Ce qui vient à l’esprit, c’est que le terrorisme est une atteinte à l’intégrité d’une entité politique reconnue par le droit international, au nom d’une entité politique non reconnue par le droit international, alors que le crime contre l’humanité est une atteinte au droit international humanitaire mais cette fois, perpétrée sciemment par un État.
Bien sûr, on sait que ces notions sont très malléables et que malheureusement pour la population occupée, le conflit (qui ne dit pas son nom) israélo-palestinien fait cas d’école quant à cette malléabilité, tant pour le concept de terrorisme que pour celui de crime contre l’humanité.
Mais ce qui est également intéressant, c’est le statut de civil.
Après les attentats du 11 septembre, pour répondre à ceux qui se demandaient quel pouvait bien être l’intérêt pour de supposés terroristes de s’attaquer massivement à la population civile, les médias ont expliqué que pour les "barbares", nous civils sommes tenus pour responsables des actions de nos gouvernements élus car nous sommes citoyens votants dans une démocratie.
Certains ont ensuite pensé "ben ils auraient quand même pu diriger les avions sur la Maison Blanche ou encore sur Hollywood, non ?"
Mais bon, c’est un tout autre débat...
Pour en revenir au statut de civil, c’est encore un peu tordu quand on se rend compte que ce civil souvent ne peut exprimer ses doutes sur la légitimité de l’autorité gouvernementale car ces doutes pourraient justement être considérés comme apologie du terrorisme ou encore comme apologie de crimes contre l’humanité !
À priori le bonhomme il ne fait que parler, il n’a même pas besoin d’être un pousse-au-crime. Il vaut d’ailleurs mieux pour le civil promouvoir le trafic de drogue ou le vol à la tire plutôt que de parler des dimensions des chambres à gaz à Auschwitz !
Il faudra que quelqu’un est la gentillesse d’expliquer ça au Professeur Faurisson, mais bon, c’est vrai qu’il est un peu âgé pour s’adonner au vol de sac à main et au crack...
En conclusion, le civil se trouve dans une situation paradoxale : l’État et son supposé ennemi juré -le terroriste- peuvent le prendre pour cible, selon les besoins du script !
C’est à se demander si le civil, pris en sandwich entre ces deux tranches de pain, n’a pas affaire au même animal...
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