avait violé sa fille de 15 ans. Au cours des nombreux échanges que j’ai eu avec lui, cet homme en est venu à me dire qu’à l’âge de 15 ans, il avait couché avec la mère de sa copine qui avait pas loin de 40 ans. Par la suite il n’a fait aucun travail thérapeutique car il voyait cette relation comme normal donc a inévitablement reproduit ce viol en violant lui même sa propre fille. Je suis persuadée que s’il avait fait un travail psychologique, il n’en serait pas venu à recommencer avec sa propre fille. Par ailleurs je connais des couples d’adultes qui se sont connus adultes et qui on 30 ou 35 ans de différences. Dans ce genre de relation, il y a toujours une recherche du père ou de la mère qui n’est pas très clair...

       
  • #1730790
    Le 20 mai 2017 à 19:24 par Michée
    L’amour est-il un crime ?

    Je voulais rajouter, puisque cet article ne traite que de l’aspect juridique de cette situation étrange, que l’on a coutume de considérer le sexe fort comme étant de tendance "Sadique" par nature, alors que le Beau-sexe est analysé comme étant de tendance "Masochiste". Peut-être s’agit-il d’un renversement des valeurs dans notre cas. On aurait un homme ayant une tendance masochiste qui trouverait dans la femme plus âgée que lui son besoin d’être "dirigé", "commandé", ainsi qu’une femme ayant une tendance sadique dont le besoin est de trouver plus faible qu’elle, plus jeune, plus influençable de manière à le dominer. Merci.

     

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  • #1730993
    Le 21 mai 2017 à 04:32 par bruno
    L’amour est-il un crime ?

    C’est une immense chance d’avoir Me Viguier à E&R !

     

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  • #1731015
    Le 21 mai 2017 à 08:09 par Mince
    L’amour est-il un crime ?

    Malgré les circonvolutions de la pensée fort complexe du juriste Me Viguier, il n’en reste pas moins un parfum étrange dans ce qui est exposé. On voit très bien que nous sommes en permanence sur le fil quand on veut comprendre le fondement de cette histoire "d’amour" maternel pour un enfant sous son autorité de prof.

    Plus grave que le viol ou la soumission, me semble être le fait que le petit Emmanuel n’est pas normalement constitué pour être le père de la nation, en effet : tout homme souhaite avoir une descendance et fonder une famille, et de côté-là son inconsistance est certaine et il lui manque ce réflexe de transmission tellement nécessaire à la structuration de la pensée.
    Ce type est un narcissique soumis. Avant il l’était (soumis) à sa prof, maintenant il l’est au sionisme qui l’a mis en place et dans ce sens ils ont fait un choix extraordinaire de lucidité : il ne pourra jamais comprendre autre chose que l’obéissance.
    Considérez, Maître, que dans le cas présent nous sommes loin des arguties et des effets de manche. C’est le destin de la nation qui se joue et à le voir surjouer son rôle, à le voir poser sous la pyramide maçonnique, une sorte de frayeur nous envahit qui n’a rien d’une leçon de droit.

     

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  • #1731071
    Le 21 mai 2017 à 12:13 par RoRo
    L’amour est-il un crime ?

    Expliquer le couple Macron par le droit en laissant la morale de côté....notre société ne va pas bien tant qu’elle sera justifiée par des avocats et des psychologues..
    Je resterais dans la phylo de comptoir..."C’est quoi ce nain avec sa vieille"...

     

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  • #1731074
    Le 21 mai 2017 à 12:20 par Robert41
    L’amour est-il un crime ?

    Avec la victoire de Macron, la France a choisi une enveloppe marketing. Tout comme Marlboro savait le faire avec son cow-boy pour vendre une virilité aux fumeurs. Le fils prodige d’Attali a gagné le combat de l’image ; comme le sapin de la place Vendôme a fait éructer le placide. L’essentiel, c’était de gagner contre la walkyrie qui se voulait apaisée ... La France on s’en fou y a tout à vendre ! Alors, nous avons Macron. La vieillerie politique applaudit et les bobos jubilent. En faites, l’enveloppe marketing du produit présidentiel, cache une psychologie intrigante, à travers sa femme, une âme-sœur de transfert à figure parentale. Emmanuel, Macron, est-il dans un complexe œdipien non résolu ? - Le passage d’une relation duelle (mère-enfant) à une relation triangulaire de son champ social, annonce sans doute une instabilité de sa personne ; car refuser sa propre paternité pour redonder celle des autres, cache en faites une impossibilité de créer une vie affective mature. C’est son Surmoi qui sera en conflit avec ses propres pulsions. Une pathologie qui affecte le plus souvent l’enfant-tyran, en prise avec sa pathologie narcissique ; voir une cruauté vis à vis de ceux en dehors de son modus vivendi. Ce qui explique les insultes envers le personnel de Gad, du costume vis à vis d’un jeune en recherche de travail et plein d’inepties passées et à venir. Macron est le type-même de celui qu’il faut encadrer ; c’est pourquoi il sera un excellent serviteur mais pour Qui ?

     

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    • #1731241
      Le Mai 2017 à 20:31 par Dédé le bien burné
      L’amour est-il un crime ?

      T’aurais dit @Robert « Sauter dans un slip à pieds joints » qu’on saisirait l’image mentale et qu’on pourrait engager un dialogue. Seulement on serait en droit de se demander si t’aurais pas mis tes couilles sur un billard et que les mignonnes auraient été un peu confondues dans la partie avec les boules en plein élan, pour nous sortir un truc aussi incompréhensible : « une psychologie intrigante, à travers sa femme, une âme-sœur de transfert à figure parentale ».

      Comment veux-tu te faire entendre si tu dis des trucs qu’on peut pas comprendre ?

      Si c’est pas malheureux, depuis qu’on a mis les mamans au tapin, les mioches ont pu que les grands-mères à s’infuser.

      Si c’est pas malheureux, les veilles dévouées peuvent même pu se consacrer au respect de leur âge.

      Mais bon faut pas demander à un mioche de comprendre tous les sacrifices qu’une maman fait pour son enfant au tapin.

      Le gosse il a pas la maturité pour saisir ça.

      Dans tout ce merdier on s’demande queue fait le père, dont s’inspire volontiers ou à rebrousse poil le fils.

      On n’est jamais sûr de rien, comme dirait M’am Sigaut... Les combinaisons familiales, c’est du k par k. et quand on y comprend rien on trouve refuge dans le cul et le pognon pour se donner le plaisir d’oublier d’où on vient. On va pas demander, quand même, au pouvoir de faire preuve d’un vrai sérieux, au fond.

       
  • #1731703
    Le 22 mai 2017 à 21:11 par zine
    L’amour est-il un crime ?

    Pourquoi personne ne parle de Gérard Colomb, au même gouvernement qui a 30 ans de plus que sa femme ? Faut donc arrêter avec toutes ces considérations intellectuelles sur le droit, la morale, la transcendance et je ne sais quelles conneries ! La réalité, c’est qu’il y a encore en France un bon paquet de mysogine arrirérés ... Brigitte Macron a osé enfreindre la sacro loi millénaire qui veut que l’homme soit plus âgé et plus fort que la femme sauf que, justement, on est plus à l’époque de Cromagnon. A notre époque, il n’y a AUCUNE raison à ce que l’homme perdure fasse perdurer ce privilège scandaleux qui ne repose sur absolument rien sinon la mysoginie ! Mais comme chacun le sait, des privilèges, ça ne se laisse pas tomber facilement ...

     

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    • #1731706
      Le Mai 2017 à 21:15 par Le Pen, vite !
      L’amour est-il un crime ?

      Privilège reposant sur la misogynie ? Celle des femmes alors, puisque personne ne les oblige à préférer des hommes mûrs (pour des raisons de statut social essentiellement).

       
    • #1731817
      Le Mai 2017 à 01:25 par Grindsel Tirédunevi
      L’amour est-il un crime ?

      Il est traditionnellement accepté que l’homme puisse être beaucoup plus vieux que la femme pour des raisons purement physique, la finalité du mariage étant la génération d’enfants...

       
  • #1732134
    Le 23 mai 2017 à 13:22 par damien
    L’amour est-il un crime ?

    A lire les commentaires, personne n’est jamais tombé fou amoureux. Et l’article n’est pas mieux, qui met l’éventualité de côté. C’est bien, c’est pas bien, j’en sais rien.

     

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    • #1732199
      Le Mai 2017 à 14:42 par Showmage Jo
      L’amour est-il un crime ?

      Quand l’humain se questionne sans réponse, qu’il regarde les présages animaliers.

      C’est saisissant la manière dont les animaux parlent à notre animalité. Par exemple, le têrard à juste une tête et une queue pour gouvernail.
      Alors qu’un tigre quand ça griffe ça t’arrache la barbaque et un porc, pas la peine d’en faire un dessin.

      Seulement, en zone urbaine t’es pas prêt de rencontrer un grand cerf, tout juste des chiens qui - ça peut se produire - te prennent pour un poteau, un réverbère et te pissent dessus ou des pigeons qui t’envoient, prenant de la hauteur, un p’tit porte bonheur.

      Alors qu’à la campagne, quelle diversité.

       
    • #1732728
      Le Mai 2017 à 10:33 par Rudolph Ass
      L’amour est-il un crime ?

      @damien
      moi je suis papa de 2 garçons et de 2 filles ... si un prof ou une prof couche, avec un de mes gosses de 15 ans, il vaut mieux qu’il prie sérieusement.... exception ou pas !
      Tous ces pédophiles méritent un châtiment !
      Il n’y a pas d’exception dans le sexe avec des enfants !
      Tu dois vivre dans un monde ou Cohn-Bendit, Frédéric Mitterrand, Jack Langue, Bergés ont tous les droits !
      Non monsieur .........

       
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