« Au bout d’un an ou deux, Hollande devra opérer le tournant radical rendu inévitable par l’approfondissement de la crise. Je m’en tiens à ce parallèle inversé : nous sommes encore dans la phase conformiste de l’hollandisme. Et je discerne quand même déjà des aspects positifs, dont certains constituent l’amorce d’une révolution morale et sociale… »
Emmanuel Todd, octobre 2012
De la dissolution de l’armée française à la promotion du mercenariat
Pendant que François Hollande parade à Bamako et se vante d’avoir gagné la guerre, on apprend que son ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian va déposer un projet de loi autorisant le mercenariat à bord des navires croisant au large de la Somalie (mettant ainsi en pratique une idée qui avait déjà fait son chemin lors du quinquennat sarkozyste).
« Je suis favorable à la reconnaissance des sociétés militaires privées dans le domaine du transport maritime, car la marine nationale ne peut pas tout faire. j’y suis défavorable pour l’armée de terre, car cela s’apparenterait à du mercenariat, ce qui est contraire à notre tradition républicaine et à nos convictions. »
Bien évidemment, Le Drian se veut rassurant et prétend qu’il ne s’agit pas de mercenaires, mais d’intervenants et pas de privatisation de la Défense, mais d’externalisation des missions... Il affirme aussi que cela ne concernera que la protection maritime et non terrestre...
Ce genre de boniment ne saurait faire illusion alors que Livre blanc 2013 de la défense et de la sécurité nationale, de part ses coupes budgétaires, s’apparente à un acte de haute trahison de la Nation française. On sait ce que valent la parole de nos politiciens, la solidité de leurs convictions. Quant à la tradition républicaine, parle-t-il de celle qui a consisté à bombarder la Libye ou à soutenir les islamistes en Syrie ?
- Entre se sacrifier pour la Patrie et sacrifier la Patrie, Le Drian a choisi !
L’UMPS fait les poches des Français
Prise en 2011 sous Sarkozy, la décision de geler le barème de l’impôt sur le revenu a été maintenue par Hollande. Celle-ci a rendu entre 1,2 million et 1,6 million de foyers supplémentaires redevables de l’impôt sur le revenu, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2012.
Au gouvernement, comme à l’accoutumé, on entend tout et son contraire. Ainsi Bernard Cazeneuve, le ministre du Budget, a-t-il fermement nié ces informations... mais Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances a évoqué la probabilité qu’un million de foyers supplémentaires payent l’impôt sur le revenu cette année, rejetant en partie la faute sur le gouvernement Fillon :
« En 2011, l’ancienne majorité avait décidé le gel du barème de l’impôt sur le revenu et ça avait fait rentrer un million de foyers dans l’impôt. Cette année, le gel a été prolongé, donc il y a sans doute un montant équivalent de Français qui rentrent dans le barème de l’impôt sur le revenu. »
Le barème de l’impôt est habituellement modifié chaque année, en prenant en compte l’inflation. Son gel a donc automatiquement transformé des foyers non-imposables en contribuables. Pire : ce changement de statut fiscal entraîne comme conséquence le paiement d’autres impôts, comme la redevance audiovisuelle, taxe d’habitation et aussi la modification du montant de certaines prestations sociales...
- Jeune couple fou de joie à l’idée de financer la politique socialiste...
L’embauche des jeunes, de gré ou de force !
Afin de tenir la promesse d’Hollande « d’inverser la courbe du chômage avant la fin de l’année », le gouvernement met la pression sur les employeurs (État, entreprises, collectivités locales, associations, hôpitaux) pour qu’ils embauchent « à tour de bras » des jeunes dans le cadre du dispositif « emplois d’avenir ».
Près de 55 000 contrats auraient été signés à ce jour, en moyenne 500 par jour, afin d’atteindre le chiffre « magique » de 100 000 avant le 31 décembre 2013. Cependant, la nature des emplois (hôtesse d’accueil, agent polyvalent, animateur, médiateur, accompagnateur) ne fait pas rêver les jeunes des « quartiers’ », qui ne représentent que 15 % des contrats signés, avec un point noir de taille : la région Île-de-France.
L’exécutif espère « monter en puissance » en assouplissant des critères déjà large pour les ZUS (zones urbaines sensibles), quitte à imposer des « quotas » aux grandes entreprises publiques (RATP, SNCF, La Poste...).
Ces emplois « juste le temps d’un quinquennat » coûteront pas moins de 2,3 milliards d’euros en 2013 et plus de 3 milliards en 2014.
- Jeunes et motivés, ils mettront une ambiance folle au sein des nos services publics !