Cet échange de haute teneur qualitative entre trois hommes instruits, maniant le concept à la perfection, et en parfaite maîtrise de la langue française (courbe accentuelle conforme à la tradition et lexique châtié), s’inscrit involontairement dans le prolongement de la démonstration du Président sur le suprémacisme blanc, puisque nous avons ici à faire à l’une des plus lamentables et dommageables tentacules de l’hydre suprémaciste : le suprémacisme ethno-religieux qui alimente la fosse sacrificielle du sionisme.
Dans sa déclinaison, le suprémacisme sioniste se réclame du même chauvinisme racial que celui des Identitaires blancs, mais le supplante en dangerosité par la ferveur religieuse qui ajoute une radicalité fanatique au sentiment de domination ethnique.
Ainsi, la Banque fonde t-elle son suprémacisme financier sur l’abus du concept rousseauiste d’inégalités naturelles entre les hommes, le féminisme de type femen avorteuse et blasphématrice est-il fondé sur l’idée revanchiste d’un suprémacisme d’Eve sur Adam, de même que la lutte contre le réchauffement climatique est le nouveau suprémacisme de la faune et de la flore sur l’humain et ses besoins exponentiels, donc une inversion des catégories et hiérarchies créées par Dieu.
Le suprémacisme, quel que soit le terrain d’expression qu’il emprunte, est une déviance de la représentation du monde, une infirmité de raisonnement qui engendre, dans des cerveaux malades, une ontogenèse où la légende (historique, biblique) distordue à son avantage, octroie à une minorité donnée, une position de suzeraineté sur une altérité qui n’a d’autre choix que de consentir à sa vassalité.
La tragédie palestinienne cessera de se répéter lorsque le suprémacisme sioniste sera paradoxalement éradiqué de l’intérieur par une poignée de Juifs rationnels. J’ai l’intuition profonde que ce n’est pas la valeureuse armée du Hezbollah (dont le triomphe n’est pas de ce monde) qui viendra à bout de ce suprémasionisme ethno-religieux, mais bien quelques justes parmi les Israélites eux-mêmes qui, las d’être assis sur une poudrière, feront le choix de la dynamiter eux-mêmes par bon sens sécuritaire et, en peuple-guide, d’œuvrer enfin à faire advenir le Sens de l’histoire. Il ne s’agira plus de s’approprier les oliviers d’un Palestinien ni de planter des avocats sur ses terres, mais de réaliser le Destin d’Israël, qui passe nécessairement par la reconnaissance de la préséance palestinienne.
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