« Au bout d’un an ou deux, Hollande devra opérer le tournant radical rendu inévitable par l’approfondissement de la crise. Je m’en tiens à ce parallèle inversé : nous sommes encore dans la phase conformiste de l’hollandisme. Et je discerne quand même déjà des aspects positifs, dont certains constituent l’amorce d’une révolution morale et sociale… »
Emmanuel Todd, octobre 2012
Record des défaillances d’entreprises en 2013
L’arme secrète de François Hollande, la fameuse « boîte à outils » pour vaincre la crise, ne semble pas très efficace : la hausse des défaillances d’entreprises en début d’année (+ 2,1 % au premier semestre) s’est poursuivie (+ 4,4 % au second trimestre).
Plus de 62 000 entreprises ont fait défaut cette année, avec pour conséquence la destruction de 174 000 emplois.
Hormis trois régions (Paca, Limousin et Basse-Normandie), toute la France et tous les secteurs sont touchés. Tout particulièrement dans l’hôtellerie/restauration (+ 16,4 %), les services aux entreprises (+ 11,5 %), les ventes de voitures (+ 10,2 %), le commerce de détail (+ 8 %) et les services aux personnes (+ 7,4 %).
Les prévisions pour 2014 ne sont pas plus réjouissantes : 61 800 entreprises devraient déposer le bilan, 165 000 emplois devraient être détruits.
- Michel Sapin, ministre du Travail : une hausse des déficiences de plus en plus visible !
Flambée des demandes d’asile
Entre 2007 et 2012, le nombre de réfugiés a augmenté de 72 %, à tel point que les services préfectoraux ne peuvent plus traiter les demandes dans des délais raisonnables. En 2012, le coût (officiel...) pour l’État était de 500 millions d’euros (dont 125 millions d’euros pour placer les migrants en chambres d’hôtel car les CADA, Centres d’accueil de demandeurs d’asile, sont bondés).
80 % des demandes d’asile étant refusées, c’est près de 40 000 individus par an qui se retrouvent automatiquement en situation irrégulière, aucune expulsion n’ayant lieu. Les requérants refusent souvent de quitter leurs chambres en foyer ou en hôtel, aidés en cela par diverses associations qui réclament la réquisition de logements vides ou la création de toujours plus de places en centre pour des demandeurs toujours plus nombreux. Ceux qui finissent à la rue s’établissent dans des squats ou inondent les centres d’hébergement d’urgence, destinés aux SDF.
Dans le but de cacher la misère et l’échec de la politique laxiste du gouvernement Ayrault et de son ministre Valls en matière d’immigration, les préfectures des grandes agglomérations sont invitées à éparpiller les demandeurs d’asile vers des communes plus petites...
- Le généreux Manuel prenant sous son aile cette migrante afro-caribéenne !
Raffarin, de Chirac à Hollande en passant par Sarkozy
Le sénateur et agent du grand patronat français, Jean-Pierre Raffarin, œuvre en tant qu’« envoyé spécial du président pour les relations économiques » entre la France et l’Algérie depuis septembre 2010. Nommé à ce poste par Sarkozy, l’ancien Premier ministre poursuit son travail sous Hollande avec une troisième visite fructueuse à Alger.
Il pourra présenter à ses parrains du CAC 40 le résultat de son labeur : la construction d’un troisième site industriel Sanofi (un investissement de 70 millions d’euros) et d’une usine Renault (d’un coût initial de 50 millions d’euros mais qui devrait atteindre plusieurs centaines de millions d’euros, au regard de l’objectif de passer de la production de 25 000 véhicules par an à 150 000 unités d’ici 10 ans).
Jean-Marc Ayrault se rendra en Algérie en décembre prochain. Il fera le point sur les dossiers en cours et abordera avec son homologue algérien les projets de business qui n’ont pas encore abouti : Lafarge et Total attendent aussi le retour sur investissement de leurs employés de l’UMPS !
Les chômeurs français seront ravis de voir les patrons du CAC 40 industrialiser cette partie du Maghreb, après y avoir fait hier une razzia d’ouvriers bon marché.
- Raffarin : de faire du rock à faire du fric !