Très belle intervention puisqu’elle critique et remet en cause la cohérence de la littérature économique moderne.
Dans la théorie économique qui a cours, l’intérêt se justifie comme la somme des risques financiers et non financiers subis par le prêteur (risque de liquidité, risque de solvabilité, risque d’inflation, risque politique, risque légal, ...). C’est une des principales causes de cet entropie monétaire.
La durée de l’interview les oblige à beaucoup de raccourcis, c’est dommage. Mais le chemin d’un crédit aujourd’hui est bien plus complexe que ce qui est évoqué. Par exemple, lorsqu’un particulier obtient un crédit auprès de sa banque, la création monétaire a lieu certes, mais la banque émettrice du crédit va le revendre à des investisseurs via de la structuration (CDO, ABS, MBS...). On en revient alors à de la rémunération par des intérêts, justifiée par les risques pris.
Aujourd’hui, il faut savoir que votre crédit de maison est détenu par des fonds ou des banques situés aux quatre coins du monde. Cette volonté de mondialiser la finance rend extrêmement difficile la possibilité, pour un peuple de retrouver une souveraineté et donc de s’émanciper de tout ça.
Je suis d’accord avec Marc Dugois sur cette notion de corrélation directe monnaie-énergie, mais le nom habituel d’énergie, c’est la notion de Travail en économie, plus simplement. Excellent raisonnement et très belle pensée, sa dernière parole ramène à Proudhon et au questionnement de la rente.
Comme le dit Ian Purdom, l’Inflation aujourd’hui devrait faire l’objet d’un immense débat. La façon dont l’indice est calculé, cette notion de qualité, cette notion de destruction de la valeur... . Maurice Allais en parle très bien, même si on est pas obligé d’être d’accord sur tout.
Face à eux, le libéral leur répondra que sans la mondialisation, le système du crédit actuel et les marchés financiers, il serait impossible d’innover, de construire, de faire des projets importants. Le temps requis pour obtenir un financement d’une grande ampleur serait infini, ou qu’il serait impossible de réunir autant d’argent sur un territoire précis. Par exemple, si Renault souhaite construire une nouvelle chaine de montage, elle a besoin d’emprunter de l’argent. Vers qui va t’elle se tourner et quels gages apporter ? L’Etat par l’impôt, une myriade de prêteurs individuels qu’elle va démarcher un à un ou la banque locale avec quel fonds ? C’est alors qu’intervient le marché financier.
La révolution sera violente.
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