De cet échange nourri, je ne retiendrai qu’une chose : La puissante intuition de Modeste Schwartz qui acte la disparition de la géopolitique comme science des rapports entre les territoires des États et la conduite de leurs intérêts par la voie diplomatique, médium rhétorique et transactionnel permettant d’économiser le prix matériel et humain d’une guerre. L’actualité géopolitique mondiale met en lumière des États-nations qui, sous la tutelle diplomatique du bloc impérial anglo-saxon, mettent en œuvre une politique extérieure aux antipodes de leurs intérêts fondamentaux.
L’Europe, sous pilotage anglo-saxon, exécutante zélée d’un cahier des charges étasunien qui la dessert, offre le spectacle d’un consentement aveugle à son propre sabordage. C’est ainsi que depuis le geste anti-français de Ronde Brioche de casser le contrat lucratif de livraison des porte-avions à la Russie et la livraison gratuite d’armes par Moumoute 1er à l’Ukraine, la France s’illustre comme l’acteur irrationel d’une diplomatie économiquement suicidaire qui érode son prestige historique (De Gaulle et Chirac avaient dit NON) et participe de la dilution de son rayonnement international. Ce spectacle français d’une diplomatie de subordination, corrobore l’idée novatrice de Modeste Schwartz d’une fin mondiale de l’art géopolitique.
À cet égard, la réforme de la haute fonction publique, telle que stipulée dans le décret paru le dimanche 17 avril 2022 au Journal Officiel, organise l’extinction du corps du ministère des affaires étrangères, à travers l’éradication programmée des conseillers aux affaires étrangères. La réforme de la haute fonction publique exécutée par Emmanuel Macron acte, en effet, la suppression du corps diplomatique français. La France n’a guère plus besoin de diplomates pour négocier ses intérêts, attendu qu’elle aligne sa politique extérieure sur l’agenda de l’empire anglo-saxon, dont elle est devenue un protectorat parmi d’autres, à force de délégation de souveraineté politique et de génuflexions morales.
#ProtégeonslaPalestine#
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