S’il est possible de ne pas être censuré, je voudrais attirer votre attention sur un terme très à la mode jusqu’au 19ème s., à présent un peu désuet, à force de matérialisme, mais Max Weber en parle encore dans son Éthique protestante : le Sentiment, les élans du coeur… qu’on retrouve chez Balzac, Stendhal etc.
Le livre de Hegel date de 1807 et met peut-être à jour tout ce chamboulement de l’esprit qui fait suite à la Révolution et dont les artistes témoigneront dans leurs âmes et leurs oeuvres d’un bouleversement de valeurs sociales jusqu’alors catholiques de plus en plus marchandes, ajoutées en effet aux essors techniques de cette époque.
Sans vouloir opposer les uns et les autres, cette immaturité n’est-il pas l’effet d’un profond sentiment de lassitude, lequel aboutit à un certain nihilisme ou a-politisme ou désengagement, mais qui signifie avant tout un manque de Sens commun, et de là un manque d’envie de sens individuel ?
Oui on peut aller faire du sport etc. par rapport à ceux qui n’en font pas, mais pour aller où ? Pour quels moeurs ? Certes ces gens sont immatures, mais ne font-ils pas le choix conscient de démissionner comme un geste rebelle ou sacrifiel en quelque sorte ?
Ne préfèrent-ils pas une souffrance subie ou moindre mal, à une souffrance consentie qu’on est prêt à endurer tant qu’elle répond à un sort commun ? Mais en dépit de celui-ci, effectivement l’individu se recroqueville sur soi.
Il y a aussi la question du progrès technique qui a évolué parfois au détriment du progrès social, le premier remplaçant peu à peu les savoirs-faire traditionnels, cruciaux pour l’épanouissement personnel.
En somme nous sommes passés d’une vision du monde aux moeurs catholiques, à un monde non-catholique, immoral etc.
Et même si nous ne sommes plus au 19ème, il reste en nous des bribes de cet esprit français qui ne collent pas à cette société moderne, alors la plupart préfère se laisser couler - ce n’est pas pour autant qu’elle approuve.
Nous payons cash, en nous-mêmes, le résultat de choix politiques sur 150 ans au moins. Nous sommes orphelins de notre France, et c’est une blessure lourde à porter.
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