« Au bout d’un an ou deux, Hollande devra opérer le tournant radical rendu inévitable par l’approfondissement de la crise. Je m’en tiens à ce parallèle inversé : nous sommes encore dans la phase conformiste de l’hollandisme. Et je discerne quand même déjà des aspects positifs, dont certains constituent l’amorce d’une révolution morale et sociale… »
Emmanuel Todd, octobre 2012
Le dîner de goys
Au moment où l’exalté franc-macon, Peillon, fait placarder sa charte de la laïcité dans tous les établissements scolaires publics, on apprend que dimanche soir, se son pressés chez l’écrivain Marek Halter, comme tous les ans pour Roch Hachana (nouvel an juif), ministres, artistes et intellectuels chez le barbu mythomane : avec, cette année, Arnaud Montebourg, Christiane Taubira, Valérie Pécresse, Frédéric Lefevre ou encore « passe-partout » Chalgoumi. Mieux, cette année, une nouveauté, la présence d’un Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui justifie sa place parmi les convoqués : « Vous avez des gens de différentes sensibilités culturelles, politiques et religieuses. Pouvoir se rencontrer, ce n’est pas si mal. Ce n’est pas communautaire. La laïcité, ce n’est pas l’ignorance des autres, c’est la garantie du vivre-ensemble. »
Désir de Hollande !
« Tout le monde a envie d’être là, parce qu’il n’y a pas beaucoup d’endroits où les gens se rencontrent sans débattre de politique ou de différence. On se raconte ce qu’on a envie, on se partage un cheesecake de ma maman, il y a du champagne : c’est peut-être une manière de montrer qu’on n’est pas sectaires », raconte Marek, qui espère la venue François Hollande l’année prochaine, qui a promis de venir si « son agenda lui permet »...
- Le couple Ayrault entre Marek Halter et l’imam casher Chalghoumi (visiblemement indisposé par une ingestion massive de cheesecake)
- Scène torride : Caroline Fourest contemple son barbu !
Les Tondus font la grève de l’impôt !
Pendant que le ministre du Travail, Michel Sapin, évoque une « inversion de la courbe fiscale », ce sont plus de 70 000 patrons qui ont rejoint le mouvement des « Tondus » depuis fin juillet. Voulant sortir de la protestation via l’Internet comme les « Pigeons », « Poussins » et autres « Plumés », ces entrepreneurs se sont lancés dans une action très concrète : le refus du paiement des charges patronales pour protester contre le coût du travail (la part salariale, due par le salarié et prélevée par l’employeur sur son salaire, continue bien sûr, d’être payée aux organismes).
« Nous, au lieu de nous plaindre comme les Pigeons et les autres, on agit. Je ne veux pas fédérer autour d’un problème mais d’une action directe qui consiste à boycotter le paiement de nos charges sociales », lance Guillaume de Thomas, jeune patron de diverses entreprises (dont une « chaîne de saunas libertins », information « innocemment » mise en avant par un certain nombre de médias, sans doute pour discréditer l’animateur de ce mouvement).
« J’ai voulu être le plus protocolaire possible, j’ai donc écrit une lettre à Monsieur Hollande en tant que chef d’entreprise, une en tant que citoyen et une autre en tant que porte-parole des Tondus. En guise de réponse à mes missives, on m’a renvoyé auprès du ministère de Monsieur Moscovici (ministre de l’Économie). Ce que je demande, c’est simplement que d’ici le 30 septembre soit mise en place une table ronde avec le gouvernement », explique-t-il.
Aucune réponse n’est venue du Pouvoir face à cette volonté de ne plus s’acquitter de ses obligations fiscales envers l’Urssaf, le RSI (Régime social des indépendants) ou la MSA (Mutualité sociale agricole).
« Nous, les entrepreneurs, sommes les premier acteurs de l’économie, les créateurs d’emplois, nous avons notre mot à dire ! Entre septembre 2012 et aujourd’hui, le coût du travail a pris 10,7 %. Plus on nous ignore, plus on nous met en danger et moins François Hollande a de chances de voir sa fameuse courbe du chômage s’inverser ! », déclare Guillaume de Thomas, qui envisage de monter en puissance dans son combat : « J’étudie actuellement avec deux cabinets juridiques la possibilité de mettre en demeure le chef de l’État de nous recevoir. Si nous n’obtenons pas gain de cause, nous cesserons de payer la TVA en plus de nos charges patronales. Et si cela ne suffit pas, nous commencerons à licencier. Mes employés le savent. »
Une action qui semble-t-il dépasse le simple statut d’entrepreneurs et entraîne une prise de conscience des salariés : « Sans mes salariés, je n’aurais jamais créé les Tondus. Quand on leur explique pourquoi nous sommes parfois obligés d’attendre le 10 du mois pour pouvoir payer leurs salaires, ils se rendent compte de l’injustice et de l’incongruité du système. Ils comprennent que leur dure réalité n’est pas si éloignée de la nôtre », affirme Guillaume de Thomas.
L’administration fiscale va probablement jouer sur la peur et riposter en envoyant des mises en demeure à ces milliers d’indépendants, des commerçants et de professions libérales afin de les mater. Guillaume de Thomas n’en à cure : « Un contrôle fiscal ? Une saisie de mon compte ? Une interdiction d’exercer ? Quoi qu’il arrive, il ne s’agit pas d’un délit pénalement répréhensible. Et puis la police m’a déjà interrogé. Ils savent au moins que je ne compte pas m’en prendre à l’intégrité du chef de l’État… »
- Cet élégant tondu est prêt à en découdre avec l’État !