La décision date du lundi 15 octobre : le Conseil d’État a annulé la mise en demeure du CSA à l’encontre d’Éric Zemmour pour ses propos sur RTL dans l’émission On n’est pas forcément d’accord du 2 février 2017. Quatre mois plus tard, la première station de France était mise en demeure par le CSA pour « éloge de la discrimination ».
Voici la phrase de Zemmour qui évoquait la nomination d’un juge pro-Trump à la Cour suprême :
« La non-discrimination est présentée abusivement comme un synonyme de l’égalité alors qu’elle est devenue au fil du temps une machine à désintégrer la Nation, la famille, la société au nom des droits d’un individu roi ».
Voilà ce que le CSA, ce garant des bonnes mœurs et de la morale républicaine, n’avait pas avalé. Mais il était aussi question de grand remplacement :
« Dans cette émission de Paris Première, et dans le cadre d’un débat sur la loi “asile et immigration” de janvier 2018, Éric Zemmour s’était employé “en particulier” à “dénier” aux migrants de confession musulmane, selon le CSA “le bénéfice du droit d’asile au motif qu’ils seraient, du fait de leur religion et contrairement à d’autres, source ’d’énormes problèmes’ et qu’ils contribueraient au ’grand remplacement’ de la population française”. » (Le Monde)
Bref, tout le monde l’aura compris, le Conseil d’État, cette plus haute juridiction de l’ordre administratif, qui valide à une vitesse supersonique l’interdiction d’un spectacle de Dieudonné le 9 janvier 2014, mettant ainsi fin à l’indépendance de surface d’une vieille institution, et qui blanchit le journaliste et écrivain Éric Zemmour pour ses propos incendiaires, illustre parfaitement le deux poids deux mesures qui sévit en France en matière de justice.
Nous on aimerait qu’on puisse dire ce qu’on veut en France dans le cadre de la loi mais aussi de la liberté d’expression, sauf que cette dernière est encadrée par des lois de plus en plus restrictives. En vérité, et on va le dire de manière un peu caricaturale, on ne peut plus critiquer le pouvoir profond, c’est-à-dire le sionisme aux commandes, mais on peut taper sur les Noirs et les Arabes. C’est le sens des décisions du Conseil d’État, qui a failli à sa mission de justice quasi divine.
Zemmour ne risque donc pas grand-chose à poursuivre son œuvre de promotion du national-sionisme en France. En face, ceux qui résistent à cette attaque antinationale sous des dehors nationalistes doivent faire très attention à leurs propos : le moindre manquement à la bien-pensance, le moindre dérapage par rapport à la vérité officielle vaut condamnation.